Jean-Rodolphe Marcuard

Jean-Rodolphe Marcuard, né le à Payerne et mort le à Berne, est un banquier suisse. Il a notamment fondé la Banque Marcuard & Cie, qui deviendra rapidement l'une des banques les plus importantes du XVIIIe siècle[1]jusqu'à son acquisition par le Crédit Suisse, en 1919[2].

Jean-Rodolphe Marcuard
Jean-Rodolphe Marcuard en 1747 par Jakob Emanuel Handmann
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
BerneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Samuel Frédéric Marcuard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

La banque Marcuard & Cie, active dans toutes les métropoles principales d'Europe, sera notamment mandatée à Vienne par Marie-Thérèse D'Autriche[1],[3].

Biographie

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Marcuard commence sa carrière dans le négoce puis fonde en 1746 la banque portant son nom, l'une des plus importantes sociétés suisses d'Europe[4]. Établi à Berne, Marcuard achète le 21 avril 1770 la bourgeoisie d'Yverdon[5].

Anobli en 1772 par l'empereur du Saint-Empire Joseph II[6], il obtient l'autorisation de s'appeler Elder von Marcuard.

Devenue Marcuard, André and Co, la banque se spécialise dans les transports des marchandises de l'est de l'Inde. En 1872, la banque fonde la compagnie générale des allumettes chimiques, en collaboration avec d'autres membres de ce qui fut populairement considéré "syndicat des hautes banques"[7].

Elle est acquise en 1919 par le Crédit Suisse[8].

Jules Verne le mentionne dans son roman Les Aventures du capitaine Hatteras (partie 1, chapitre II) mais écrit « Marcuart » en 1, XII. Il le cite aussi dans P'tit-Bonhomme (partie 1, chapitre VIII)[9].

Marcuard est également une précieuse connaissance de Jean-Jacques Rousseau[10].

Notes et références

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  1. a et b Paul J. Meier, « La Banque Protestante en France de la Revocation de l'Edit de Nantes a la Revolution. By Herbert Lüthy. Vol. I. Dispersion et Regroupement (1685–1730). S.E.V.P.E.N.Paris, 1959. Pp. 454. Vol. II. De la Banque aux Finances (1730–1794) S.E.V.P.E.N. Paris, 1961. Pp. 861. », Business History Review, vol. 36, no 2,‎ , p. 236–239 (ISSN 0007-6805 et 2044-768X, DOI 10.2307/3111462, lire en ligne, consulté le )
  2. Louis Bergeron, « Chapitre II. Le milieu des grandes affaires à Paris : étude des origines géographiques. », dans Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, , 45–64 p. (ISBN 978-2-7132-1285-7, lire en ligne)
  3. Sämtliche Briefe an Johann Heinrich Pestalozzi. Bd. 5: August 1817 - 1820, Verl. Neue Zürcher Zeitung, (ISBN 978-3-11-030443-5, 978-3-03823-840-9 et 978-3-11-030427-5)
  4. Herbert Lüthy, La banque protestante en France : De la banque aux finances, 1959, p. 262
  5. Alexandre-César Crottet, Histoire et annales de la ville d'Yverdon, 1859, p. 634
  6. Luciano Ruggia, Jean-Rodolphe Marcuard sur Dictionnaire Historique de la Suisse, version du 10 décembre 2009.
  7. Olivier Feiertag, « La haute banque et l’histoire, histoire de la haute banque », dans Publications d'histoire économique et sociale internationale, Librairie Droz, , 325–343 p. (lire en ligne)
  8. Louis H. Mottet, Les Grandes heures des banquiers suisses, 1986, p. 186
  9. Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol. 2 : F-M, éditions Paganel, 2021, p. 275
  10. Raymond Trousson, Frédéric Eigeldinger, Jean-Jacques Rousseau au jour le jour, 1998, p. 278

Liens externes

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