Jean-Jacques de Mayenfisch

militaire d'origine suisse au service de la France

Jean-Jacques de Mayenfisch, né à Kaiserstuhl le [1] et mort à Berne le [2], est un militaire suisse au service de la France.

Jean-Jacques de Mayenfisch
Jean-Jacques de Mayenfisch

Naissance
Kaiserstuhl (Argovie)
Décès (à 75 ans)
Berne
Allégeance Royaume de France

République Helvétique

Arme Infanterie
Grade Maréchal de camp
Années de service 17431792
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Distinctions Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Autres fonctions Juge du Tribunal Suprême de la République Helvétique

Biographie modifier

 
Le Marschallhaus à Kaiserstuhl.

Fils de François-Bernard de Mayenfisch et Hélène von Buol[3], tous deux issus d'anciennes familles nobles de Kaiserstuhl, il perdit son père à l'âge de six ans et fut destiné par sa mère à l'état ecclésiastique. Élève au collège des Jésuites[4], il entre à 17 ans au service de France comme enseigne dans le régiment suisse de Vigier[5]. Il sert avec distinction dans les campagnes d'Italie de 1746 et 1747, en particulier sur le Siège de Gênes[4]. Il est fait chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le pour s'être distingué à la bataille de Corbach lors de la guerre de Sept Ans[4].

En 1755 il obtint la majorité du régiment de Castella, en 1766 la commission de lieutenant-colonel, et en 1774 celle de colonel. Nommé brigadier le [6] et puis maréchal de camp le [5] avec une pension de 6 000 livres sur le trésor royal « en considération de la distinction de ses services »[7].

En 1782, dans une lettre patente daté du , lui et ses fils sont acceptés et reçus (auf- und angenommen) comme nobles de la Maison-Dieu (adelige Gotteshausleute) par le prince du Saint-Empire abbé Beda de Saint-Gall[3],[4],[8].

En 1792 il prend sa retraite à la maison (appelée Marschallhaus) qu'il avait fait construire en 1764 dans sa ville natale. En 1798, il est élu juge du tribunal suprême de la République helvétique[2].

Il meurt à Berne le d'une attaque d'apoplexie, à l'âge de 76 ans.

Mariage et descendance modifier

Le il épouse Marie-Anne Elisabeth Wurmer (-1808). De cette union naissent trois fils:

  • Jean-Ulrich (-), officier du 5e. Régiment Suisse (Traxler) au service d'Espagne[9].
  • Théodore Jacques (né le ).
  • Jean-Baptiste de Mayenfisch-Rappenstein, (-1837), chanoine du monastère de Zurzach, puis capitaine de l'armée helvétique[10], père du baron Charles de Mayenfisch-Rappenstein (1803-1877), chambellan du Roi de Prusse[8], collectionneur d'antiquités, archéologue et directeur des musées de Sigmaringen.

Armoiries familiales modifier

Figure Blasonnement
  Famille de Mayenfisch
  • De gueules à deux poissons d'argent, en barre, l'un sur l'autre, accompagnés en chef d'une rose d'argent, tigée et feuillé de sinople et, en pointe, d'un trèfle aussi de sinople.[11],[12],[13]

Notes et références modifier

  1. Genealogisches Handbuch des Adels: Adelslexikon, Band VIII, page 342
  2. a et b Felix Müller (Brugg), « Maienfisch, Johann Jakob » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  3. a et b von der Becke-Klüchtzner, Stamm-Tafeln des Adels des Großherzogthums Baden, page 591
  4. a b c et d Lutz, Nekrolog denkwürdiger Schweizer aus dem achtzehnten Jahrhundert, page 346
  5. a et b May, Histoire Militaire de la Suisse, page 252
  6. Waroquier de Combles, Tableau historique de la Noblesse Militaire, Paris, 1784, p. 243
  7. État Nominatif Des Pensions Sur Le Trésor Royal, Volume 1", Paris 1789, p. 441 et 442: "MAYENFISCH. (Jacques de) 63. G. 1º. 1780, 1000 ; 2º. 1784, 5000. Maréchal-de-Camp, ci-devant Major du Régiment Suisse de Castella. La première, en considération de la distinction de ses services. La seconde, le jour qu'il a été promu au grade de Maréchal-de-Camp, en quittant la Majorité du dit Régiment."
  8. a et b Siebmacher's großes Wappenbuch, Zweiter Band, 6. Abteilung -Der Adel in Baden-, page 63.
  9. Gaceta de Madrid, Madrid, 1805, Numéros 53 à 105, page 890
  10. Johann Huber, Geschichte des Stifts Zurzach, page 278
  11. Genealogisches Handbuch des Adels: Adelslexikon, Band VIII, p. 342 et 343. "In R. schräglinks aufw. ein s. Fisch und schräglinks abw. ein s. Fisch übereinander, begl. rechts oben von einer s. Maiblume mit 2 gr. Blättern, links unten von einem gr. Kleeblatt"
  12. Siebmacher's großes Wappenbuch, Zweiter Band, 6. Abteilung -Der Adel in Baden-, page 63. "In R. zwei s. Fische, der obere schrägnach links aufwärts, der untere schräg nach rechts abwärts schwimmend, beseitet rechts oben mit einer s. Rose mit 2 gr. Blättern an gr. Stiel und links unten ein gr. Kleeblatt, den Stiel rechts gewendet."
  13. H. J. Welti, Archivum Heraldicum: Die Wappen des Schultheissenstabes von Kaiserstuhl, page 91. "Im Rot zwei schräggestellte, gegengewendete weisse Fische (auch der eine gelb, der andere weiss), begleitet oben von weisser, gelbgebutzter Rose, unten von grünem Kleeblättchen"

Bibliographie modifier

  • État Nominatif des Pensions sur le Trésor Royal : par Ordre de l'Assemblée Nationale, t. I, Paris, (lire en ligne), p. 442
  • P. de Vallière, Honneur et fidélité : Histoire des Suisses au service étranger, Lausanne, Les Editions d'art suisse ancien, , 774 p., p. 570 et 571
  • Louis-Charles Waroquier de Méricourt de La Mothe de Combles, Tableau historique de la Noblesse Militaire, Paris, (lire en ligne), p. 243
  • Emmanuel May, Histoire militaire de la Suisse et celle des Suisses dans les différens Services de l'Europe, t. VI, Lausanne, (lire en ligne), p. 252
  • (de) Markus Lutz, Nekrolog denkwürdiger Schweizer aus dem achtzehnten Jahrhundert : nach alphabetischer Ordnung, Aarau, Heinrich Remigius Sauerländer, , 600 p. (lire en ligne), p. 346
  • (de) Genealogisches Handbuch des Adels : Adelslexikon, vol. 113, t. VIII Loe-Mes, Limburg an der Lahn, C. A. Starke Verlag, , 496 p. (ISBN 3-7980-0813-2), p. 342
  • (de) Edmund von der Becke-Klüchtzner, Stamm-Tafeln des Adels des Großherzogthums Baden, Baden-Baden, (lire en ligne), p. 590 et 591
  • (de) C. A. Freiherr von Grass, J. Siebmacher's großes Wappenbuch : Der Adel in Baden, vol. 2, t. VI, Nuremberg, , p. 63
  • (de) Johann Huber, Geschichte des Stifts Zurzach : Ein Beitrag zur Schweizerischen Kirchengeschichte, Klingnau, Druck und Verlag von Ferdinand Bürli, , 302 p., p. 278
  • (de) Hermann J. Welti, Archivum Heraldicum : Die Wappen des Schultheissenstabes von Kaiserstuhl, vol. 60-61, Lausanne, Société Suisse d'Héraldique, , p. 91