Jean-Charles Bougrain de Bure

Jean-Charles Bougrain de Bures
Biographie
Naissance
Décès
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Activité
Famille

Jean-Charles Bougrain de Bure (Le Pas, - Angers, ) est un magistrat français. Il est conseiller à la Cour d'appel, et Chevalier de la Légion d'honneur.

Biographie modifier

Membre de la famille Bougrain-Dubourg, famille établie à Couesmes au XVe siècle, il est le fils de Jean Michel Bougrain[1], sieur de Bure, notaire royal, et de Renée Marie Charlotte Guédon.

Il étudie le droit, obtient sa licence de droit en 1810. Il devient avocat en 1811. Nommé substitut à Mamers en 1812, il est révoqué en 1816 pour motifs politiques[2]. Il redevient avocat consultant jusqu'à sa réintégration à Alençon en 1828[3]. Il est nommé conseiller à la cour royale d'Angers en , puis est président de cette cour en 1844[4]. Il meurt d'une attaque d’apoplexie à son domicile[5]. Il laisse sa fortune aux familles Griffatton et Gougis.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Son père Jean Bougrain était aussi notaire. Selon l'Abbé Angot, Jean Bougrain a acquis en 1770 de Jean Baptiste Trippier de Laubrière, le clos et le moulin de Bure, à Couesmes, et en aurait pris le nom. Son frère François, né le 28 septembre 1789, est garde d'honneur en 1813.
  2. Par esprit de réaction selon le président Desmazières : La réaction de 1815, là fort vive, ne pouvant s’accommoder de son attachement inébranlable à l’ordre légal et constitutionnel, sous cette seule influence et quoique hiérarchiquement proposé pour de l’avancement, il fut remplacé
  3. réfugié au barreau du même siège, il y fut suivi de l’estime et de la confiance publique et tout aussitôt entouré d’une clientèle nombreuse et honorable qui lui est restée toujours fidèle. Après 9 ans passés dans cette pénible carrière, il se trouva obligé d’y renoncer pour raison de santé. Pendant 3 ans, il se borna à l’étude et au travail du cabinet. Le 15 avril 1828 il fut nommé juge au tribunal civil d’Alençon ; il prêta serment à la cour royale de Caen le 19 mai même année et dès lors il remplit cette charge avec son exactitude accoutumée.
  4. Dans son rapport du 21 février 1849, le président Desmazières le note comme bon magistrat à tous égards, l’un des membres de la compagnie les plus versés dans les affaires, les aimant et s’y livrant avec bonheur. Célibataire. Le procureur général indique : révoqué pour cause d’opinions politiques le 6 avril 1816... c’est un magistrat du premier mérite, d’une instruction profonde, d’un esprit sûr et pénétrant, et plein de zèle dans l’accomplissement de ses devoirs. Il est en grande estime parmi les justiciables, et particulièrement au barreau. Il est de mœurs douces et honorables. célibataire jouissant d’une certaine aisance. Ses opinions le rattachent à l’ancien parti libéral.
  5. En rendant compte de ses obsèques, à Angers, l'Écho de la Mayenne du 12 mai 1853 ajoutait : Son urbanité, son langage bienveillant et spirituel le faisaient, à bon droit, rechercher dans le monde, et lui devaient conquérir plus d’une affection durable et dévouée.