James Hack Tuke, né à York le et mort le , est un banquier et philanthrope britannique.

James Hack Tuke
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Sépulture
Nationalité
Activité
Enfant

Biographie

modifier

James Tuke naît dans une famille quaker, septième enfant du réformateur Samuel Tuke et de son épouse Priscilla née Hack ; il est le frère du médecin aliéniste Daniel Hack Tuke[1]. Il poursuit ses études à l'école locale de la Religious Society of Friends et après avoir travaillé un temps dans la maison de négoce de thé paternelle, il entre en 1852 à la banque Sharples and Co., et s'installe à Hitchin dans le Hertfordshire[2].

Tuke est pendant dix-huit ans trésorier de la Friends Foreign Mission Association, puis pendant huit ans président du Friends Central Education Board. Mais il laisse surtout le souvenir de son œuvre de philanthrope en Irlande, après avoir visité Connaught en 1847, où il a vu des scènes de détresse. Il apporte du secours également à l'ouest de l'île[3]. En 1880, il est accompagné de William Edward Forster dans un séjour de deux mois à l'ouest de l'île pour distribuer des secours financés par les dons privés des quakers d'Angleterre[2].

Ses lettres décrivant la situation sont publiées dans The Times et dans sa brochure intitulée Irish Distress and its Remedies (1880). Il y pointe la détresse des Irlandais, due à des raisons économiques plus qu'à des causes politiques, et se fait l'avocat d'achat de terres par l'État, de mesures d'aide à la propriété paysanne, à la pêche et aux industries locales ainsi qu'aux lignes de tramway. Il approuve aussi l'émigration familiale des paysans les plus pauvres (aux États-Unis notamment). De 1882 à 1882, il organise en Irlande l'émigration de familles paysannes aux États-Unis et dans l'Empire britannique[2].

La grande famine irlandaise dans les années 1847 puis à nouveau dans les années 1880 le fait revenir à l'invitation des autorités pour distribuer des graines, par souscription. Ses rapports et ses lettres publiés dans The Times, et republiés dans un ouvrage intitulé The Condition of Donegal (1889), contribuent au soutien à la loi passée pour la construction de tramways en 1889 par le Irish Land Act (en) qui établit le Congested Districts Board en 1891[2].

Sa fille benjamine, Margaret Tuke, est principale de Bedford College de 1907 à 1929[4]. James Hack Tuke est par ailleurs l'oncle maternel de Wilfrid Meynell et l'oncle paternel d'Henry Scott Tuke.

Il meurt le et est inhumé dans le coin quaker du cimetière de Hitchin[5].

Références

modifier
  1. Miller Christy et Peter Gray (rév.), « Tuke, James Hack (1819–1896) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  2. a b c et d (en) Encyclopædia Britannica, 1910-1911, vol. 27, p. 365.
  3. (en) Christine Kinealy, Charity and the Great Hunger in Ireland. The Kindness of Strangers, Bloomsbury, 2013
  4. Sophie Badham, « Tuke, Dame Margaret Janson (1862–1947) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  5. (en) David Murphy, « Tuke, James Hack », dans Dictionary of Irish Biography, (lire en ligne).

Liens externes

modifier