Intizar Hussain

écrivain pakistanais
Intizar Hussain
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Biographie
Naissance

ou
21 décembre 1925
Dibai (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
LahoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Meerut College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Officier des Arts et des Lettres‎ ()
Fierté de la performance (en)
Adamjee Literary Award (en)
Sitara-i-ImtiazVoir et modifier les données sur Wikidata

Intizar Hussain (ourdou : انتظار حسین ), né en ou 1925 et mort le , est un écrivain pakistanais de romans, nouvelles et poésie en ourdou. Il est largement reconnu comme une figure littéraire de premier plan du Pakistan[1],[2],[3]. Il est parmi les finalistes du prix Booker en 2013[4]. En tant que personne née dans le sous-continent indien qui a ensuite émigré au Pakistan lors de la partition de 1947, un thème constant dans les œuvres de Hussain traite de la nostalgie liée à sa vie à l'époque pré-partition[5].

Biographie modifier

Intizar Hussain est né à Dibai (en) (Bulandshahr, Inde britannique) et émigre au Pakistan en 1947. Sa date de naissance exacte n'est pas connue, des sources indiquent qu'il est né le ou le . Après avoir réussi l'examen intermédiaire (équivalent du lycée) en 1942, il obtient un baccalauréat et une maîtrise en littérature ourdoue au Meerut College (en) respectivement en 1944 et 1946[1]. L'épouse de Hussain, Aliya Begum, meurt en 2004. Ils n'ont pas eu d'enfants.

Carrière modifier

Il écrit des nouvelles, des romans et de la poésie en ourdou, ainsi que des chroniques littéraires pour le journal Dawn et le journal Daily Express[1],[2]. The Seventh Door, Leaves et Basti font partie de ses livres qui ont été traduits en anglais. Parmi les cinq romans qu'il a écrits - Chaand Gahan (1952), Din Aur Daastaan (1959), Basti (1980), Tazkira (1987), Aage Samandar Hai (1995) - Basti reçoit des critiques élogieuses à l'international[6]. Ses autres écrits incluent Hindustan Se Aakhri Khat, Aagay Sumandar Hai, Shehr-e-Afsos, Jataka Tales, Janam Kahanian et Wo Jo Kho Gaye. Aagay Sumandar Hai (« La mer vous fait face à l'avant ») met en contraste la violence urbaine de la Karachi contemporaine avec une vision du royaume islamique perdu d'al-Andalus dans l'Espagne moderne[2],[7],[8]. Son roman Basti est basé sur l'histoire pakistanaise[1]. Parmi ses livres, Basti et Khali pinjra ont été traduits en persan par Samira Gilani.

Il réalise également la traduction d’œuvres de plusieurs auteurs français vers l'ourdou : Jean-Paul Sartre, Albert Camus et André Gide[9].

Mort modifier

Le , il meurt à l'hôpital national de la Defense Housing Authority de Lahore à 14 h 45, après avoir contracté une pneumonie[7],[10]. L'Indian Express l'a qualifié d'« écrivain pakistanais le plus connu au monde » après Saadat Hasan Manto (en)[11].

Influences modifier

Hussain pensait que deux forces s'étaient élevées dans le Pakistan contemporain : les femmes et les mollahs. Il a également reconnu son étude et l'influence des textes bouddhistes et du Mahabharata[12].

Héritage modifier

En 2016, l'Académie des lettres du Pakistan (PAL) annonce la création du « Prix Intizar Hussain » qui sera décerné chaque année à une personnalité littéraire[13].

Distinctions et reconnaissance internationale modifier

En 2007, Hussain reçoit le prix civil pakistanais Sitara-i-Imtiaz (« Étoile de l'excellence ») par le président du Pakistan. En 2013, il est sélectionné pour le prix international Man Booker après que Frances W. Pritchett ait traduit son roman ourdou Basti en anglais[14]. Il reçoit un prix pour l'ensemble de ses réalisations au Festival littéraire de Lahore. Newsweek Pakistan le cite comme « l'auteur vivant le plus accompli du Pakistan » en 2014[3]. En septembre de la même année, Hussain est nommé Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français[15]. Il est également le tout premier lauréat de la prestigieuse Bourse Premchand décernée par la Sahitya Akademi de l'Inde en 2007[16].

Bibliographie modifier

Liste non exhaustive :

  • (ur) Basti, 1979
  • (ur) Chiraghon Ka Dhuvan, 1999, mémoires
  • (ur) Chaand Gahan, 2002
  • (en) A Chronicle of the Peacocks: Stories of Partition, Exile and Lost Memories, 2002
  • (ur) Ajmal-I Azam, 2003
  • (ur) Sourate Tamgha, 2007
  • (ur) Qissa Kahanian, 2011
  • (ur) Justujoo Kya Hai, 2012, autobiographie
  • (ur) Apni Danist Mein, 2014
  • (en) The Death of Sheherzad, 2014

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) « Legendary writer Intizar Hussain passes away »  , sur Dawn, (consulté le )
  2. a b et c (en) « Intizar Hussain, leading Urdu writer, dies aged 92 »  , sur The Guardian, (consulté le )
  3. a et b (en) Khaled Ahmed, « Silent Type »  , sur newsweekpakistan.com, (consulté le )
  4. (en) « The ageless Intizar Hussain » [archive du ]  , Man Booker Prize,
  5. (en) Memon, « Partition Literature: A Study of Intizar Husain », Modern Asian Studies, vol. 14, no 3,‎ , p. 377–410 (DOI 10.1017/S0026749X00006879, JSTOR 312138, lire en ligne  )
  6. (en) Raza Rumi, « In memoriam: Writers like Intizar Husain never die, they live on in their words and ideas »  , sur Dawn, (consulté le )
  7. a et b (en) Martin Chilton, « Intizar Hussain, Pakistan's 'greatest fiction writer', dies at 92, Published . Retrieved 22 February 2016 »  , sur telegraph.co.uk, (consulté le )
  8. (en) Ali Raj, « Intizar Hussain – the seller of dreams »  , sur tribune.com.pk, (consulté le )
  9. « Mort du grand écrivain pakistanais Intizar Hussain »  , sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  10. (en) M Ilyas Khan, « Intizar Hussain: Mourning an Urdu literary icon »  , sur BBC News, (consulté le )
  11. (en) Khaled Ahmed, « An escape from ideology »  , sur The Indian Express, (consulté le )
  12. (en) « FESTIVAL: The best of Urdu & other Pakistani languages »  , sur Dawn, (consulté le )
  13. (en) « ‘Intizar Hussain Award’ announced »  , sur Dawn,
  14. (en) « Pakistani novelist among finalists for Man Booker International Prize »  , sur tribune.com.pk, (consulté le )
  15. « Hommage de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, à Intizar Hussain »  , sur culture.gouv.fr, Ministère de la Culture, (consulté le )
  16. (en) « Premchand Fellowship Winners », Sahitya Akademi of India (consulté le )

Bibliographie modifier

  • Shahzaman Haque, « Représentations et usages de l'ourdou en tant que langue littéraire chez Intizar Hussain et Ashfaq Ahmad », Le proche et le lointain : Enseigner, apprendre et partager des cultures étrangères, Éditions des Archives Contemporaines,‎ , p. 47-55 (ISBN 978-2813002624, lire en ligne  )

Liens externes modifier