Institut supérieur ouvrier

L’Institut supérieur ouvrier (ISO) est un institut d'études et de recherches créé en 1931 par la Confédération générale du travail[1],[2].

Histoire modifier

La création de l'institut a été décidé lors du congrès confédéral de la CGT des 15 au [2] à la suite du rapport présenté par Ludovic Zoretti, professeur de mécanique à l’Université de Caen[2]. Léon Jouhaux est également à l'initiative de l'ISO. le but de donner aux militants un « haut enseignement syndicaliste »[3]. L'Institut ouvre à l'automne 1932 dans les locaux de la CGT[2]. L'objectif était de permettre à des ouvriers de compléter leur éducation scolaire en général abandonnée à l'âge de 13 ans[4].

Le caractère ambitieux de l'enseignement amène la CGT à créer, à côté de l'ISO, des Collèges du travail pour un enseignement moyen. Enfin, c'est en 1933 que la CGT met en place le Centre confédéral d'éducation ouvrière (CCEO) pour coordonner l'activité de l'ISO et des Collèges du travail[3].

L'ISO et le CCEO sont dirigés par Georges Lefranc. Sa femme Émilie Lamare y assure notamment le cours de français ainsi qu'une initiation à la culture[5].

Sources modifier

Références modifier

Bibliographie modifier

  • Congrès confédéral de Paris de 1931, Paris, CGT, , 552 p. (lire en ligne), p. 89-90, 233-237 et 462-463
  • Congrès confédéral de Paris de 1933, Paris, CGT, , 430 p. (lire en ligne), p. 125-134
  • Congrès confédéral de Paris de 1935, Paris, CGT, , 368 p. (lire en ligne), p. 46-51
  • Congrès confédéral de Nantes de 1938, Nantes, CGT, , 558 p. (lire en ligne), p. 101-103
  • Patrick N'Golin et Emilie Wright, « L’Institut supérieur du Travail ou le syndicalisme expliqué au patronat », Médiapart,‎ (lire en ligne)
  • Morgan Poggioli, « Entre éducation populaire et propagande syndicale : les cours radiophoniques de la CGT sous le Front populaire », Cairn,‎ (lire en ligne)
  • Rolande Trempé, « Une tentative d’éducation populaire en milieu ouvrier : le CCEO de la CGT, 1932-1939 », Les Cahiers de l'Animation, no 32,‎