Ibrahim al-Asiri
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
إبراهيم حسن عسيريVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Abdullah al-Asiri (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ibrahim al-Asiri, né le à Riyad, mort en 2017 au Yémen, est un terroriste saoudien soupçonné d'être l'artificier en chef de bombes d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA).

Biographie modifier

Les débuts[1] modifier

Issu d'une famille de militaires de la classe moyenne, Ibrahim Al-Asiri projette d'abord de travailler dans l'industrie pétrochimique saoudienne comme ingénieur et commence à cette fin une licence de chimie à l'université de Riyad, mais l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis le décide à arrêter ses études supérieures. Il part en Irak pour intégrer Al-Qaïda en Mésopotamie. Arrêté à la frontière saoudienne, il est condamné à trois ans de prison après lesquelles il disparaît.

Le chef des ateliers d'armement d'AQPA[2] modifier

Réfugié au Yémen, il y épouse une Yéménite dont il a un fils Saleh et c'est en tant qu'Abou Saleh, qu'il est identifié en 2009 comme membre d'Al-Qaeda in the Arabian Peninsula en tant que chef des ateliers d'armement parce qu'il maîtrise, selon AQPA, les armes conventionnelles, y compris les missiles russe SA-7 et français Milan.

Il organise l'attentat-suicide mené par son propre frère Abdullah al-Asiri (en) contre Mohammed ben Nayef pour lequel Ibrahim al-Asiri conçoit un explosif sans aucun composant métallique dissimulé dans le caleçon. C'est sur le même procédé qu'il organise la tentative d'attentat menée par Umar Farouk Abdulmutallab le 25 décembre 2009 contre le vol Amsterdam-Détroit. En octobre 2010, il dissimule deux charges à l'intérieur de cartouches d'imprimante neuves et les envoie par fret aérien à destination de Dubai, pour l'une, et de Londres, pour l'autre.

Entre 2011 et 2012, Ibrahim al-Asiri travaille à la mise au point d'un explosif liquide implantable dans un être vivant, ce qui lui vaut de devenir n°2 d'AQPA et d'intégrer le commandement central d'Al-Qaïda

Ibrahim al-Asiri a par ailleurs mis en place des ateliers d'armement et de formation aux explosifs au Yémen.

Décès modifier

Ibrahim al-Asiri est une cible des drones américains et a été donné pour mort à au moins trois reprises[3]. Ces frappes ont provoqué la mort d'au moins 22 civils[4].

Un rapport de l'ONU publié en confirme la mort d'Ibrahim al-Asiri, tué en 2017 par un drone américain au Yémen[5].


Notes et références modifier

  1. Mathieu Guidère, Terreur. La nouvelle ère, Paris, p.117-118
  2. Mathieu Guidère, op. cit.,p.120 et sq.
  3. http://www.lepoint.fr/monde/al-asiri-l-artificier-diabolique-d-al-qaida-19-01-2015-1897786_24.php Le Point
  4. (en-GB) Spencer Ackerman, « 41 men targeted but 1,147 people killed: US drone strikes – the facts on the ground », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  5. L’artificier en chef d’Al-Qaida a bien été abattu en 2017, selon Washington, Le Monde, 22 août 2018