Hippocoon (père de Nélée)

père de Nélée
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Dans la mythologie grecque, le grammairien et mythographe latin Hygin est le seul auteur, dans ses Fabulae (littéralement : « histoires »), à citer Hippocoon (en grec ancien Ἱπποκόων) comme étant le père de Nélée roi de Pylos[1] : « Nélée fils d'Hippocoon prit pour épouse Chloris, dont il eut douze fils. Lorsqu'Hercule assiégea Pylos, il tua Nélée et dix de ses fils ; le onzième, Périclymène, échappa à la mort transformé en aigle par son grand-père Neptune. Quant au douzième, Nestor, il était à Troie et on dit qu'il bénéficia grâce à Apollon d'une vie de trois siècles »[n 1] (fable X).

Or, dans le chant XI de l'Iliade d'Homère, aux vers 692-693, Nélée est présenté comme le fils du dieu Poséidon et de Tyro, petite-fille d'Éole, héros éponyme des Éoliens[2].

Dans un autre passage (fable CLXXIII) où il évoque la chasse au sanglier de Calydon, Hygin cite « Hippocoontis Amyclis » : Hippocoon d'Amyclées, bourgade de Laconie au sud-est de Sparte, et ses trois fils : Enaesimus, Alcon et Leucippe. Ovide dans les Métamorphoses parle des « fils d'Hippocoon, qui viennent de l'antique Amyclées » et cite Enaesimus qui est tué par le sanglier (VIII, 314).

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Notes et références modifier

Notes
  1. « Chloris (...) hanc habuit in conjugem Neleus Hippocoontis filius, ex qua procreavit liberos masculos duodecim. Hercules cum Pylum expugnaret, Neleum interfecit et filios ejus decem ; undecimus autem Periclymenus beneficio Neptuni avi in aquilae effigiem conversus mortem effugit. Nam duodecimus Nestor in Ilio erat, qui tria saecula vixisse dicitur beneficio Apollinis. »
Références
  1. Edmond Lienard, « Pro Hygini Argonautarum Catalogo », dans Latomus, tome 2, fascicule 4, octobre-décembre 1938, p. 240-255.
  2. Jacqueline Fabre-Serris 2017, p. 33.

Bibliographie modifier

  • (en) William Smith, « Neleus », dans A Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. 2, Londres, John Murray, 1872, p. 1150-1551 Lire en ligne.
  • Jacqueline Fabre-Serris, « Un exemple de sélection, ordre et traitement mythographique chez Hygin : les fables 1-27 », dans Polymnia, n° 3, 2017, p. 26-52 Lire en ligne.