Hôtel de Laborde
L'hôtel Bouret, puis hôtel de Laborde (1761-1770), et hôtel de Choiseul (1782-1874), est un ancien hôtel particulier parisien, construit en 1755-1757, par l’architecte Antoine Matthieu Le Carpentier, pour le financier Étienne-Michel Bouret. Il se trouvait face à l’hôtel d’Augny (aujourd’hui mairie du 9e arrondissement).
Hôtel de Laborde
Hôtel de Choiseul
Type | |
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Destination initiale | |
Architecte | |
Construction |
1755-1757 |
Rénovation |
- |
Démolition |
1874 |
Commanditaire | |
État de conservation |
démoli ou détruit (d) |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
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Il ne doit pas être confondu avec l'hôtel que Jean-Joseph de Laborde occupa rue Neuve-des-Petits-Champs, de son arrivée à Paris en 1758, à l'achat de l'hôtel Bouret en 1761, ni à celui qu'il fit construire en 1776-1779, à l'angle des rues d’Artois et de Provence, aussi connu sous le nom d'hôtel Laffitte.
Histoire
modifierÀ la suite des ennuis financiers de Bouret, son hôtel et ses meubles sont vendus au fermier général Jean-Joseph de Laborde en 1761. Il est racheté par Laurent Grimod de La Reynière en 1770 et rénové par l'architecte et peintre Charles-Louis Clérisseau en 1773-1775.
L'intérieur était richement décoré et ses terrains allaient jusqu'à la rue de la Chaussée-d'Antin et à l’égout qui allait devenir la rue de Provence en 1770[1]. En 1772, le terrain s'arrête à la nouvelle rue d'Artois, puis en 1786, à la nouvelle rue Le Peletier[2].
La propriété passe au duc de Choiseul en 1782 et est dès lors communément appelée hôtel de Choiseul, l'ancien hôtel de Choiseul de la rue de Richelieu ayant été démoli. C'est là qu'il meurt en 1785.
L'hôtel est occupé en 1789-1790 par le ministre de la Guerre, Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, puis en 1804 par le gouverneur de Paris. Il devient propriété de l'État en 1812 pour y établir le ministère des Manufactures et du Commerce.
C'est dans les jardins de l'hôtel de Choiseul qu'est construit en 1820-1821 l'opéra Le Peletier, en remplacement de la salle de la rue de Richelieu. L'hôtel est quant à lui affecté à l'administration de l'Opéra[3]. La salle est détruite en 1873 par un incendie qui endommage également l'hôtel, qui sera démoli en 1874.
Références
modifier- Édouard Fournier, Paris démoli, Aubry, 1855.
- « La chaussée d'Antin », sur Atlas historique de Paris (consulté le )
- Paris-Guide, p. 834.