Hélène Strich, née le à Paris et morte le à Grasse[1], est une artiste française, créatrice et décoratrice.

Hélène Strich
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Grasse
Nom de naissance
Hélène Henriette Gros
Nationalité
Française
Formation
Activité
Créatrice, décoratrice

Biographie modifier

Après des études d’histoire de l’art (diplômée de l’École du Louvre et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs), elle expose ses œuvres au cours des années 1950 à 1970 dans l’île de la Cité, dans la galerie d’art et de décoration qu’elle partage avec son mari Jean-Pierre Strich, également décorateur.

Le couple d'artistes tient une première galerie au 5 rue d'Arcole (Paris IVe), avant de déménager non loin au 3 rue de la Colombe. Des travaux réalisés en 1964 dans l'écurie attenante à cette seconde galerie révèlent qu'elle abrite en son sein la chapelle Saint-Aignan, datant du XIIe siècle[2]. Hélène et Jean-Pierre Strich, après avoir multiplié les démarches pour son classement au titre des monuments historiques (obtenu en 1966[2]), se voient confier la garde de l'édifice[3], avant d'en faire don à l'archidiocèse de Paris.

Dans le cercle de connaissances et d’amis d'Hélène Strich évoluent d’autres artistes comme Jeanne Péral, Mithé Espelt ou Line Vautrin, qui se soutiendront et s’inspireront mutuellement.

Exerçant une forme de « recyclage » avant l’heure, elle mêle des matériaux naturels (graines, bois, végétaux secs, plumes, coquillages, pierres…) à d’autres éléments anciens, dénichés aux puces, dans les brocantes, dans les réserves de merceries ou sur les plages (perles en verre, bronzes, cristaux, pampilles, fleurs en porcelaine, fermoirs, vieux clous…)[4],[5].

 
"Grand chardon", miroir sorcière, 138 cm de diamètre, 1970.

Si elle conçoit aussi bien des décors de vitrine et des panneaux muraux (certains d'entre eux ont servi pour le film Oscar avec Louis de Funès, tandis que d'autres ont fait l'objet d'un reportage[6]) que des appliques[7], des lustres, des bouquets[8] ou des croix (dont l'une sera montrée lors de l’Exposition universelle de Montréal en 1967[5],[9]), sa spécialité reste les miroirs en pierreries. Collaborant avec différents artistes[10], elle réalise des commandes privées pour des personnalités et est contactée par la Maison Jansen en 1969 pour des créations uniques.

Au début des années 1980, Hélène et Jean-Pierre Strich s’installent dans les Alpes-Maritimes. Elle y compose de plus petites œuvres (peintures, portraits, icônes…) où transparaissent tour à tour la sobriété médiévale, le faste de la Renaissance et la richesse de l’Orient. Parmi les expositions réalisées durant ces années, on peut citer le Salon des Beaux-Arts de Cannes de mars 1981[11] et de février-mars 1982, une exposition à la galerie Anne de Francony à Nice en avril 1982, puis à l'hôtel Montfleury à Cannes en juin 1984 et Chez Castel à Paris en juin 1986.

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Lindy Grant, François Heber-Suffrin et Danièle Johnson, « La chapelle Saint-Aignan à Paris », Bulletin monumental, vol. 157, no 3,‎ , p. 286 (lire en ligne   [PDF])
  3. « Un bijou d'architecture du XIIe siècle est découvert dans l'île de la Cité », La Bourgogne,‎ 28-29 juin 1958
  4. « Expositions à voir : les décors d'Hélène Strich », La Maison française, no 198,‎ , p. 146-149
  5. a et b Françoise de Meaulne, « Les yeux neufs d'un miroir », La Maison française, no 241,‎ , p. 158-159
  6. « Les panneaux décoratifs d'Hélène Strich », reportage de Christiane Delacroix dans l'émission Magazine féminin, juillet 1966
  7. Esther Henwood, « Roux et flamboyant », Plaisir de la maison, no 153,‎ décembre 1979 – janvier 1980, p. 82-85
  8. « Le temps des fées », Plaisir de France, no 278,‎ , p. 78-81
  9. Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, numéro spécial, « Paris à Montréal », avril 1967
  10. « Les Artisans de Paris chez les Archevêques de Sens », Arts et décor de la table, no 32,‎ , p. 58-59 (lire en ligne   [PDF])
  11. « 330 œuvres et 129 exposants réunis pour le 70e Salon des Beaux-Arts », Nice-Matin,‎