Grecs en Macédoine du Nord

Les Grecs en Macédoine du Nord sont les membres de la diaspora grecque résidant en Macédoine du Nord, pays limitrophe de la Grèce.

Nombre modifier

Lors du recensement de 1941 effectué sous la responsabilité des troupes d'occupation allemandes, sur une population totale de 800 000 personnes, 100 000 Grecs ont été enregistrés en Macédoine du Nord, de religion orthodoxe chrétienne, soit 12 % de la population.

Le recensement de 1951 donne 158 000 de la composante grecque. Parmi eux, 25 000 sont des Grecques indigènes de Monastir (aujourd'hui Bitola), 100 000 personnes parlant le valaque, 3 000 Saracatsanes et 32 000 réfugiés politiques de la guerre civil, soit 18 % des 900 000 habitants

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Le recensement de 1991 rétablit une partie de la vérité[non neutre]. Bien qu'aucun recensement détaillé n'ait été divulgué, toutefois la presse de l'opposition a rapporté qu'entre 12 % et 18 % d'entre eux avaient une conscience nationale grecque[1].

Le recensement officiel de 2002 a enregistré 422 personnes ayant déclaré leur nationalité grecque[2].

Vues sur la population modifier

Le premier président du pays, Kiro Gligorov, a déclaré au journal tchèque Cesny Denik en l'existence de 100 000 citoyens d'origine grecque[3].

En 1991, un sondage du magazine PULS dans lequel près de 11 % des personnes interrogées avaient déclaré préférer vivre en Grèce en cas de dissolution de l'ancienne république yougoslave de Macédoine avait été présenté aux médias grecs comme une déclaration de conscience nationale grecque[4].

Entre la fin de 1991 et le début de 1992 on a commencé à parler, d’abord à Thessalonique et plus tard par des cercles du ministère grec des Affaires étrangères pour l'existence d'une minorité grecque de centaines de milliers de personnes à l'ancienne république yougoslave de Macédoine, tandis que les consuls grecs au consulat général de Skopje depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale n'avaient jamais enregistré une telle taille de population grecque. Cette rhétorique a induit en erreur l'opinion publique grecque, créé des aspirations irrédentistes et contribué à la création d'une image internationale de la Grèce en tant que pays cherchant à intervenir en Macédoine de l'ex-Yougoslavie.

Le parti grec de droite – extrême droite Rassemblement orthodoxe populaire (LAOS), a fait valoir, en 2008, par le biais de questions posées au Parlement grec, que plus de 100 000 Grecs (jusqu’à 280 000) vivaient à l’époque en Macédoine du Nord[5]. Ce chiffre n'est pas officiellement soutenu par le ministère grec des Affaires étrangères. De plus, selon le politologue, analyste et chroniqueur d'histoire et de politique étrangère Konstantinos Holevas, en 2017, la population grecque de la Macédoine du Nord était estimée à 250 000 habitants, mais cela ne peut être prouvé de manière satisfaisante[6],[7]. Cependant, quelle que soit sa taille, la population grecque de la Macédoine du Nord est considérée comme un reste de l'ancienne communauté grecque beaucoup plus importante de la partie de la Macédoine, située dans les frontières du royaume de Serbie (1882–1918) après la défaite de l’Empire ottoman lors de guerres des Balkans (première guerre balkanique 1912–1913, Deuxième guerre balkanique 1913).

En 2018, un nouveau conseil grec a été formé par des maires, des journalistes et des professeurs pour protéger les droits de l'homme de la minorité grecque de la Macédoine du Nord. Le président du Conseil, Stergios Kalogeros, a écrit au président de la République hellénique et au Premier ministre grec pour leur demander de protéger les Valaques grecs de la Macédoine du Nord, qui sont, selon lui, 500 000[8],[9].

Valaques modifier

La controverse entourant la remise en question de la taille de la population de la minorité grecque de la Macédoine du Nord provient du traitement statistique des groupes de population Aroumains (9 695 sur la base du recensement de 2002), également connu sous le nom de Valaques, qui dans la plupart de ces groupes de population ont été reconnus en tant que Grecs de la «Nation des Romains» (Rom Millet, langue turque: millet-i Rûm), comme on l'appelait le millet des Chrétiens Orthodoxes de l’Empire Ottoman[10].

Bien sûr, un grand nombre de Valaques ont quitté la région après les guerres des Balkans, alors qu'il est fait état de l'arrivée d'une importante population parlant la langue grecque depuis le Monastir (Bitola) à Florina[11].

Cependant, l'« Ethnologue » fait référence à la langue grec en tant que langue migratrice dans la Macédoine du Nord[12].

Entreprises grecques modifier

Le actives des intérêts grecs dans le pays sont estimées à plus de 400[Quoi ?] et emploient environ 20 000 personnes. Huit entreprises grecques ou mixtes sont incluses dans la liste des 200 plus grandes entreprises en 2016. Il est noté que, d’après les données préliminaires de l’Office statistique, entre janvier et , selon le volume total du commerce extérieur, les principaux partenaires commerciaux du pays étaient l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Grèce, la Serbie et la Bulgarie. Vingt-deux sociétés grecques sont actives à Gevgelija[13],[14],[15].

Personnalité modifier

Notes et références modifier

  1. (el) « Τι θα γίνει με τους 200.000 Έλληνες στα Σκόπια; Θα προστατέψουμε επιτέλους τη μειονότητά μας; (βίντεο) », sur Tribune.gr,‎ (consulté le ).
  2. Biljana Stavrova et Alagjozovski, Robert, « Macedonia's census opens new doors », Transitions Online, (consulté le )
  3. (el) Βλάσης Αγτζίδης, « Η ιστορία των Ελλήνων της F.Y.R.O.Macedonia », sur huffingtonpost.gr, HuffPost Greece,‎ (consulté le ).
  4. Ο ΙΟΣ, « Οι δέκα μύθοι του « Σκοπιανού » », Ελευθεροτυπία,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « LA.O.S. party question in the Greek parliament signed by Petros Aivaliots » [archive du ], (consulté le )
  6. Κωνσταντίνος Χολέβας, «Η μεγάλη ελληνική μειονότητα στα Σκόπια. Είναι καιρός η Αθήνα να ενδιαφερθεί για τους ομοεθνείς μας», 02/04/2017, από την ιστοσελίδα: www.dimokratianews.gr της εφημερίδας δημοκρατία.
  7. 250 000 η Ελληνική Μειονότητα στα Σκόπια – Υπάρχουν Μακεδόνες στα Σκόπια αλλά είναι Έλληνες, 04/05/2017, από την ιστοσελίδα: www.tribune.gr
  8. Pg.440 James Minahan, One Europe, many nations, Greenwood Publishing Group, , 781 p. (ISBN 978-0-313-30984-7, lire en ligne)
  9. Alekos Koutsoukalēs, chroniko mias tragōdias, 1945-1949, Iōlkos, (ISBN 978-960-426-093-5, lire en ligne)
  10. Victor Roudometof, « Nationalism and Identity Politics in the Balkans: Greece and the Macedonian Question », sur Journal of Modern Greek Studies, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, (consulté le )
  11. Clogg, Minorities in Greece : Aspects of a Plural Society, C. Hurst & Co. Publishers, , 153 p. (ISBN 978-1-85065-705-7, lire en ligne)
  12. Raymond G., Jr. (ed.) Gordon, « Ethnologue: Languages of the World, Fifteenth edition », SIL International, (consulté le )
  13. « Μεγάλη ανησυχία στις 400 επιχειρήσεις ελληνικών συμφερόντων στα Σκόπια », sur voria.gr,‎ (consulté le ).
  14. « Οι 8 μεγαλύτερες ελληνικές επιχειρήσεις στα Σκόπια », sur Typosthes.gr (consulté le ).
  15. « Αποστολή στα Σκόπια : Η ελληνική επιχειρηματικότητα ανθεί », sur euronews (consulté le ).