Gonzalve Petitpierre

Gonzalve Petitpierre, né le à Saint-Aubin et décédé le à Berne, est un journaliste et homme politique suisse.

Gonzalve Petitpierre
Fonctions
Député au Grand Conseil du canton de Neuchâtel
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Conseiller aux États
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Biographie
Naissance
Décès
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Parti politique

Biographie

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Gonzalve Petitpierre est né le 17 avril 1805 à Saint-Aubin, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse[1]. Il est le fils de Henri Petitpierre, chef d'état major dans l'armée napoléonienne[1]. En 1824 et 1825, il est journaliste pour le Nouvelliste vaudois pour lequel il rédige des articles concernant Neuchâtel[1]. Il réside ensuite en Frise pendant quatre ans, de 1826 à 1830[1].

À son retour en Suisse, il enseigne la sténographie à Neuchâtel et à Lausanne, puis fonde en 1831 le Journal de Neuchâtel[1]. La même année, il condamne la révolution républicaine à Neuchâtel, bien qu'il soit lui-même républicain et favorable à l'entrée pleine et entière de Neuchâtel dans la Suisse[1]. Cela n'empêche pas qu'il est condamné en février 1832 à trois mois de prison pour insultes et incitation à la révolte contre Ernst von Pfuel, le gouverneur du roi de Prusse[2]. Il doit alors quitter Neuchâtel et se rend à Berne[1],[2]. Il y vit de ses revenus de sténographe et de journaliste[2]. Il est sténographe du Grand Conseil du canton de Berne de 1832 à 1848[3]. Jusqu'en 1838, il publie également L'Helvétie[3]. Enfin, il est correspondant de plusieurs journaux étrangers[3]. En 1839, il est secrétaire particulier de Louis Napoléon Bonaparte[1]. De 1841 à 1845, il publie une Galerie des Suisses distingués du XIXe siècle[2].

En 1848, il prend part à la révolution neuchâteloise, qui se solde cette fois-ci par un succès[1]. Il est membre de l'Assemblée constituante de 1848, puis député au Grand Conseil du canton de Neuchâtel de 1852 à 1856 pour le collège électoral de Travers[1],[3]. Il est également membre de la Diète fédérale en 1848, puis du Conseil des États de 1848 à 1853 et est ainsi l'un des deux premiers conseillers aux États du canton[1],[4].

Il n'est pas réélu au Conseil des États par le Grand Conseil en 1853[1],[2]. Différentes hypothèses ont été avancées pour expliquer cette non-réélection, notamment la proximité de Petitpierre avec Napoléon III ou la négligence qui aurait caractérisé son travail de Conseiller aux États[1],[2]. Trois ans plus tard, il est réélu au Grand Conseil dans le collège électoral de Travers, mais son élection est annulée car il n'habite pas le canton de Neuchâtel[2].

De 1854 à 1858, il publie les Annales historiques du Comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu'en 1722 de Jonas Boyve[2].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m Isabelle Jeannin-Jaquet, « Petitpierre, Gonzalve » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e f g et h Arthur Piaget, « Gonzalve Petitpierre - Agent secret du gouvernement royaliste 1843-1845 », Musée neuchâtelois,‎ , p. 257-275
  3. a b c et d Arnold Robert, « Les premiers journaux républicains neuchâtelois », Musée neuchâtelois,‎ , p. 165-186
  4. « Gonzalve A. H. Petitpierre », sur www.parlament.ch (consulté le )

Liens externes

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