Giuseppina Ronzi de Begnis

soprano italien
Giuseppina Ronzi de Begnis
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Giuseppina Ronzi de Begnis par Karl Briullov
Nom de naissance Giuseppina Ronzi
Naissance
Milan
Décès (à 53 ans)
Florence
Activité principale Soprano
Style
Enseignement Pierre Garat

Répertoire

Scènes principales

Giuseppina Ronzi de Begnis (née à Milan le , décédée à Florence le ) est une soprano italienne qui s'est produite au XIXe siècle, en interprétant surtout des personnages de Gaetano Donizetti.

Biographie modifier

Elle est la fille de Gaspare Ronzi et de Anna Lafont, et la sœur aînée de Luigi Ronzi[1]. Elle débute à Bologne en 1816, puis se produit également à Gênes[2], Florence et Bergame. Sa carrière commence vraiment au Théâtre italien de Paris pendant la saison 1819-1820, où elle chante les rôles de Susanna (Le nozze di Figaro), Carolina (Il matrimonio segreto), Rosina (Il barbiere di Siviglia)[3], et Fiorilla (Il turco in Italia)[4], et alors qu'elle se forme avec Pierre Garat.

En 1822, elle se rend à Londres, où elle est couronnée de succès au King's Theatre, en particulier dans La donna del lago et Matilde di Shabran. Elle revient en Italie en 1825, et est engagée au Teatro San Carlo de Naples, où elle continue d'avoir du succès.

Elle est appréciée en particulier dans les rôles de Donna Anna (dans Don Giovanni) au même titre qu'Henriette Sontag, et dans le rôle-titre de Norma en concurrence avec Giuditta Pasta. Elle a créé les rôles de protagonistes de plusieurs œuvres de Donizetti : Fausta (it), Sancia di Castiglia (it), Gemma di Vergy[5], Buondelmonte (it) et Roberto Devereux. C'est pour elle que Donizetti écrit le rôle de Paolina dans Poliuto, mais la censure en empêcha l'exécution prévue en 1839, et la date de la première fut renvoyée neuf ans plus tard, avec d'autres interprètes.

Elle épouse le basse italien Giuseppe De Begnis (1793-1849) à l'automne [6], et se retire de la scène peu après la mort de son mari[7], laissant en héritage une bonne fortune qui revient à Gaetano Fraschini, époux de sa fille Clotilde[1].

Caractéristiques de sa voix modifier

Moyennement appréciée à Paris, où elle est regardée comme de second rang, voire décevante[8], elle s'améliore ensuite pour accéder aux premiers rangs des cantatrices : « Madame Ronzi, que nous avons vue il y a quelques années au second rang de nos cantatrices, est arrivée aujourd'hui au plus haut degré de l'échelle lyrique. Naples retentit encore de ses succès : Madame Ronzi est toujours belle, noble, et elle est devenue dramatique ; sa méthode est large, sa voix puissante et son accentuation énergique. C'est aussi une grande artiste. »[9]

Interprétations modifier

Rôles créés modifier

Références modifier

  1. a et b (it) Francesco Regli, Dizionario biografico: dei più celebri poèti ed artisti melodrammatici, tragici e comici, maestri, concertisti, coreografi, mimi, ballerini, scenografi, giornalisti, impresarii, ecc. ecc. che fiorirono in Italia dal 1800 al 1860, Turin, E. Dalmazzo, , 592 p. (lire en ligne), p. 459
  2. C'est l'occasion d'une séparation momentanée d'avec son époux, en 1819, selon François-Joseph Fétis, « Debegnis (Madame Ronzi) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 2, 2, (lire en ligne), p. 447
  3. De façon moyennement appréciée, cf. François-Joseph Fétis, « Caradori-Allan (Madame) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 2, 2, (lire en ligne), p. 447 qui dit qu'elle nuisit au succès du Barbier, qui ne se serait relevé qu'avec Mme Mainvielle-Fodor.
  4. « Spectacles », Journal des théâtres, de la littérature et des arts, nos 246-247,‎ (lire en ligne)
  5. « Le théâtre de la Scala de Milan », La Romance : journal de musique ...,‎ (lire en ligne)
  6. (it) Cecilia Campa, « De Begnis, Giuseppe », dans Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 33, (lire en ligne)
  7. Plus tôt, en 1843 selon François-Joseph Fétis, « Debegnis (Madame Ronzi) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 2, 2, (lire en ligne), p. 447
  8. « Madame Ronzi-Debegnis ne réalise point les espérances que ses débuts avaient fait concevoir. Sa voix d'ailleurs faible et peu étoffée, a contracté quelque chose d'aigre dans les sons élevés et de guttural dans le sons graves. (...) Elle est très journalière, et à titre de jolie femme sans doute, elle a souvent des caprices, des indispositions, des rhumes subits, qui défient l'art des plus habiles médecins ». - En note : « Il est juste de dire que le zèle de Mme Ronzi soutient seul le théâtre depuis dix jours, et que, sans cette cantatrice, force serait de fermer boutique, jusqu'à la rentrée de Mme Fodor ». Observations désintéressées sur l'administration du théâtre royal italien, adressées à M. Violti, directeur de ce théâtre, par un dilettante. (6 février 1821.), Paris, A. Boucher, Delaunay et Pélicier, (lire en ligne), p. 25
  9. « Madame Ronzi Debegnis », Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres, vol. 4, no 6,‎ , p. 4 (lire en ligne)

Bibliographie modifier

  • François-Joseph Fétis, « Debegnis (Madame Ronzi) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 2, 2, (lire en ligne), p. 447
  • (it) Francesco Regli, Dizionario biografico: dei più celebri poèti ed artisti melodrammatici, tragici e comici, maestri, concertisti, coreografi, mimi, ballerini, scenografi, giornalisti, impresarii, ecc. ecc. che fiorirono in Italia dal 1800 al 1860, Turin, E. Dalmazzo, , 592 p. (lire en ligne), p. 459
  • (en) John Weeks Moore, « De Begnis, Madame Ronzi », dans Complete encyclopaedia of music : elementary, technical, historical, biographical, vocal, and instrumental, Boston, Oliver Ditson, (lire en ligne), p. 246-247

Liens externes modifier