Gilbert Stenger

journaliste, romancier et historien français
Gilbert Stenger
Estampe à la pointe sèche de Marcellin Desboutin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
ArgenteuilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gilbert Mathieu StengerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de

Gilbert Stenger, né le à Gannat et mort le à Argenteuil, est un journaliste, romancier, historien français.

Biographie modifier

Fils d’un avocat originaire de Montluçon, rédacteur en chef et co-propriétaire du Le Journal de l’Aisne (d)  [1], Stenger n’a pu, soufrant de surdité, effectuer normalement ses études[a].

Après des débuts infructueux au barreau, il se lance dans le journalisme politique[3], pendant le deuxième trimestre de l’année 1870, il est rédacteur en chef du Républicain de l’Allier. En 1871, il fonde le Peuple, journal républicain, avant de se détourner de la politique et s’orienter vers les études historiques[4].

Après la fin du conflit de 1870, il abandonne la littérature pour la littérature, et publie une vingtaine de romans à succès sur divers sujets sociaux[5]. Son premier roman, la Petite Beaujard, décrit ainsi l’existence d’une jeune fille issue d’une famille de forçats. Ses romans, tels que Une femme d’aujourd’hui sur les misères du mariage, le Perpétuel Mensonge, l’Amant légitime sur les difficultés du divorce, Un orphelin et Mademoiselle de Grandvaure sur les conséquences néfastes d’une éducation surannée, ouvrages d’une observation forte et quelquefois rude[6], très bien reçus du public, certaines éditions atteignant jusqu’à 20 réimpressions.

Se tournant vers l’histoire de la société, il publie, de 1903 à 1908, les 6 volumes de la Société Française pendant le Consulat, « œuvre magistrale[7] » riche de documents et d'aperçus[6], jugée « infiniment utile pour l’historien, pour le psychologue, pour le moraliste », selon Émile Faguet[8]. Il a ensuite consacré plusieurs ouvrages aux Grandes Dames du XIXe siècle, au Retour des Bourbons et au Retour de l’Empereur. Le succès mitigé qu’a rencontré Stenger s’explique en partie par son indépendance d’esprit, qui l’a toujours tenu à l’écart de toute coterie[4].

Il était membre de la Société des gens de lettres[9]. Il repose au cimetière d’Argenteuil[10].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Il a décrit ce handicap qui a influé sur sa destinée, dans son dernier roman paru chez Plon en 1912, l’Imperturbable Silence, sous-titré le Récit d’un infirme[2].

Références modifier

  1. Gilbert Stenger, Rédacteur du Journal de l’Aisne, Des bibliothèques populaires dans le département de l'Aisne, Laon, H. de Coquet, , 24 p., in-8º (OCLC 763271532, lire en ligne sur Gallica).
  2. L’Imperturbable Silence : récit d’un infirme, Paris, Perrin, , 311 p., in-16 (OCLC 187483365, lire en ligne).
  3. Gabriel de Tanville, « Nécrologie », Gil Blas, Paris, vol. 35, no 13289,‎ , p. 3 (ISSN 1149-9397, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. a et b Marcel Tardy, « Gilbert Stenger », Cahiers du Centre, 6e série,‎ (ISSN 2016-5838).
  5. « Nécrologie », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, no 190,‎ , p. 3 (ISSN 2420-6474, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. a et b « M. Gilbert Stenger », Figaro, Paris, no 190,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  7. Q18533758) (d)  , « Histoire. Livres divers », Figaro, Paris, no 290,‎ , p. 3 (ISSN 0182-5852, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  8. « Femmes de 1815 », La Revue, Paris, vol. 24, t. 105, no 21,‎ , p. 21-29 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  9. Valfleury, « Les obsèques… », Le Gaulois, Paris, no 13051,‎ , p. 3 (ISSN 1160-8404, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  10. « M. Gilbert Stenger… », Excelsior, Paris, vol. 4, no 976,‎ , p. 4 (ISSN 1255-9997, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes modifier