Germaine Duparc

pédagogue et anthropologue genevoise
Germaine Duparc
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Biographie
Naissance
Décès
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GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Plaque commémorative

Germaine Duparc, née le et morte le à Genève[1],[2], est une biologiste, anthropologue et pédagogue genevoise[3],[4].

Enfance modifier

Germaine Duparc est la fille d'Emma Duparc, née Lugon, une maîtresse d'école, et d'Étienne Duparc, architecte[5]. À sa naissance, la guerre fait rage en Europe, son père est mobilisé et ne peut être présent lors de l'accouchement de sa femme ; l'événement est source d'inquiétudes pour le couple qui a déjà perdu un premier enfant âgé de deux mois en 1913[5],[6].

Ses parents l'initient à la littérature et encouragent son intérêt précoce pour la botanique. Sa mère s'inspire de la liberté éducative prônée par Jean-Jacques Rousseau[7]. La Maison des Petits suit ces mêmes principes de l'Éducation nouvelle et c'est là que Germaine entame son parcours scolaire. La figure de Jean-Jacques Rousseau aura une importance cruciale tout au long de sa vie ; le traité Émile ou De l'éducation particulièrement aura une grande influence sur son travail[8].

Formation modifier

Après avoir étudié la biologie à l'université de Genève et obtenu une licence en 1937 et soutenu un doctorat en biologie en 1942 sur la Contribution à l'étude anthropologique de la colonne vertébrale[9], elle devient professeure au collège Calvin en 1940 avant de reprendre la direction de la Maison des Petits en 1945, une école expérimentale qu'elle avait fréquentée étant enfant et où sa mère avait également enseigné. Elle conservera cette fonction pendant 30 ans. Elle est également successivement chargée de cours de biologie à l’Institut Jean-Jacques Rousseau, professeure à l’Institut des sciences de l’éducation (1960), professeure ordinaire à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (1974) et enfin professeure honoraire à l'université de Genève (1980)[1].

Les travaux d'Edouard Claparède et d'Eugène Pittard ont une place prépondérante dans sa formation[10]. Le père de Germaine Duparc rencontre Edouard Claparède à la fin des années 30 et suit avec intérêt ses conférences tandis que sa mère montre un fort intérêt pour le travail du psychologue et travaillera pour la Maisons des Petits fondée par Mina Audemars et Louise Lafendel selon les principes d'Education mis en avant par Claparède et son équipe[11]. Et cela avant que Germaine Duparc ne devienne son étudiante en cours de psychologie[10].

Héritage modifier

Germaine Duparc a joué un rôle-clef dans le développement d'une politique de l'enfance à Genève en suivant les principes de l'Education Nouvelle[12]. Elle a donné une reconnaissance internationale à la Maisons des Petits et sa pédagogie[13]. Des stagiaires du monde entier sont venues se former à ses côtés. Elle a également créé la section suisse de l'Organisation mondiale pour l'éducation préscolaire[13].

Elle est également l'auteur d'un recueil de chansons « Chante mon petit », publié en 1951 qui fut largement utilisé dans les écoles suisses mais aussi grecques et suédoises[12].

Une crèche située en ville de Genève porte son nom[14].

Bibliographie modifier

  • Christiane Perregaux, Germaine Duparc, une Genevoise aux passions discrètes, Éditions Suzanne Hurter, , 255 p. (ISBN 978-2-940031-15-3)

Références modifier

  1. a et b « Campus - SERVICE DE COMMUNICATION - UNIGE », sur www.unige.ch (consulté le )
  2. Annette Zimmermann, « Germaine Duparc : une Genevoise aux passions discrètes », sur Site de l'emiliE (consulté le )
  3. « Une Genevoise aux passions discrètes. Germaine Duparc, scientifique et pédagogue - Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation - UNIGE », sur www.unige.ch (consulté le )
  4. Perregaux 2012, p. ?
  5. a et b Christiane Perregaux, Germaine Duparc, une Genevoise aux passions discrètes, Genève, ESH, , 255 p.
  6. Perregaux 2012, p. 19-25
  7. Perregaux 2012, p. 27 et s.
  8. Perregaux, 2012, p. 40-42
  9. « Contribution à l'étude anthropologique de la colonne vertébrale : Enquête portant sur 66 rachis de Boschimans, Hottentots et Griquas. »
  10. a et b Perregaux 2012, p. 61
  11. Perregaux 2012 p. 62
  12. a et b « La double vie de Germaine Duparc »
  13. a et b « Hommages.ch: Célébrité Germaine DUPARC », sur www.hommages.ch (consulté le )
  14. Télécharger la vCard, « Crèche Germaine Duparc », sur www.geneve.ch (consulté le )

Liens externes modifier