Georges Fichefet

Peintre et pastelliste belge

Georges Fichefet (né à Bruges le et mort à Uccle le , est un peintre et un pastelliste belge. Sa palette couvre le champ pictural des paysages, des marines, des portraits.

Georges Fichefet
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités

Biographie modifier

Famille et formation modifier

Georges François Paul Fichefet, né à Bruges le , est le deuxième des neuf enfants de Jules Henri Fichefet, employé au chemin de fer, et de Herminie Anthon. Il épouse à Ixelles le Valentine Mignot[1].

Georges Fichefet étudie, durant deux ans, à l'Académie des beaux-arts de Namur, dirigée par Louis Bonet, puis il poursuit sa formation à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles sous la direction du peintre Jean-François Portaels[2],[1].

Carrière modifier

En 1887, Georges Fichefet expose dix-huit toiles au Salon littéraire et artistique, mais la critique estime son art encore peu avancé et déplore la tristesse de ses coloris[3]. En 1889 Georges Fichefet est reçu parmi les six candidats admis à concourir, il remporte, grâce à son œuvre Un messager apporte à Job la nouvelle d'un désastre à venir, une mention honorable au Prix de Rome belge qui n'est pas décerné lors de cette session[4].

En 1892, après la scission du cercle artistique L'Essor, dont il est membre, Georges Fichefet devient l'un des fondateurs du collectif Pour l'art, un cercle artistique bruxellois fondé par le peintre symboliste Jean Delville[5]. Dans ses toiles, Fichefet restitue moulins, fermes et cloîtres dans de savants effets de lumière. Ses œuvres sont favorablement appréciées à Paris, Bruxelles, Namur et aux différents salons triennaux belges, ainsi que lors de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910, à une époque où ses impressions de paysages sont jugées délicates et pittoresques et réalisées par un artiste dont le métier est sûr de lui[6],[1].

Dégagé de trop de contraintes matérielles, Georges Fichefet voyage en Suisse, en Italie, en Espagne, en Bretagne, et en Écosse[1]. À Uccle, il ouvre les portes de son atelier personnel aux amateurs et aux esthètes, lesquels découvrent de nouvelles toiles inspirées par les excursions du peintre en Flandre et en Ardenne, dans les vallées de la Meuse et de l'Ourthe[1].

En , Georges Fichefet, expose ses œuvres au Cercle artistique et littéraire ; le critique Sander Pierron écrit à ce sujet :

« Georges Fichefet brosse ses paysages un peu partout : en Campine, en Brabant, en Ardenne, en Bretagne, dans les Alpes, mais il sait les différencier, fixer leur pittoresque particulier et leur ambiance, d'après la nature du sol et l'atmosphère locale. Il se plaît ainsi à copier des coins de jardins fleuris, des chaumières, de vieilles maisons de campagne, des rives rocheuses de fleuves, des falaises, des mers hérissées de récifs. Tous ces sites sont franchement établis, franchement peints, sans beaucoup d'accent, mais avec une incontestable sincérité. Dans cette facture de Fichefet, il n'y a rien de tintamarresque, de bluffeur, elle est simple, normale.[…] Georges Fichefet a inscrit certaine grandeur dans ces sauvages côtes de Bretagne, où les eaux bleues montent perpétuellement à l'assaut des écueils et dans le panorama du village de Leysin[…]. Ces paysages exotiques sont bien différents des paysages wallons ou flamands qu'a interprétés le peintre[7]. »

Dernières années modifier

Georges Fichefet meurt, à l'âge de 90 ans à Uccle le .

Œuvres modifier

 
La Résurrection de Lazare à Gembloux, Église Saint-Guibert de Gembloux ,1886.

Expositions modifier

  • Un café concert, Salon de Gand de 1889[8] ;
  • Adam et Ève chassés du paradis terrestre, Salon de Gand de 1892[9] ;
  • Jeune fille à la raquette, Salon de Gand de 1892[9] ;
  • Baigneuse, Exposition universelle de 1893 à Chicago[10] ;
  • Maison de campagne, au salon artistique et littéraire en 1914[7] ;
  • Porche fleuri, au salon artistique et littéraire en 1914[7] ;
  • Château d'Ohain, au salon artistique et littéraire en 1914[7] ;
  • Pointe du Cardinal (Belle-Île-en-Mer), au salon artistique et littéraire en 1914[7] ;
  • Village de Leysin, au salon artistique et littéraire en 1914[7] ;
  • Rochers sur la Lesse, au salon artistique et littéraire en 1914[7].

Enchères modifier

Entre 1991 et 2024, plusieurs œuvres de Georges Fichefet sont vendues aux enchères[11] :

  • La Baigneuse ;
  • Barque à l'embarcadère ;
  • Les bateaux huîtriers à Cancale ;
  • Dans les dunes ;
  • Vieux port de Blankenberge ;
  • Les lavandières ;
  • Vue méditerranéenne ;
  • Portrait d'une dame que qualité (1910).

Références modifier

  1. a b c d et e I.B., « Georges Fichefet », Wallonia, vol. 42, no 9,‎ .
  2. Jany Zeebroek-Ollemans, « Georges Fichefet », sur peintres.kikirpa.be, (consulté le ).
  3. Rédaction, « Les expositions », L'Art moderne, vol. VII, no 7,‎ , p. 79 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  5. (en) Brendan Cole, Jean Delville : Art between Nature and the Absolute, Cambridge Scholars Publishing, , 520 p. (ISBN 9781443870979, lire en ligne), p. 82.
  6. Rédaction, « Au cercle artistique », Le Soir, no 104,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b c d e f et g Sander Pierron, « Le salon des aquarellistes et des pastellistes », L'Indépendance belge, no 19,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Ville de Gand, XXXIVè exposition, Gand, Van der Haegen, , 148 p. (lire en ligne), p. 74.
  9. a et b Ville de Gand, XXXVè exposition, Gand, Van der Haegen, , 154 p. (lire en ligne), p. 58.
  10. Commission belge, Exposition universelle de Chicago de 1893 : Catalogue général de la section belge, , 295 p. (lire en ligne), p. 44.
  11. (en) « Georges Fichefet », sur artnet.com, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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