Góralu, czy ci nie żal?
Góralu, czy ci nie żal ? (titre original : Za Chlebem) est une chanson composée sur les paroles du poète de Cracovie Michał Bałucki (1837-1901).
Origine de la chanson
modifierLe poème aurait été écrit vers la fin de 1863, alors que Bałucki était emprisonné dans l’ancienne prison Saint Michel, św. Michała (aujourd’hui le Musée géologique de l’Académie Polonaise des Sciences). Bałucki était emprisonné avec un montagnard de Chochołowa que les gendarmes avaient capturé près de Michałowicami à la frontière russe, alors qu’il se faufilait parmi les insurgés. Il se serait lié d’amitié avec lui et c’est de cette amitié qu’est né le poème, publié en 1866, qui deviendra plus tard un tube.
Le texte intégral comprend douze strophes et se termine par une fin heureuse, le montagnard retourne dans son pays natal avec un sac de cadeaux à offrir.
Władysław Żeleński est le plus souvent cité comme compositeur de la musique, mais selon certaines sources[Lesquelles ?], il s’agirait de Michał Świerzyński. Cette chanson aurait été diffusée par les gens de Piłsudski et les scouts avant qu’elle n’entre dans le canon des morceaux les plus populaires de la musique de fête polonaise dont elle fait encore partie aujourd’hui.
La chanson française du Carême « Victoire tu règneras, ô croix tu nous sauveras » a été composé par André Losay en 1940, alors prisonnier au stalag 3B, qui aurait relevé l'air polonais et écrit ce texte encore populaire aujourd'hui dans l'animation des cérémonies religieuses[1],[2].
Paroles originales, prononciation API et traduction française
modifierParoles originales | Prononciation API | Traduction en français |
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Góralu, czy ci nie żal
Odchodzić od stron ojczystych, świerkowych lasów i hal I tych potoków srebrzystych?
Góralu, wracaj do hal!
I łzy rękawem ociera, Bo góry porzucić trzeba, Dla chleba, panie dla chleba.
W chatach zostali ojcowie; Gdy pójdziesz od nich hen w dal Cóż z nimi będzie, kto powie?
Może już ich nie zobaczę; I starych porzucić trzeba, Dla chleba, panie, dla chleba.
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ɡuralu t͡ʂɨ t͡si niɛ ʐal
ɔdχɔd͡ʑit͡ɕ ɔd strɔn ɔjt͡ʂɨstɨχ ɕviɛrkɔvɨχ la suv i χal i tɨχ pɔtɔkuv srɛbʐɨstɨχ
guralu vrat͡saj dɔ χal!
a gural, na gurɨ spɔʑɛra i wzɨ rɛ̃kavɛm ɔt͡ɕɛra, Bɔ gurɨ pɔʐut͡sit͡ɕ tʐɛba Dla χlɛba, paniɛ dla χlɛba
V χataχ zɔstali ɔjt͡sɔviɛ ; gdɨ pujd͡ʑɛʂ ɔd niχ χɛn v dal t͡suʐ znimi bɛ̃d͡ʑɛ, ktɔ pɔviɛ ?
a gural jak d͡ʑɛt͡skɔ pwat͡ʂɛ : mɔʐɛ juʐ iχ niɛ zɔbat͡ʂɛ̃ ; i starɨχ pɔʐut͡sit͡ɕ tʐɛba, Dla χlɛba, paniɛ dla χlɛba.
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Montagnard, n'es tu pas triste
de quitter la terre de tes ancêtres, Ses forêts de pins, ses alpages et ses rivières argentées ?
Montagnard, reviens dans les alpages.
et essuie ses larmes de la main car il faut quitter le les montagnes Pour le pain monsieur, pour le pain
dans la hutte où sont restés tes parents si tu les quittes, que tu t'en vas au loin qui sait ce qu'ils deviendront Montagnard, n'es-tu pas triste…
peut-être ne les reverra-t-il jamais il faut quitter les anciens pour le pain, monsieur, pour le pain
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Postérité
modifierDans les années 1950, en Petite Pologne, le texte a parfois été changé en « A góral wziął gumowe buty i poszedł do Nowej Huty », soit « un montagnard a pris des bottes en caoutchouc et est allé à Nowa Huta » — Nowa Huta étant un quartier nouveau de Cracovie, construite dans les années 50 comme une ville-modèle communiste[3].
En 1993, une version rock de cette chanson a été enregistrée par le groupe de Varsovie Hetman, la chanson a été incluse sur leur troisième album studio Co jest Grane !?.
A l’initiative du Centre culturel de Cracovie et de la Bibliothèque de chanson polonaise, le 150e anniversaire de la chanson Goralu, czy ci nie żal ? a été célébré en 2013.
Notes et références
modifier- « Góralu, czy ci nie żal - Utwory - Cyfrowa Biblioteka Polskiej Piosenki », sur bibliotekapiosenki.pl (consulté le )
- « Le blog de Dominique Losay | billets d'humeur et d'actualités, à propos de choses et d'autres » (consulté le )
- Mieczysław Czuma, Andrzej Kowalczyk, Tadeusz Ajdukiewicz et Oficyna Wydawniczo-Handlowa ANABASIS, Austriackie gadanie czyli Encyklopedia galicyjska, Oficyna Wydawnicza "Anabasis", , 614 p. (ISBN 978-83-85931-31-7 et 83-85931-31-7, OCLC 860566708, lire en ligne)