Front armé anti-japonais d'Asie de l'Est

groupe armé actif au Japon principalement en 1974 luttant contre l'impérialisme japonais à travers l'Asie

Le Front armé anti-japonais d’Asie de l'Est (東アジア反日武装戦線, Higashi Ajia hannichi busō sensen?) est un groupe armé actif au Japon principalement en 1974 luttant contre l'impérialisme japonais à travers l'Asie. Sa principale action est un attentat à la bombe contre la société Mitsubishi qui tua huit personnes et en blessa 376 autres le [1]. Il est aussi responsable d'une quinzaine de petits attentats n'ayant entrainé aucun mort.

Front armé anti-japonais d'Asie de l'Est
Idéologie Anarchisme
Anti-impérialisme
Anti-japonisme
Statut Inactif
Fondation
Date de formation 1972
Pays d'origine Drapeau du Japon Japon
Actions
Mode opératoire attentat à la bombe
Zone d'opération Japon
Période d'activité 1972–1975
Organisation
Chefs principaux Masashi Daidōji

Histoire

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Le front, d'abord issu de la nouvelle gauche japonaise, s’intéresse à la guérilla urbaine, s’organise en cellules et finit par s’engager dans l’action violente en ciblant des symboles de l’impérialisme japonais. Il place une bombe en 1971 au temple Koa Kannon d’Atami, qui abrite les cendres de criminels de guerre, comme le premier ministre Hideki Tojo (1884-1948). En 1972, l’EAAJAF s’en prend à l’Institut des cultures nordiques de l’université d’Hokkaido (Nord), jugé complice de l’asservissement de la minorité aïnu[2].

Le front s’attaque aussi aux entreprises impliquées dans le colonialisme. Il fait exploser deux bombes en 1974 devant les bureaux de Mitsubishi Heavy Industries, géant industriel ayant exploité des Coréens pendant la colonisation de la péninsule (1910-1945), et une autre en avril 1975 à l’Institut coréen de recherche économique – associé aux entreprises nippones investissant dans la péninsule – dans le quartier de Ginza, à Tokyo[2].

Attentats

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  •  : Premiers attentats, sept bombes explosent contre des monuments.
  •  : attentat contre le temple Sōji-ji.
  •  : Double attentat dans le Parc Tokiwa.
  • 1974 : Opération Rainbow : le Front Armé Anti-Japonais d’Asie du Sud tente sans succès de détruire un pont.
  •  : attentat à la bombe contre la société Mitsubishi à Tokyo, huit morts et 376 blessés.
  •  : attentat contre la société Mitsui & Co, dix-sept blessés.
  •  : attentat contre un centre de recherche du groupe Teijin.
  •  : attentat contre le siège de la société Taisei Corporation, neuf blessés.
  •  : attentat contre le groupe Kajima Corporation.
  •  : Triple attentat contre la Hazama Corporation, cinq blessés.
  •  : attentat contre un centre de recherche économique coréen[3].
  •  : attentat contre une usine de la société Keisei, un blessé grave.
  •  : attentat contre le groupe Hazama Corporation Edogawabashi, filière de Keisei.

Arrestations

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Cinq membres furent arrêtés dont deux furent condamnés à la peine de mort et un autre à la prison à vie. Masashi Daidōji (considéré comme le principal responsable de l'organisation) était l'un d'entre eux : arrêté en 1975, il est décédé en 2017 en prison sans avoir été exécuté. Il était né en 1948.

Satoshi Kirishima, membre du Front dans la cellule « Scorpion », en fuite depuis 1975, meurt en janvier 2024, quelques jours après avoir été retrouvé dans un hôpital près de Tokyo. Il était soupçonné d'être le principal responsable de l'attentat en avril 1975 à l'Institut de recherche sur l'économie et les industries sud-coréennes à Ginza[4].

Articles connexes

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Notes et références

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  1. (ja) « 【魚拓】第17回 連続企業爆破事件 1974年(昭和49年)8月30日 (1/4ページ) - MSN産経ニュース », sur ウェブ魚拓 (consulté le ).
  2. a et b « La mort de Satoshi Kirishima, militant de l’extrême gauche japonaise, recherché depuis un demi-siècle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Agence Kyodo, 1970s bombing fugitive may have worked in Kanagawa Pref.: sources, The Mainichi (27 janvier 2024).
  4. Yann Rousseau, « Après 50 ans de cavale, le Japon retrouve un terroriste de l'ultra gauche », sur Les Echos, (consulté le ).

Source de la traduction

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(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en japonais intitulé « 東アジア反日武装戦線 » (voir la liste des auteurs).