Fritz Eberhard

homme politique allemand

Fritz Eberhard, né le à Dresde et mort le à Berlin, est un journaliste allemand, militant antifasciste et social-démocrate. Il a combattu dans la Résistance intérieure au nazisme. Il était membre de l'Internationaler Sozialistischer Kampfbund (ISK). Après la Seconde Guerre mondiale, Fritz Eberhard devint membre du Conseil parlementaire , précurseur du Bundestag, où il fut l'un des fondateurs de la constitution allemande moderne[1].

Biographie modifier

Fritz Eberhard est né sous le nom de "Helmut von Rauschenplat", une famille noble de Dresde qui remonte au Moyen Âge[2]. En 1914, il a commencé à étudier les sciences politiques et l'économie, fréquentant les universités de Francfort-sur-le-Main, Heidelberg et Tübingen. Prenant trois ans, il fut mobilisé comme soldat de 1915 à 1918, durant la Première Guerre mondiale. Il a obtenu son doctorat en 1920. Pendant ce temps, il a développé ses idées sociales et politiques et est devenu un adepte des idées de Robert Wilbrandt et Leonard Nelson. En 1921, il rejoint l'Internationaler Sozialistischer Kampfbund. Il a également rejoint le Parti social-démocrate d'Allemagne en 192] et le Jungsozialisten, mais s'est retiré du SPD en 1924. Il a travaillé comme rédacteur en chef du journal de l'ISK, "Der Funke", où de 1932 à 1933, il était responsable de la rubrique de la politique économique. Résistance et exil Après la prise du pouvoir par le parti nazi en 1933, Helmut von Rauschenplat est contraint à la clandestinité à cause d'un mandat d'arrestation et prend le nom de Fritz Eberhard. Il a commencé à diriger clandestinement l'ISK interdit en Allemagne en 1934 et a travaillé sur la construction d'un syndicat socialiste indépendant, l'Unabhängigen Sozialistischen Gewerkschaft. Il a également travaillé en étroite collaboration avec Hans Jahn et le groupe de résistance des chemins de fer organisé par la Fédération internationale des ouvriers du transport et il a maintenu le contact avec Willi Eichler et les dirigeants exilés de l'ISK à Londres. Durant cette période, il écrivit également des articles sous son pseudonyme pour le Stuttgarter Sonntagszeitung jusqu'à son interdiction en 1937. Entre 1934 et 1939, Eberhard a publié 71 articles dans le Sozialistische Warte sous son nom de plume, Fritz Kempf ou en abréviation, F.K .

L'organisation clandestine de l'ISK fut écrasée par la Gestapo en 1937. Fritz Eberhard put fuir à Londres, mais entra en conflit avec Willi Eichler à propos de son plaidoyer en faveur d'une action directe contre l'Allemagne nazie. En conséquence, il quitta l'ISK en 1939, avec Hilde Meisel et Hans Lehnert. Il a travaillé ensuite comme journaliste pour plusieurs journaux. La même année, il écrivit Wie kann man Hitler besiegen (Comment vaincre Hitler) avec Hilda Monte.

En , Fritz Eberhard put retourner en Allemagne, avec l'aide du Bureau des services stratégiques. Il devient commentateur et conseiller du directeur des programmes américains de Radio Stuttgart. En , il a rejoint le Parti social-démocrate d'Allemagne et en 1946, il a été élu au Württemberg-Baden Landtag. En 1948-1949, il était membre du Parlamentarischer Rat, le Conseil parlementaire contribua à la rédaction de la constitution d'après-guerre. Fritz Eberhard a joué un rôle de premier plan pour garantir que le droit au statut d'objecteur de conscience soit inclus dans les nouvelles lois de la République fédérale d'Allemagne.

De 1949 à 1958, il travaille au "Süddeutscher Rundfunk" en tant que directeur politique. À partir de 1961 jusqu'en 1968, il était le directeur et professeur honoraire à l'Institut für Publizistik à la Freie Universität Berlin[3].

En 1956, il reçut le prix Adolf-Grimme[4].

En 1979, Fritz Eberhard et Axel Eggebrecht ont reçu la médaille Carl von Ossietzky.

Fritz Eberhard est mort à Berlin en 1982. Ses papiers personnels se trouvent aux archives de l'Institut für Zeitgeschichte (l'Institut d'histoire contemporaine) de Munich.

Références modifier

  1. Johannes Schnitter: Fritz Eberhard, in: Hoffmann/Seidel/Baratella : Geschichte der Freien Universität Berlin, 187 pages (ISBN 978-3-86596-205-8)
  2. Bernd Sösemann: Fritz Eberhard. Rückblicke auf Biographie und Werk. Beiträge zur Kommunikationsgeschichte vol. 9, p. 73. éditions Steiner, Stuttgart (2001) (ISBN 3-515-07881-9)
  3. Kay Hoffmann: Zeichen der Zeit. Zur Geschichte der Stuttgarter Schule, éditions TR-Verlagsunion GmbH, Munich 1996 (ISBN 3-8058-3149-8)
  4. Le Prix Adolf-Grimme décerné à Fritz Ebarhard

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