Friedrich Georg Berni

politicien allemand
Friedrich Georg Berni
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Friedrich Georg Berni, surnommé Fritz Berni, né le à Pirmasens, est un allemand membre du NSDAP et de la SS. Standartenführer de 1929 à 1931, il obtient en 1942 l'insigne d'or du parti, en dépit d'un alcoolisme notoire et de nombreuses fautes, au titre desquelles la mort par accident d'un camarade du parti.

Biographie modifier

Fils d'un technicien de Pirmasens, Berni y entame une formation d'électricien. Pendant la période d'occupation de la Rhénanie par les troupes françaises, il combat les séparatistes[1]. Il adhère dès 1925 au parti nazi avec le numéro 23.270 , rejoint la SS en août 1926 et développe la troupe SS de Pirmasens.

Il est promu Standartenführer en 1929[2].

Affaire des explosifs de Pirmasens modifier

Un attentat à la bombe est commis dans la nuit du contre la maison du dirigeant local du NSDAP à Pirmasens. Des lettres anonymes dénoncent Berni comme étant l'instigateur de l'attentat[3].

En octobre 1931, Berni apporte à Pirmasens 40 explosifs, que Theodor Eicke, chef du 10e SS-Standarte avait confectionnés sur son ordre. Les opposants à Berni au sein du NSDAP l'apprennent, ce qui entraîne son exclusion du parti et de la SS le 7 novembre[4].

Après enquête de la police de Ludwigshafen, Berni et Eicke sont jugés et condamnés le [5] à deux années de réclusion[6], une peine légère si l'on tient compte des lourds antécédents judiciaires de Berni, et des nombreuses failles de l'enquête[6]. L'affaire des explosifs de Pirmasens suscite une forte émotion dans l'opinion publique, à l'échelle du Reich, car elle semble attester que la stratégie de conquête légale du pouvoir affichée par le NSDAP n'est qu'un leurre, particulièrement après la découverte des documents de Boxheim[4].

Troisième Reich modifier

Berni est libéré, après l'accession des nazis au pouvoir, le 11 mars 1933[7]. Réintégré dans la SS, il en devient le dirigeant à Pirmasens.

Le , Berni abat au pistolet le SS Georg Haus, alors qu'il tentait, lors d'une soirée festive, et dans un état alcoolique avancé, de viser une bouteille de bière posée sur sa tête. Les soucis d'alcool de Berni étant bien connus du parti, il est relevé de l'ensemble de ses fonctions, perd ses décorations. Il est arrêté et placé sous le régime de la Schutzhaft, ou « détention de protection » au camp de concentration de Dachau pour quelques semaines. Le , il est condamné à deux années de détention. Le gauleiter Josef Bürckel introduit pour lui une demande de grâce auprès de Philipp Bouhler[8], et obtient que sa peine soit commuée en sursis et mise à l'épreuve, en septembre 1937. Berni peut réintégrer le NSDAP en mai 1941[2].

Bibliographie modifier

  • Hans-Georg Meyer, Hans Berkessel: Die Zeit des Nationalsozialismus in Rheinland-Pfalz. Band 1. »Eine nationalsozialistische Revolution ist eine gründliche Angelegenheit.« Hermann Schmidt, Mainz 2000, (ISBN 3-87439-451-4), S. 84f.
  • (de) Niels Weise, Eicke : Eine SS-Karriere zwischen Nervenklinik, KZ-System und Waffen-SS [« Eicke : une carrière au sein de la SS, entre clinique psychiatrique, système des camps de concentration et Waffen-SS »], Verlag Ferdinand Schöningh GmbH, , 456 p. (ISBN 350677705X).

Notes et références modifier

  1. Gerhard Gräber, Matthias Spindler: Die Pfalzbefreier. Volkes Zorn und Staatsgewalt im bewaffneten Kampf gegen den pfälzischen Separatismus 1923/24. Pro Message, Ludwigshafen am Rhein 2005, (ISBN 3-934845-24-X), p. 125, 154.
  2. a et b (de) Hans-Joachim Heinz, NSDAP und Verwaltung in der Pfalz, Mayence, Gardez! Verlag (ISBN 3-928624-19-9), p. 56
  3. Niels Weise: Eicke. Eine SS-Karriere zwischen Nervenklinik, KZ-System und Waffen-SS. Schöningh, Paderborn 2013, (ISBN 978-3-506-77705-8), p. 104, 106, 115, 131.
  4. a et b Weise, Eicke, p. 102, 110.
  5. Weise, Eicke, p. 110.
  6. a et b Weise, Eicke, p. 129.
  7. Weise, Eicke, p. 167.
  8. Weise, Eicke, p. 77, 106.