François Merjay, appelé "Franz" Merjay, né le à Saint-Josse-ten-Noode et exécuté par les Allemands le à Charleroi, est un héros national belge de la Première Guerre mondiale[1] qui mit sur pied un réseau de renseignement.

Franz Merjay
Description de l'image Franz Merjay (1852-1917).jpg.
Nom de naissance François Merjay
Naissance
Saint-Josse-ten-Noode
Décès (à 64 ans)
Charleroi
Nationalité Drapeau de la Belgique Belgique
Pays de résidence Belgique
Autres activités
British General Headquarters (GHQ), service Merjay (renseignement)
Ascendants

Éléments biographiques modifier

 
Plaque commémorative au boulevard Mayence à Charleroi.

Franz Merjay, fils de Jean-Baptiste Merjay, est le père de neuf enfants. Trois de ses fils combattront sur le front tandis que les deux autres et deux de ses filles s'investiront dans le renseignement[2]. Le , il est arrêté à son domicile, rue de la Culture à Ixelles. Il est condamné à mort, le . Aux allemands qui lui demandent s'il ne regrette rien, il répond: « Non, répond-il, j’étais trop vieux pour servir ma Patrie au front à côté de mes fils ; j’ai employé ma vieillesse à la servir en Belgique et je ne le regrette pas. Si c’était à refaire, je recommencerais! »[3]. Il est exécuté à Charleroi, le à l'âge de 65 ans. « Cet homme avait trop de courage, on n'aurait pas du le fusiller » s'écrie l'un des soldats du peloton d'exécution. Franz Merjay s'était en effet placé seul, refusant le bandeau, face à ses bourreaux qui firent feu à 6h10 du matin[4]. L’aumônier confiera: « C'est inhumain, je n'ai jamais vu pareille attitude »[5].

Durant l'affaire Merjay, 46 accusés furent arrêtés, 19 furent condamnés à mort (la sentence fut appliquée pour 6 d'entre eux), et 13 furent graciés[6]. Franz Merjay fut défendu par son avocat: Louis Braffort.

Le , sa dépouille est transférée à Ixelles pour une cérémonie funèbre lui rendant les honneurs nationaux[7].

Reconnaissances modifier

Documentaire modifier

  • Mariane Sluszny (auteur), Joseph Claes (co-auteur), Michel Mees (réalisateur) "14-18 : L'Histoire belge", série documentaire, Belgique, 2013, 90 min.

Références modifier

  1. Emmanuel Debruyne, La guerre secrète des espions belges : 1940-1944, Bruxelles, Racine, , 389 p. (ISBN 978-2-87386-524-5, OCLC 470919980, lire en ligne), p. 21
  2. Laurence Ypersele et Emmanuel Debruyne, De la guerre de l'ombre aux ombres de la guerre : l'espionnage en Belgique durant la guerre 1914-1918 : histoire et mémoire, Bruxelles, Labor, coll. « Histoire », , 316 p. (ISBN 978-2-8040-1968-6, OCLC 230667406), p. 243
  3. Abraham Hans, "Lors de la guerre 1914-1918", p. 60 et sq.
  4. Ralph Dekoninck (dir.) et Myriam Watthee-Delmotte (dir.), L'idole dans l'imaginaire occidental : études, Paris, Harmattan, coll. « Structures et pouvoirs des imaginaires », , 395 p. (ISBN 978-2-7475-8798-3, OCLC 1040212544, lire en ligne), p. 257
  5. E. Druart, Franz Merjay et sa famille, Bruxelles, Les âmes héroïques, Revue des auteurs et des livres, 1921 - 32 pages
  6. Commemorer 14-18.be
  7. Laurence Ypersele et Emmanuel Debruyne 2004, p. 124.

Articles connexes modifier