Francis William Reitz

Francis William Reitz
Illustration.
Francis William Reitz.
Fonctions
5e président de
l'État libre d'Orange

(6 ans)
Prédécesseur Johannes Henricus Brand
Successeur Marthinus Steyn
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Swellendam,
Colonie du Cap
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Le Cap,
Union sud-africaine
Nationalité Sujet britannique
Free Stater
Sud-Africain
Conjoint Blanka Thesen (1854-1887)
Cornelia Mulder (1864-1935)
Enfants 7 + 8
Diplômé de South African College
Profession Avocat
Religion Réformé

Francis William Reitz
Président de
l'État libre d'Orange

Francis William Reitz (1844-1934) était un avocat et un homme politique boer d'Afrique du Sud, président de l'État libre d'Orange de 1889 à 1895, secrétaire d'État du Transvaal de 1898 à 1902 puis président du Sénat de l'Union de l'Afrique du Sud de 1910 à 1921.

Biographie modifier

Francis William Reitz est né à Swellendam, colonie du Cap, le . D'ascendance royale, il compte parmi ses ancêtres, Saint Louis et Blanche de Castille[réf. nécessaire].

Éduqué dans un milieu de langue afrikaans, il fait ses études au Cap puis à Londres. En 1868, il est admis au barreau du Cap mais l'année suivante, il se lance dans l'aventure des prospecteurs de diamants dans le Griqualand, sans succès. Il reprend son métier d'avocat et est élu en 1872 au parlement du Cap pour la circonscription de George.

En 1874, il est nommé par le Président de l'État libre d'Orange à la présidence de la Cour d'appel de la république boer à Bloemfontein. C'est durant les treize années qu'il passe à la cour d'appel qu'il devient un militant de l'éveil au nationalisme afrikaner et un défenseur du statut de la langue afrikaans.

Après la mort du président Brand, il est élu président de l'État libre d'Orange le . Il infléchit la politique de neutralité de Brand et se rapproche du Transvaal de Paul Kruger avec qui il nous une première alliance économique dès mars 1889 à Potchefstroom. Dès lors, les liens entre les deux républiques boers ne feront que se renforcer économiquement et politiquement. Reitz parvint cependant à maintenir ses bonnes relations avec les colonies britanniques du Cap et du Natal. Mais en 1895, il doit démissionner de son poste de président pour raison de santé et part suivre un traitement en Europe.

 
Statue de Francis Reitz à Bloemfontein, œuvre du sculpteur Laura Rautenbach (1986).

En juillet 1897, rétabli, il reprend son métier d'avocat mais à Pretoria, la capitale du Transvaal. Au bout de six mois, il est nommé juge à la cour criminelle du Transvaal et en 1898 est nommé secrétaire d'État en remplacement de W. J. Leyds. C'est lui qui doit communiquer au représentant britannique au Transvaal le l'ultimatum qui allait engager la Seconde Guerre des Boers.

Durant la guerre, il accompagne Paul Kruger lors de l'évacuation de Pretoria. Après le départ de Kruger pour l'Europe, il appuie le président par intérim, le général Schalk Burger, sur le front des opérations. C'est en tant que secrétaire d'État du Transvaal qu'il signe le le traité de Vereeniging mais il refuse ensuite de prêter allégeance à la couronne britannique.

Exilé, il s'installe d'abord aux Pays-Bas avant de gagner les États-Unis et de vivre pendant quelque temps au Texas. Il revient vivre ensuite aux Pays-Bas à cause de ses problèmes de santé. Ce n'est qu'en 1904 qu'il peut rejoindre de nouveau son pays, l'Afrique du Sud, où sa santé se rétablit définitivement. En 1910, il devient sénateur et préside le Sénat d'Afrique du Sud jusqu'en 1921; date à laquelle il prend sa retraite définitive à Gordon's Bay.

Francis William Reitz est décédé le au Cap.

Famille modifier

De sa première femme, Blanca Thesen, il eut huit enfants. Après la mort de celle-ci, il s'était remarié en 1889 avec Cornelia Maria Theresa Mulder, avec laquelle il eut sept enfants. La petite ville de Cornelia dans l'État libre d'Orange fut baptisée en hommage à la seconde épouse de Francis Reitz.

Son fils, Deneys Reitz, participa aux commandos durant la Seconde Guerre des Boers avant de devenir un homme politique puis le vice-premier ministre de 1939 à 1943.

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