Accursius

Commentateur florentin du droit romain
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François Accurse
Sa statue dans une des niches du piazzale des Offices à Florence.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Francesco Accursio
Activité
Enfants
Franciscus Accursius
Accursia (en)
Cervotto d'Accursio (d)
Guglielmo d'Accursio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Maître
Vue de la sépulture.

Accursius (en italien Accursio ou Accorso da Bagnolo, parfois francisé en Accurse), né à Bagnolo all'Impruneta (Toscane) entre 1181 et 1186, mort à Bologne entre 1259 et 1263[1], est un juriconsulte, professeur à l'université de Florence, d'où le surnom qu'il se donne de Accursius Florentinus[2].

Biographie modifier

Élève d'Azon, Accursius devient lui-même professeur de droit, poste qu'il occupe pendant une quarantaine d'années. Il est reconnu comme un des grands rénovateurs du droit romain[3]. Il compose, sous le titre de la Grande Glose (Magna glossa) ou Glose ordinaire (Glossa ordinaria), une vaste compilation dans laquelle il réunit les meilleures gloses (commentaires) des jurisconsultes de ses prédécesseurs sur le Code de Justinien. Sa première recension est terminée en 1258[4]. Elle connaît un succès tel qu'on appelle Accursius, de son vivant, l'« idole des jurisconsultes » (advocatorum idolum). Très vite, elle supplante les travaux des précédents glossateurs de l'école de Bologne, d'Irnerius à Azon, et restera très longtemps l'ouvrage de base de toutes les écoles de droit en Occident[4].

En 1252, Accursius devient conseiller du podestat de Bologne. Il meurt entre 1259 et 1263. Il fait partie des Florentins célèbres dont le conseil de Florence, en 1396, veut rassembler les restes dans la cathédrale, aux côtés de Dante, Pétrarque, Boccace et Zanobi da Strada, mais l'entreprise se solde par un échec[2]. Aujourd'hui, le tombeau d'Accursius et de son fils Franciscus Accursius se trouve à l'extérieur de l'église San Francesco de Bologne[2].

Il est le père du juriste Franciscus Accursius. On lui attribue également une fille qui, selon la légende, enseigne également le droit et, pour ne pas distraire ses étudiants par sa grande beauté, doit professer voilée ou, selon les versions, derrière un paravent[5],[6].

Notes et références modifier

  1. Brian Tierney, « "The Prince is Not Bound by the Laws." Accursius and the Origins of the Modern State », Comparative Studies in Society and History, vol. 5, no4 (juillet 1963), p. 378, note 1 [378-400].
  2. a b et c (en) Jonathan Davies, Florence and its University during the early Renaissance, Brill, 1998, p. 99, note 3.
  3. Dictionnaire encyclopédique en couleurs A/Aplaco, Éditions Club France Loisirs, p. 50
  4. a et b Tierney, p. 380.
  5. (en) John Leslie, A defence of the honour of the right highe, mightye and noble Princesse Marie Quene of Scotlande and dowager of France (sic).
  6. (en) Peter Goodrich, « Satirical Legal Studies: From the Legists to the "Lizard" », Michigan Law Review, vol. 103, no3 (décembre 2004), p. 426 [397-517].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (it) P. Colliva, « Documenti per la biografia di Accursio », Atti del convegno internazionale di studî accursiani, Bologna, 21-26 ottobre 1963, éd. Guido Rossi, 3 vols., Milan, 1968.
  • (it) P. Fiorelli, « Accorso », Dizionario Biografico degli Italiani, vol. I, p. 116-117.
  • (de) E. Genzmer, « Zur Lebensgeschichte des Accursius », in Festschrift fur Leopold Wenger, Münchener Beitrage zur Papyrusforschung und antike Rechtsgeschichte, vol. 35 (1945), p. 223-241.

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