Fosse no 6 - 7 des mines de Drocourt

Fosse no 6 - 7 des mines de Drocourt
Le puits no 7 est au premier-plan, le puits no 6 à l'arrière-plan.
Le puits no 7 est au premier-plan, le puits no 6 à l'arrière-plan.
Puits n° 6
Coordonnées 50,400095, 2,972813[BRGM 1]
Début du fonçage 1931
Profondeur 657 mètres
Arrêt 1968 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Puits n° 7
Coordonnées 50,399934, 2,97208[BRGM 2]
Début du fonçage 1930
Profondeur 772 mètres
Étages des accrochages 525, 635 et 749 mètres
Arrêt 1968 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Beaumont-en-Artois, devenu Hénin-Beaumont
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Drocourt
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Groupe Centre
Ressources Houille
Concession Drocourt

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 6 - 7 des mines de Drocourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 6 - 7 des mines de Drocourt

La fosse no 6 - 7 de la Compagnie des mines de Drocourt est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Beaumont-en-Artois, devenu Hénin-Beaumont en 1970 à la suite de la fusion avec Hénin-Liétard. La Compagnie des mines de Vicoigne-Nœux rachète la Compagnie de Drocourt le . Le puits no 7 est commencé en 1930, le puits no 6 en 1931. Un terril plat no 91, 6 - 7 de Drocourt, est entrepris à l'ouest de la fosse. Des habitations sont construites à l'ouest de la fosse. Les puits sont noyés durant la Seconde Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Drocourt est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Des logements sont rajoutés dans la cité déjà établie. Les puits sont dénoyés en 1958 grâce à une bowette en provenance de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Dourges. La fosse no 6 - 7 est alors affectée à l'aérage jusqu'en 1968, date à laquelle les puits sont remblayés. Les installations sont ensuite détruites.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 6 et 7. Le terril est un espace vert. Les cités ont été rénovées.

La fosse modifier

Fonçage modifier

Le puits no 7 de la fosse no 6 - 7 est commencé à Beaumont-en-Artois en 1930 par la Compagnie des mines de Vicoigne-Nœux-Drocourt, et le puits no 6 en 1931[A 1]. Le puits no 7 est situé à 55 mètres à l'est-nord-est[note 1] du puits no 7. La Compagnie de Vicoigne-Nœux a racheté celle de Drocourt cinq ans plus tôt en 1925[A 1].

Le puits no 7 est cuvelé en béton armé de 21,33 à 104,61 mètres de profondeur, son diamètre est de 5,50 ou 5,60 mètres. Le charbon est rencontré à la profondeur de 432 mètres[Y 1].

Exploitation modifier

Durant la Seconde Guerre mondiale, les puits sont ennoyés. La Compagnie des mines de Drocourt est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. Les puits restent noyés jusqu'en 1958, date à laquelle une bowette en provenance de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Dourges permet de les dénoyer[B 1]. Cette dernière est sise à Hénin-Beaumont[A 2] à 2 377 mètres au nord-nord-ouest[note 1].

Les puits nos 6 et 7 assurent l'aérage de la fosse no 2 - 2 bis jusqu'en 1968, date à laquelle ils sont remblayés[B 1]. Ils étaient alors respectivement profonds de 657 et 772 mètres[Y 1]. Des accrochages ont été établis à 525, 635 et 749 mètres dans le puits no 7[Y 1]. Le puits no 7 est remblayé jusque 105 mètres de profondeur par des schistes tout venant, puis par des cendres volantes jusqu'au jour. Une dalle a ensuite été réalisée[Y 1]. Beaumont-en-Artois est absorbé par Hénin-Liétard en 1970 et forme à partir de cette date Hénin-Beaumont[1],[2].

Reconversion modifier

En 1996, la dalle existante du puits no 7 est détruite, les remblais sont dégagés, les galeries de surface sont traitées[Y 1]. Un bouchon en béton est réalisé sur une hauteur de 10,60 mètres, ainsi qu'une dalle de 7,60 mètres au carré sur le bouchon[Y 1]. Un tubage carré est au contact avec les remblais et est noyé dans le bouchon et la dalle. Il permet de contrôler les remblais et la présence éventuelle de grisou. Un joint plein équipe la tête du tubage[Y 1]. Le puits no 6 est également matérialisé. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3].

Il ne reste rien de la fosse[4]. Le carreau de fosse est réaménage en espace vert.

Le terril modifier

 
Le terril.
50° 24′ 09″ N, 2° 58′ 13″ E

Le terril no 91, 6 - 7 de Drocourt, situé à Hénin-Beaumont, est le terril plat de la fosse no 6 - 7 des mines de Drocourt. Il est en grande partie boisé et culmine à vingt mètres de hauteur[5],[6].

Les cités modifier

Une cité a été bâtie à l'ouest de la fosse par la Compagnie de Drocourt. Après la Nationalisation, des logements supplémentaires ont été construits à côté des maisons de la compagnie.

Notes et références modifier

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 104
  2. Dubois et Minot 1991, p. 85
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références aux dossiers concernant la renonciation à la concession de Drocourt par Charbonnages de France
  1. a b c d e f et g Renonciation, Puits nos 6 et 7 des mines de Drocourt

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 85, 104.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession de Drocourt.