La fort Sainte-Élisabeth (en ukrainien Фортеця Святої Єлисавети, Fortetsia Sviatoï Elysabety ; les riverains l'appellent aussi « remparts de terre ») est une protection de la ville de Kropyvnytskyï.

Forteresse de Kherson
Image illustrative de l’article Fort Sainte-Élisabeth
vue de dessus moderne
Période ou style Château fort
Début construction juin 1774
Fin construction octobre 1774
Destination initiale Forteresse
Destination actuelle parc
Protection Registre national des monuments immeubles d'Ukraine n° 35-101-0507[1].
Coordonnées 48° 29′ 53″ nord, 32° 15′ 14″ est
Pays Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Localité Kropyvnytskyï

Histoire

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Plan-schéma de la forteresse.

Après la formation de la Nouvelle Serbie sur les terres des cosaques ukrainiens, la forteresse a été créée pour protéger les territoires des colons serbes des raids tatars. La Fort Sainte-Élisabeth a été construite conformément au décret du Sénat, qui a également créé la Nouvelle Serbie. Le décret fut signé par l'impératrice Élisabeth Petrovna le 4 janvier 1752 [2],[3]. Sur la base du décret, le colonel Jovan Horvat a reçu un certificat d'appréciation et Ivan Glebov a reçu une instruction. Le régiment de cosaques ukrainiens de Hadiatch-Myrhorod (1390 hommes) arriva pour construire la forteresse, dont les principaux travaux furent achevés en quatre mois : de juin à octobre 1754. Au cours des travaux, 72 cosaques moururent, 233 tombèrent malades et 855 s'enfuirent en Sitch[4].

 
Forteresse sur les armoiries de la ville.

La Fort Sainte-Élisabeth n'a participé aux hostilités qu'une seule fois. Cela s'est produit pendant la guerre russo-turque de 1768-1774, dont la première campagne a débuté en 1769 avec l'invasion du khan de Crimée Kirim Girey dans la province d'Elisavetgrad. Le 4 janvier, l'armée turco-tatare, forte de 70 000 hommes, dirigée par lui, a traversé la frontière et le 7 janvier s'est arrêtée près de la forteresse où se cachait le général Isakov avec la garnison et les résidents locaux. Les Tatars ont pillé les villages environnants et réduit en esclavage les résidents locaux, mais les défenseurs de la ville ont réussi à repousser leurs attaques et à chasser les envahisseurs. Ce fut la dernière campagne des Tatars de Crimée en Ukraine[5]

 
Les deux derniers canons postés à la porte principale.

En 1784, la forteresse fut liquidée et toute l'artillerie fut transportée à Kherson. Peu à peu, sur plusieurs années, la forteresse fut désarmée. En 1794, 162 canons y étaient encore stockés, qui servaient 277 tireurs. Des canons et du matériel d'artillerie étaient exportés vers les villes frontalières, principalement vers Kherson. En avril 1795, 5 canons furent envoyés à Novomyrhorod. Dans l'ancienne forteresse, seuls deux canons ont survécu - ils sont installés sur des socles en pierre à l'entrée de l'ancienne porte principale[6]. L'annulation complète du statut de forteresse eut lieu le 15 mars 1805. La garnison fut dissoute, mais la caserne abrita un bataillon (trois compagnies) pendant de nombreuses années. Le contour de la forteresse devint les armoiries de la ville[7].

 
Monument à Hryhoriy Kouropyatnikov (1921-1982) commandant de flottille de la mer Noire.

Bâtiments

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Il subsiste sur le site de nombreux locaux qui servirent pour les militaires qui y stationnèrent.

Sur le territoire de l'ancienne forteresse se trouvent des complexes mémoriaux dédiés aux héros de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre russo-ukrainienne (2014-)[11]. Un mémorial aux victimes de l'Holodomor a également été érigé en 2016 (la ville a perdu 2 238 habitants en 1932-1933)[12].

Annexes

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  • Соколов Г. И. Историческая и статистическая записка о военном городе Елисаветграде // Записки Одесского общества истории и древностей. — Т. 2. — 1848. — С. 386–395;
  • Українське козацтво: Мала енциклопедія. — Київ; Запоріжжя, 2005.
  • Архів фортеці Єлисавети в ІР НБУВ / Інгульський степ, альманах. К. 2016.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. [1]
  2. на доповіді Сената «Генваря 4 дня 1752 года подписано Ея императорского Величества рукою тако: быть по сему, а данную генерал майору Глебову инструкцию велено оной крепости учинить наперед план и для рассмотрения прислать в военную коллегию». Центральний державний військово-історичний архів Росії Ф.349, інв.№ 9, спр.1445, стор.2-4
  3. Хто креслив перші плани фортеці Святої Єлисавети
  4. Фортеця Святої Єлисавети
  5. Об учреждении Губернского города в Екатеринославском Наместничестве, под названием Екатеринославля, и о составлении сего Наместничества из 15 уездов
  6. О устройстве новых укреплений по границам Екатеринославской губернии
  7. Кривенко В. Герб і прапор Кіровограда // Знак. — 1998. — № 17. — С. 5.
  8. [2]
  9. [3]
  10. [4]
  11. Історичні вали фортеці Св. Єлисавети
  12. Загальноукраїнський том Національної книги пам'яті жертв Голодомору 1932–1933 років в Україні