Fort Fleur d'Épée
Le fort Fleur d'Épée est la plus importante fortification de Grande Terre en Guadeloupe. Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1].
Type | |
---|---|
Style |
Fort militaire |
Construction |
XVIIIe siècle |
Propriétaire |
Département |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Département | |
---|---|
Commune |
Coordonnées |
---|
Situation
modifierLe fort se situe sur les hauteurs de la ville de Gosier, il surplombe de plusieurs dizaines de mètres la Grande Baie face à la pointe de la Verdure.
Histoire
modifierLe fort a été construit entre 1750 et 1763 à partir de plans dressés par Sébastien Le Prestre de Vauban [2],[3].
Il est pris d'assaut par les Anglais le 2 avril 1794. Puis, dans la nuit du 6 au 7 juin, le fort est repris par un bataillon français, mené par Victor Hugues et le général Charles Étienne Rouyer (ce dernier ayant été grièvement blessé durant l'assaut). Aidé d'anciens esclaves affranchis par le décret d'abolition du 4 février, et de colons républicains, le fort résiste aux tentatives de reprises par les troupes anglaises. Ces dernières sont totalement repoussées hors de la Guadeloupe le [4].
En 1801-1802, le fort est renforcé lors des révoltes face au rétablissement de l’esclavage (loi du 20 mai 1802 et révolte de Louis Delgrès)[4].
Dans les années 1830, d'importants travaux sont effectués tels le creusement d'un fossé, le rehaussement du mur d'enceinte et du rempart, la construction du pont-levis et de l'entrée mais, au milieu du XIXe siècle, le fort est délaissé car la proximité du morne Mascot le rend vulnérable[5].
Déclassé en 1854, il est alors abandonné[5]. Le conseil général de Guadeloupe est à l'origine d'un inventaire dressé à la fin 2003 qui recense l'ensemble des gravures, datées de 1812 à 2002, que comporte le fort, soit plus de 200 motifs, comme des écritures ou des navires[5].
Architecture
modifierLe fort a été construit en suivant la forme du morne qu'il occupe ce qui lui donne une forme oblongue. A l'inverse des forts militaires traditionnels, il ne comporte pas d'éléments défensifs extérieurs.
Il est composé de boyaux souterrains menant à de petites salles. La poudrière et la cuisine avec son four sont encore bien visibles. Les vastes couloirs accueillent ponctuellement au fil de l'année différentes expositions d'art.
On ignore l'origine du nom Fleur d'Épée mais on pense que le nom du fort correspond au sobriquet d'un soldat qui vivait à cet emplacement.
Galerie
modifier-
Couloir avec exposition d'art.
-
Fort Fleur d'Épée, poudrière.
-
Fort Fleur d'Épée, entrée des souterrains
Notes et références
modifier- Notice no PA00105858, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Fort Fleur d'épée sur PSS
- « Fort Fleur d'Épée, Guadeloupe », sur esclavage-memoire.com
- Kevin Porcher, « Prendre et défendre le fort Fleur d’Epée pendant la bataille de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) en 1794 », Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, no 169, , p. 91–109 (ISSN 0583-8266 et 2276-1993, DOI 10.7202/1028370ar, lire en ligne, consulté le )
- Fondation Clément, Le Patrimoine de la Guadeloupe, éditions Hervé Chopin, 2019, p. 426-427
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier