Flandres (film)

film sorti en 2006
Flandres

Réalisation Bruno Dumont
Scénario Bruno Dumont
Acteurs principaux
Sociétés de production 3B Productions
Arte Cinéma
CinéCinéma
Contact Film
Soficinéma
Cofinova 2
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame, romance, guerre
Durée 91 minutes
Sortie 2006

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Flandres est un film français réalisé par Bruno Dumont et sorti en France le .

Scénario modifier

Bruno Dumont déclare s'être inspiré de récits de destruction de la ville de Bailleul pendant les deux guerres mondiales, comme d'un documentaire sur la guerre d'Algérie afin de représenter une scène de viol, et d'images de la guerre d'Afghanistan et de la guerre d'Irak : « De la guerre, on reçoit chaque jour des images. J'avais envie de les rendre, en les modifiant. Mon projet est d'aller vers une guerre primitive, essentielle. Je doute beaucoup de la culture, alors je l'asticote »[1].

Synopsis modifier

C'est l'hiver, dans les Flandres, Demester et d'autres jeunes du pays vivent de façon extrêmement frugale sur leurs fermes, se retrouvant dans la nature pour faire l'amour ou des randonnées sans but. Demester est amoureux de Barbe, son amie d'enfance. Il supporte avec détachement ses mœurs étranges et ses amants. Avec deux amis proches, il est appelé comme soldat dans un pays qui n'est pas nommé (mais qui suggère l'Irak, ou encore l'Afghanistan). Dans l'attente du retour des deux hommes qu'elle aime, Barbe dépérit. Quant à Demester, il se transforme en guerrier, traversant avec une indifférence qui ne se relâchera jamais les combats meurtriers, le viol, la barbarie. De son côté, Barbe finit par s'effondrer, elle séjourne en hôpital psychiatrique. Demester sera le seul à revenir au pays.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Distinctions modifier

Accueil critique modifier

Télérama indique que « Bruno Dumont donne à la fois une ampleur et une simplicité nouvelles à sa vision d’une humanité toujours dans l’épreuve [...]. Et à ses personnages, si dépouillés, un retentissement impressionnant. Il fait d’eux les figures d’un monde et d’une guerre sans âge, qui dépassent largement notre actualité »[3].

La Voix du Nord « s’incline devant la hauteur philosophique et la beauté picturale de films comme L’Humanité ou Flandres »[4].

La Libre Belgique, en revanche, résume le film ainsi : "Deux mâles homo sapiens sapiens de Flandres partent à la guerre. L'un revient, l'autre pas. Quel impact sur la femelle ? Bruno Dumont observe l'expérience avec sa caméra. Désincarné."[5]

Notes et références modifier

  1. Louis Guichard, « Bruno Dumont : "Je n'ai pas envie d'épargner le spectateur" », sur Télérama, (consulté le )
  2. Gérard Lefort, « Dewaele, «seigneur ombrageux mais habité» », sur Libération, (consulté le )
  3. Laurent Rigoulet, « Vies et passions de Bruno Dumont, cinéaste radical », sur Télérama, (consulté le )
  4. « Bruno Dumont, cinéaste de l’absolu: «Jeanne d’Arc est intemporelle» », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  5. Fernand Denis, « Flandres », La Libre Culture et Cinéma (supplément de La Libre Belgique),‎ , p. 10

Liens externes modifier