Famine en Somalie de 1991-1992

La famine en Somalie de 1991-1992 a touché ce pays de la Corne de l'Afrique alors placé sous la férule de Mohamed Siad Barre et dans le contexte de la Guerre civile somalienne.

Hélicoptère américain livrant du blé dans le village de Maleel, dans le cadre de l'opération Restore Hope.

Causes modifier

La Somalie est, depuis longtemps, un des pays les plus pauvres d'Afrique disposant de maigres ressources naturelles en raison de son environnement aride. Par conséquent, la plus grande partie du territoire ne convient qu'à l'élevage.

Bien qu'une sécheresse traverse la Corne de l'Afrique lorsque la famine en Somalie survient en 1991, il apparaît que c'est une conjonction de facteurs humains qui en est principalement la cause. Les vingt-et-une années du régime de Siad Barre, président arrivé au pouvoir après un coup d’État, sont à l'origine d'une grande instabilité alimentaire. Ce dernier s'approprie la plupart des ressources du pays et néglige les politiques agricoles, la sécurité alimentaire n'est pas une priorité. Dans les années 1980, jusqu'à 75 % de l'aide alimentaire est détournée par le président Barré[réf. nécessaire]. Pour plusieurs[Qui ?], cette aide internationale n'a fait qu'appuyer une dictature sanglante, les donateurs (principalement les États-Unis) fermant les yeux, car la Somalie est alors considérée comme une alliée importante dans le contexte de la Guerre froide. Outre une gestion désastreuse des ressources, un autre facteur aggravant était l’existence d'une guerre civile dans le pays.

Conséquences modifier

Cette famine a causé la mort de près de 300 000 Somaliens[1].

Notes et références modifier

  1. « Crise alimentaire - La famine en Somalie ne tombe pas du ciel », sur Le Devoir (consulté le )