EuroCap-Rail

LGV proposée pour l'axe Bruxelles, Luxembourg (cité), et Strasbourg

EuroCap-Rail (également orthographié Eurocaprail ou Eurocap Rail) est un projet de liaison ferroviaire à grande vitesse de 397 kilomètres à travers la Belgique, le Luxembourg et la France pour relier trois villes, officieusement considérées comme les capitales de l'Union européenne : Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg[1]. Le projet moderniserait les lignes ferroviaires de Bruxelles à Luxembourg (ville) jusqu'à Baudrecourt (LGV Est Européenne), et utiliserait la LGV Est entre Baudrecourt et Strasbourg. EuroCap-Rail est un projet classé prioritaire parmi les réseaux transeuropéens de transport.

Par la ligne historique, Bruxelles est aujourd'hui à h 15 de Luxembourg et à h 30 de Strasbourg. Le projet Eurocap-rail vise à relier ces trois capitales de l'Union européenne par une liaison ferroviaire performante[1]. C'est le projet no 28 du réseau transeuropéen de transport[2], qui doit se prolonger par un axe Autriche – Royaume-Uni[3]. Cette desserte a pour origine une étude réalisée à partir de 1969 par la conférence d'aménagement du territoire du Conseil de l'Europe. Sous le nom d'« Europole », elle visait à créer une liaison par aérotrain le long de l'axe Bruxelles – Luxembourg – Strasbourg – Bâle – Genève[4].

En France, cette liaison empruntera la seconde phase de la LGV Est Européenne via la ligne Luxembourg – Metz et le raccordement de Baudrecourt[5]. En Belgique, il était envisagé de créer une LGV entre Ciney et Libramont et de rénover le reste de la ligne pour porter sa vitesse limite à 160 km/h, voire 200 km/h sur les tronçons les plus favorables[1]. Ces travaux d'un montant de 750 M€2003 devaient mettre Bruxelles à h 30 de Luxembourg et à h de Strasbourg[1].

Une étude de marché, réalisée en 2005 à la demande de la SNCB et des CFL, a conclu à la non-rentabilité du projet[6]. En 2009-2010, Infrabel réalise un « grand entretien » de ses lignes 161 et 162, qui permettra de porter à 160 km/h la vitesse de référence, là où c’est possible sans frais importants[7]. Cela devrait réduire le temps de parcours Bruxelles – Luxembourg à h et celui du parcours Bruxelles – Strasbourg à h 30[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Eurocap-Rail, ministère des Transports du Luxembourg.
  2. TEN-T Priority axes and projects 2005, p. 66, Commission européenne.
  3. Joan Condijts, « Transports - L'Europe serait favorable au projet Le TGV Bruxelles - Luxembourg à nouveau sur les rails », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Documents de séance de la vingt-neuvième session ordinaire, p. 34, Conseil de l'Europe, 23-27 janvier 1978.
  5. Le Luxembourg, connecté en 2007, Journal de la ligne no 2, janvier 2005.
  6. Le TGV Bruxelles-Luxembourg en rade, Philippe Lawson, La Libre Belgique, 8 septembre 2005.
  7. Train Bruxelles - Luxembourg : l'adieu à la grande vitesse, Marc Vandermeir, paperJam, 26 janvier 2007.

Liens externes modifier