Eulalie Morin

peintre française
Eulalie Morin
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eulalie Françoise Anne CornillaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant

Eulalie Morin née Cornillaud, est une artiste peintre et miniaturiste française, née à Nantes le et morte à Paris le .

Biographie modifier

 
Portrait de Juliette Récamier (vers 1798), château de Versailles.

Née le dans la paroisse Saint-Similien de Nantes (Loire-Atlantique ), Eulalie Françoise Anne Cornillaud est la fille aînée de Jacques Cornillaud (1729-1798) et Eulalie Charlotte Barbaux (1740-1828)[1]. Son père est commandant de navire marchand effectuant le transport du sucre entre Saint-Domingue et Nantes[2], propriétaire de plantations dans le quartier de Grands Bois à Saint-Domingue[3].

Le , elle épouse à Nantes Nicolas Morin (1766-1855), employé dans les bureaux de l'agence du commerce extérieur de cette ville[4], rayé de la liste des émigrés en 1796[5]. Résidant à Paris probablement de 1795 à 1808[6], elle séjourne ensuite durant plusieurs années à Florence où elle est dame d'honneur de la princesse Elisa Bonaparte[7] et où son mari est mentionné inspecteur des droits réunis en 1813[8]. Elle décède dans le 6e arrondissement de Paris le [9]. Elle est la mère d'Arthur Jules Morin (1795-1880), futur polytechnicien et membre de l'Institut[10].

 
Juliette Récamier, par Eulalie Morin. vers 1798. (Détail)

Œuvres modifier

Eulalie Morin a suivi une formation de peintre dans l'atelier de Guillaume Lethière (1760-1832) et peut avoir également étudié avec Jean-Baptiste Isabey (1767-1806)[11]. Elle est connue pour ses miniatures et ses portraits.

Entre 1798 et 1804, elle expose ses œuvres au Salon de Paris[12]. Son Portrait de Juliette Récamier, exposée au Salon de 1799 et conservé au musée national des châteaux de Versailles et du Trianon, est référencé dans le livre Women Painters of the World de 1905[13]. Madame de Staël en possédait une copie dans sa chambre au château de Coppet en Suisse[14].

Eulalie Morin aurait enseigné l'art aux filles d'Élisa Bonaparte, la sœur cadette de Napoléon Ier[11], ce qui s'explique par sa proximité et sa présence à la cour de cette princesse à Florence.

Notes et références modifier

  1. Archives de Nantes, coll. départementale, AD44 3E109/225, paroisse St Similien, BMS 1765, vue 45/98.
  2. Gazette du commerce, 1768, sur Gallica.
  3. « Association de Généalogie d’Haïti, Andrée-Luce Fourcand, le Registre Noir, mention 1793 »
  4. Archives Municipales de Nantes, section Egalité et La Fosse, vue 32/108.
  5. Recueil des actes du Directoire exécutif : P.V., Arrétés..., t.3 sur Gallica : employé dans les bureaux de l'agence du commerce extérieur, rayé de la liste des émigrés de Loire Atlantique le .
  6. Naissance de ses deux fils en 1795 et 1808 à Paris.
  7. « Arthur Morin (1795-1880) », sur SABIX, Société des Amis de la Bibliothèque et de l'Histoire de l'Ecole Polytechnique
  8. « Mention in "Inventaire après-décès de M. Morin, 18-2-1813", extrait des AN, ET-XIX-942, Paris, 01/01/1813- 30/06/1813. », sur Geneanet
  9. Archives de Paris, Etat-civil reconstitué, V3E/D332, vue 38/51.
  10. Fiche état civil reconstitué : "Nom du père : Nicolas Jean Baptiste Joseph - nom de la mère : Eulalie Cornillaud", sur Filae
  11. a et b (en) National Museum of Women in the Arts, Washington D.C., Royalists to Romantics : Women Artists from the Louvre, Versailles, and Other French National Collections., Londres, Scala Publishers Limited, , 135 p. (ISBN 978-1-85759-743-1).
  12. (en) « Eulalie Morin », in RKD.
  13. (en) Walter Shaw Sparrow, Women painters of the world, from the time of Caterina Vigri, 1413-1463, to Rosa Bonheur and the present day, Londres, 27 Paternoster Row, The Art and Life Library, Hodder & Stoughton, 1905 (en ligne).
  14. Copie de l'œuvre au château de Coppet

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