Elvira Fölzer

Archéologue allemande
Elvira Foelzer
Biographie
Naissance
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Wandsbek (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Berlin ou Bayenthal (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Elvira Louisa Helene FölzerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Directeur de thèse

Elvira Louiza Helene Fölzer, née le à Hambourg-Wandsbek (de) et morte après 1928, est une archéologue classique allemande.

Avec une thèse sur les vases de la Grèce antique, elle est la première femme à obtenir un doctorat à l'Université de Bonn. Comme chercheuse au Musée rhénan de Trèves, elle a enquêté sur les origines de la céramique sigillée de la ville[1].

Biographie modifier

Elle est la fille cadette d'un marchand juif, Ferdinand Heinrich Fölzer (1822-1893), consul d'Allemagne à Porto Alegre au Brésil, et de son épouse Ricarda (née Bormann-da Maja), avec qui il s'est marié en 1853. En 1867, la famille déménagent à Hambourg-Marienthal (de)[2].

Après ses études à Wandsbeck, Elvira Fölzer s'inscrit en 1899 au lycée de Innere Neustadt (Dresden) (de). Elle étudie ensuite l'archéologie, la philologie classique et l'histoire de la culture aux universités de Leipzig (1899-1901), de Fribourg (1901-200) et de Bonn (1902-1905)[3].

Par deux fois, elle sollicite une bourse de l'Institut archéologique allemand pour pouvoir continuer à travailler sur des vases grecs, mais elle ne reçoit que des refus en raison de son âge. À l’achèvement de ses études, elle a en effet 38 ans. Durant l’été 1906, elle se voit proposer un emploi de chercheuse au musée rhénan de Trèves. Elle écrit alors de nombreux articles sur les sites romains de la ville et de ses environs, telles sur les fouilles de Roden (Sarre) (1907), sur une statue de Mars à Trèves (1908), sur l'amphithéâtre de Trèves (1909) et sur une statue d'Athéna à Neumagen (1910)[2]. En particulier, à partir de 1908, elle travaille sur les origines et le développement de la céramique sigillée locale. Lors de sa publication en 1913, une attention particulière est portée à son travail Die Bilderschüsseln der ostgallischen Sigillata-Manufakturen: Römische Keramik à Trèves (Bols décorés des manufactures se céramique sigillée de Gaule : poterie romaine à Trèves)[4].

Malgré le succès de son livre, bien qu'elle ait postulé à deux reprises pour un poste à la de direction du musée de Trèves (1911 et 1918), un homme est choisi à sa place. En raison de difficulté financière, elle se résout à quitter le musée de Trèves le . À Francfort, elle rédige le deuxième volume de son travail sur la céramique sigillée qui n'a toujours pas été publié[2].

Sa trace se perd durant plusieurs années. En 1927, elle est enregistrée comme tutrice privée à Berlin. Aucune information n'est ensuite parvenue si ce n'est qu'en 1938, en tant que Juive, son nom a été retiré de la liste des membres de l'Institut allemand d'archéologie[1].

Bibliographie modifier

  • Lothar Wickert, Beiträge zur Geschichte des Deutschen Archäologischen Instituts 1879 bis 1929, Zabern, Mayence, 1979, p. 16–17, 173
  • Jürgen Merten, Elvira Fölzer und die Erforschung der römischen Keramik in Trier, In : Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier no 25, 1993, p. 44–56
  • Jürgen Merten, Fölzer, Elvira, In : Trierer Biographisches Lexikon, Trèves, 2000, p. 117
  • Irma Wehgartner, Spurensuche. Frauen in der Klassischen Archäologie vor dem Ersten Weltkrieg, In : Julia K. Koch, Eva-Maria Mertens, Eine Dame zwischen 500 Herren. Johanna Mestorf – Werk und Wirkung, Waxmann, Münster, 2002, vol. 4, p. 273–274
  • Andrea Rottloff, Archäologen (Reihe Die Berühmten), Philipp von Zabern, Mayence, 2009, p. 124–127
  • Jürgen Merten, Elvira Fölzer (* 1868). Zum sozialen und beruflichen Umfeld einer frühen Trierer Archäologin, In : Jana Esther Fries, Doris Gutsmiedl-Schümann, Ausgräberinnen, Forscherinnen, Pionierinnen. Ausgewählte Porträts früher Archäologinnen im Kontext ihrer Zeit, Waxmann, Münster, 2013, p. S. 119–139

Notes et références modifier

  1. a et b (de) Julia K. Koch, Eva-Maria Mertens, Eine Dame zwischen 500 Herren, Waxmann Verlag, 2002, p. 273 et suivantes
  2. a b et c (de) Jana Esther Fries, Doris Gutsmiedl-Schümann, Ausgräberinnen, Forscherinnen, Pionierinnen: Ausgewählte Porträts früher Archäologinnen im Kontext ihrer Zeit, Waxmann Verlag, 2013, p. 121 et suivantes
  3. Classics Pamphlet Collection: Dissertations, Program Publications, Offprints, Etc. on Classical and Archeological Subjects, for the Most Part Published in Germany in the 19th Or Early 20th Century, 1938, p. 591
  4. (de) Elvira Fölzer, Die Bilderschüsseln der ostgallischen Sigillata-Manufakturen, A. Marcus et E. Weber, 1913, 87 p.

Liens externes modifier