Elizabeth Robertson

Elizabeth (Liz) Jane Robertson, née le , est une biologiste du développement britannique. Elle est professeure de biologie du développement à l'université d'Oxford et chercheuse principale de Wellcome Trust[1].

Elizabeth Robertson
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Elle est connue pour son travail de pionnière en génétique du développement. Elle a montré que des mutations génétiques pouvaient être introduites dans la lignée germinale de souris en utilisant des cellules souches embryonnaires génétiquement modifiées[2],[3]. Cette découverte a ouvert un champ d'expérimentation majeur pour les biologistes et les cliniciens[4],[5],[6].

Biographie

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Robertson a obtenu son baccalauréat universitaire en sciences et sa maîtrise à l'université d'Oxford[7]. Elle soutient sa thèse de doctorat à l'université de Cambridge en 1982 sous la direction de Martin Evans[8].

Elle est restée à l'université de Cambridge pour sa bourse postdoctorale et a continué à y travailler en tant qu'assistante de recherche après la fin de sa bourse[9]. Elle a d'abord été professeure à l'université Columbia puis à l'université Harvard avant de déménager à l'Université d'Oxford. Dans son laboratoire de Columbia, elle a été la première à montrer que les cellules souches embryonnaires portant des mutations génétiques pouvaient contribuer à toutes les parties du corps de la souris adulte, y compris les cellules qui finissent par constituer les gamètes, à savoir les spermatozoïdes et les ovules. Ces mutations peuvent donc être transmises à la génération suivante[2],[3]. Elle a utilisé cette approche pour tester le rôle des facteurs de croissance spécifiques dans le développement embryonnaire[10] et pour rechercher des gènes inconnus qui empêchent le développement normal[11],[12]. Les travaux de Robertson ont été parmi les premiers à montrer que la perturbation de nombreux gènes a étonnamment peu d'effet sur le développement et le phénotype organique[13],[14],[15] et démontrent la robustesse des systèmes biologiques. Elle a également contribué à comprendre comment l'embryon précoce détermine la polarité antéro-postérieure[16],[17] et les mécanismes qui modélisent l'embryon de gauche à droite[18].

Robertson est éditrice de la revue Development[19] et siège aux comités de rédaction de Developmental Biology[20], Current Opinion in Genetics & Development[21] et de Developmental Cell[22].

Prix et distinctions

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Références

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  1. (en) Principal Research Fellows
  2. a et b (en-GB) « Elizabeth Robertson | Royal Society », royalsociety.org (consulté le )
  3. a et b (en) P. L. Schwartzberg, S. P. Goff et E. J. Robertson, « Germ-line transmission of a c-abl mutation produced by targeted gene disruption in ES cells », Science, vol. 246, no 4931,‎ , p. 799–803 (ISSN 0036-8075, PMID 2554496, DOI 10.1126/science.2554496)
  4. (en) T. W. Mak, J. M. Penninger et P. S. Ohashi, « Knockout mice: a paradigm shift in modern immunology », Nature Reviews. Immunology, vol. 1, no 1,‎ , p. 11–19 (ISSN 1474-1733, PMID 11905810, DOI 10.1038/35095551)
  5. (en) A. A. Butler et R. D. Cone, « Knockout models resulting in the development of obesity », Trends in Genetics, vol. 17, no 10,‎ , S50–54 (ISSN 0168-9525, PMID 11585677, DOI 10.1016/S0168-9525(01)02481-7)
  6. (en) Austin G. Smith, « Embryo-Derived Stem Cells: Of Mice and Men », Annual Review of Cell and Developmental Biology, vol. 17, no 1,‎ , p. 435–462 (PMID 11687496, DOI 10.1146/annurev.cellbio.17.1.435, lire en ligne)
  7. (en) « Faculty Members & Researchers | F1000Prime » (consulté le )
  8. (en) « Elizabeth Robertson », Greengard Prize (consulté le )
  9. a et b (en) Ann Blank, « Elizabeth Robertson Awarded Edwin G. Conklin Medal », Society for Developmental Biology, SDB, (consulté le )
  10. (en) T. M. DeChiara, A. Efstratiadis et E. J. Robertson, « A growth-deficiency phenotype in heterozygous mice carrying an insulin-like growth factor II gene disrupted by targeting », Nature, vol. 345, no 6270,‎ , p. 78–80 (ISSN 0028-0836, PMID 2330056, DOI 10.1038/345078a0)
  11. (en) F. L. Conlon, K. S. Barth et E. J. Robertson, « A novel retrovirally induced embryonic lethal mutation in the mouse: assessment of the developmental fate of embryonic stem cells homozygous for the 413.d proviral integration », Development, vol. 111, no 4,‎ , p. 969–981 (ISSN 0950-1991, PMID 1879365)
  12. (en) E. J. Robertson, F. L. Conlon, K. S. Barth et F. Costantini, « Use of embryonic stem cells to study mutations affecting postimplantation development in the mouse », Ciba Foundation Symposium, novartis Foundation Symposia, vol. 165,‎ , p. 237–250; discussion 250–255 (ISBN 9780470514221, ISSN 0300-5208, PMID 1516471, DOI 10.1002/9780470514221.ch14)
  13. (en) A. T. Dudley, K. M. Lyons et E. J. Robertson, « A requirement for bone morphogenetic protein-7 during development of the mammalian kidney and eye », Genes & Development, vol. 9, no 22,‎ , p. 2795–2807 (ISSN 0890-9369, PMID 7590254, DOI 10.1101/gad.9.22.2795)
  14. (en) A. T. Dudley et E. J. Robertson, « Overlapping expression domains of bone morphogenetic protein family members potentially account for limited tissue defects in BMP7 deficient embryos », Developmental Dynamics, vol. 208, no 3,‎ , p. 349–362 (ISSN 1058-8388, PMID 9056639, DOI 10.1002/(SICI)1097-0177(199703)208:3<349::AID-AJA6>3.0.CO;2-I)
  15. (en) M. J. Solloway et E. J. Robertson, « Early embryonic lethality in Bmp5;Bmp7 double mutant mice suggests functional redundancy within the 60A subgroup », Development, vol. 126, no 8,‎ , p. 1753–1768 (ISSN 0950-1991, PMID 10079236)
  16. (en) J. Brennan, C. C. Lu, D. P. Norris et T. A. Rodriguez, « Nodal signalling in the epiblast patterns the early mouse embryo », Nature, vol. 411, no 6840,‎ , p. 965–969 (ISSN 0028-0836, PMID 11418863, DOI 10.1038/35082103)
  17. (en) Cindy C. Lu et Elizabeth J. Robertson, « Multiple roles for Nodal in the epiblast of the mouse embryo in the establishment of anterior-posterior patterning », Developmental Biology, vol. 273, no 1,‎ , p. 149–159 (ISSN 0012-1606, PMID 15302604, DOI 10.1016/j.ydbio.2004.06.004)
  18. (en) Jane Brennan, Dominic P. Norris et Elizabeth J. Robertson, « Nodal activity in the node governs left-right asymmetry », Genes & Development, vol. 16, no 18,‎ , p. 2339–2344 (ISSN 0890-9369, PMID 12231623, PMCID 187443, DOI 10.1101/gad.1016202)
  19. (en) « Editors and Board » (consulté le )
  20. (en) Developmental Biology Editorial Board (lire en ligne)
  21. (en) Current Opinion in Genetics & Development Editorial Board (lire en ligne)
  22. (en) « Developmental Cell Editorial Board » (consulté le )
  23. (en) 2016 Royal Medallists
  24. a b c et d Hoffmann, « Academy of Europe: Robertson Elizabeth », ae-info.org (consulté le )
  25. (en) Fellows of the Royal Society
  26. (en) « EMBO Membership Pocket Guide » (consulté le )

Liens externes

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