Elio Toaff
Elio Toaff, né à Livourne le , et mort à Rome le [1] à quelques jours de son 100e anniversaire, est un érudit italien, grand-rabbin de Rome de 1951 à 2001.
Grand-rabbin |
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Naissance | |
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Décès |
(à 99 ans) Rome |
Nom de naissance |
Elio Toaff |
Nationalité | |
Formation |
Collegio Rabbinico di Livorno |
Activité | |
Famille |
Un fils, Ariel |
Fratrie |
Renzo Toaff (d) |
Conjoint |
Lia Luperini |
Enfant |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Biographie
modifierElio Toaff naît à Livourne où son père, Alfredo Sabato Toaff, est lui-même rabbin de 1924 à 1963[2]. Après des études au collège rabbinique de Livourne, il étudie le droit à Pise[3] et choisit, malgré l'opposition de son père, de devenir rabbin[4]. Il est le rabbin en chef d'Ancone de 1941 à 1945[5].
L'invasion allemande du nord de l'Italie en 1943 le pousse à participer à la résistance[6]. Après la guerre, il est, de 1946 à 1951, le rabbin en chef de Venise, où il enseigne la langue et la littérature hébraïques à l'université « Ca' Foscari » de Venise[7]. Il est ensuite le grand-rabbin de Rome de 1951 à 2001[5],[8].
Il entretient des rapports amicaux avec Jean-Paul II, qu'il accueille le dans la Grande synagogue de Rome[9], lors de la première visite du pape dans une synagogue[10], et est l'une des deux personnes vivantes nommées dans le testament de ce dernier, l'autre étant Stanisław Dziwisz[11].
En 1987 il publie son autobiographie Perfidi giudei, fratelli maggiori (Mondadori, Milan).
Le , à la fin de la prière Hoshanna Rabba, il annonce sa démission « pour laisser la place aux jeunes ». Riccardo Di Segni lui succède en janvier 2002[12].
Selon Michael Ledeen, Elio Toaff est « dans son personnage public, un homme modeste, sans prétention, attentif à cultiver de bonnes relations de travail avec la classe politique romaine et le Vatican ; à titre privé, il est la cheville ouvrière du mouvement juif officieux et le gourou de la nouvelle génération de Juifs romains. Au fil du temps, il a transféré l'école juive de l'autre côté du Tibre, dans la zone du vieux ghetto, recruté de jeunes professeurs et incorporé des thématiques extérieures dans la vieille tradition juive romaine »[13].
Elio Toaff est le père de l'historien Ariel Toaff et le frère de l'écrivain et médecin Renzo Toaff.
Œuvres
modifier- Perfidi giudei, fratelli maggiori autobiografico, Milan : Mondadori, 1987
- Essere ebreo, entrevue de Alain Elkann, Bompiani, 1994
- Il Messia e gli ebrei, avec Alain Elkann, Bompiani, 1998
Voir
modifierNotes et références
modifier- [1]
- (it) « Alfredo Sabato Toaff », sur Rabbini italiani
- (it) Giorgio Dell'Arti et Lorenzo Coraggio, « Elio Toaff », Corriere della Sera, (lire en ligne)
- (en) David Ariel, « After 50 years, chief rabbi of Rome is retiring », Jerussalem Post,
- (it) « Elio Toaff », sur Rabbini italiani
- (it) Paolo Brogi, « «Io, partigiano, e l’orrore di Sant’Anna». L’ex rabbino capo Toaff: penso spesso ai poveri morti di Stazzema. », Corriere della Sera, (lire en ligne)
- (it) Alessandra Tibollo, « Al Museo Ebraico un omaggio al rabbino Toaff », Il Sole 24 Ore, (lire en ligne)
- (it) « Rav Toaff, un grande Italiano », Famiglia Cristiana, (lire en ligne)
- (en) E.J. Dionne, « Pope Speaks in Rome Synagogue, in the First Such Visit on Record », New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Former Rome chief rabbi says Palestinian state needed for Mideast peace », BBC,
- (en) Eric Greenberg, « Roman Rabbi Mentioned in Pope’s Will », Forward, (lire en ligne)
- (it) "Intervista al Rabbino Capo di Roma (Riccardo Di Segni)"
- (en) Michael Ledeen, « The Italian exception: defeating the anti-Semites », inFocus Quarterly, vol. 8, no 4, (lire en ligne)
Liens externes
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