Dominique Dietrich

conseiller municipal de Strasbourg

Dominique Dietrich (1620-1694) est un négociant et homme politique strasbourgeois. Il a notamment occupé régulièrement la position d’ammestre de la ville impériale libre de Strasbourg de 1660 à 1684. À ce poste, il se heurte frontalement aux ambitions de Louis XIV, qu’il ne peut empêcher de conquérir la ville en 1681. Il fait toutefois montre par la suite d’une résistance passive au pouvoir français, en refusant par exemple de se convertir au catholicisme. Cette opposition lui vaut de passer à partir de 1685 l’essentiel du reste de sa vie en exil ou assigné à résidence.

Dominique Dietrich
Fonction
Ammestre de Strasbourg
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Enfant
Jean-Nicolas Dietrich (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Dominique Dietrich, fils de Johann Dietrich, naît à Strasbourg le . Après sa scolarité au Gymnase, il fait des études de droit à Leyde en 1644 et à Padoue en 1646. Après le suicide de son frère en 1654 il prend sa succession à la tête de l’affaire familiale. Élu en 1654 au Grand Conseil, il devient maître de la corporation de l’Échasse et membre des XXI en 1655. Il intègre le conseil des XV dès 1657 puis celui des XIII en 1659. Il est élu ammestre l’année suivante, position dans laquelle il est réélu régulièrement jusqu’en 1684[1].

Il adopte dans un premier temps une politique de neutralité, et refuse autant de prêter serment à Léopold Ier que les avances de Louis XIV. La ville ayant toutefois été contrainte de capituler devant le roi de France en 1681, la position de Dietrich devient précaire. Convoqué à Versailles le il refuse, malgré l’insistance de Louvois, à la fois de se convertir au catholicisme et de démissionner de sa charge, ce qui l’amène à être exilé à Guéret le . Il est autorisé à rentrer à Strasbourg le , mais ayant refusé de se rendre à une convocation de Louvois, il est exilé une nouvelle foois de , cette fois à Vesoul. Il peut regagner Strasbourg en où il est toutefois assigné à résidence jusqu’en 1692. Il meurt deux ans plus tard, le [1].

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Références modifier

  1. a et b Georger-Vogt et Kintz 1985, p. 649.