La Disposition Matrix, expression américaine (officieusement connue sous le nom de kill list), est une base de données d'informations permettant de suivre, capturer, restituer ou tuer des ennemis présumés des États-Unis.

Quand la Disposition Matrix est enclenchée en fonction d'une cible, l'ordre peut être donné d'envoyer sur elle un missile (ici Hellfire) à partir d'un drone (ici modèle MQ-1 Predator).

L'existence de cette base de données est révélée dans une enquête en trois parties publiée par le journal The Washington Post à partir du .

Développée par l'administration Obama à partir de 2010, elle va au-delà des listes de mise à mort[style à revoir] existantes et est destinée à devenir un élément permanent de la politique américaine[1]. Le processus déterminant les critères de mise à mort n'est pas public et est fortement façonné par le directeur national de la lutte contre le terrorisme et ancien directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), John O. Brennan[2].

Bien que la Maison-Blanche, le Centre national de lutte contre le terrorisme (NCTC) et les porte-parole de la CIA aient refusé de commenter l'existence ou non de cette base de données, les responsables déclarent en privé que les listes de meurtres vont s'étendre « pendant au moins une autre décennie », sinon indéfiniment. Un fonctionnaire estime que « c'est une partie nécessaire de ce que nous faisons ». Paul R. Pillar, l'ancien directeur adjoint du département consacré à lutte anti-terroriste au sein de la CIA, déclare : « Nous examinons quelque chose qui est potentiellement indéfini »[1].

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Greg Miller, « Plan for hunting terrorists signals U.S. intends to keep adding names to kill lists. », The Washington Post,
  2. (en) Karen DeYoung, « A CIA veteran transforms U.S. counterterrorism policy. », The Washington Post,