Discussion:Ulex europaeus
une deuxième partie de présentation axée sur une vision productiviste et interventionniste
modifierJe cite la seconde partie de la présentation : "Dans les prairies et parcours, l'ajonc d'Europe réduit la qualité fourragère et dans les sous-bois forestiers sa présence peut gêner la croissance des plantules de conifères ainsi que les opérations d'entretien, taille et éclaircissage. Il augmente aussi les risques d'incendie par l'accumulation de bois mort et par son feuillage hautement inflammable."
- l'ajonc d'Europe est décrit comme nuisible pour l'homme, ce qui n'est pas sa qualité première. Il existe en premier lieu comme plante et est présenté comme tel. La logique de la Botanique (comme de toute science) veut donc que l'homme soit non admis dans cette présentation générale.
D'autre part, cette image négative associée ici à la plante est très discutable, sans être placée dans un contexte :
- le fourrage n'est pas cultivé sur les lieux où pousse l'ajonc, et lorsque cela est le cas l'homme s'est accommodé de ce dernier comme bon nombre d'autres espèces poussant aux abords se ses champs de graminées : cirses des champs, cirses communes, chardons laineux, crêpus, joncs, etc. L'ajonc est également d'une taille suffisamment importante et d'une forme délimitée pour être écarté du périmètre de récolte.
- mais la même remarque est encore plus pertinente concernant les sous-bois : l'ajonc ne gêne en aucun cas - pas plus que toute autre plante - la croissance des jeunes conifères, puisque leurs akènes ne peuvent pénétrer la densité des feuilles de l'ajonc et qu'ils est donc impossible qu'ils soient présents en dessous de cette plante. Quant aux "opérations de taille et d'éclaircissage", elles sont des préoccupations purement humaines et productives ici très anecdotiques. On ne veut pas "se piquer" en nettoyant ses sapins. J'ajoute que l'ajonc n'est pas connu pour être majoritaire ou omniprésent dans les plantations de conifères, ce qui rend cette remarque encore plus curieuse.
- cette plante sèche lorsqu'elle a fini son existence, et peut, évidemment, comme d'autres espèces être inflammable. Mais là encore, cette propriété est anecdotique et hors sujet dans une présentation générale.
- les yeux rivés sur l'activité humaine et le désir de reléguer telle ou telle espèce au rang des nuisibles, on en oublie ses qualités évidentes ; elle loge une grande biodiversité d'insectes, d'araignées, qui est à préserver. Un champ de fourrage ne tolère guère de diversité et appauvrit gravement les sols, un bois de résineux l'acidifie et empêche l'expansion de l'immense majorité des espèces.
On voit donc ici une présentation grandement déformée par le prisme humain, sans respect pour la plante et son biotope. — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 2A01:E0A:9D2:8240:C4A:56D3:1F00:8772 (discuter), le 3 septembre 2021 à 09:06 (CEST)