Discussion:Pierrot lunaire

Dernier commentaire : il y a 1 an par ArielReichenbach dans le sujet Pierrot lunaire, une rupture ?
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Il faut savoir que cette oeuvre, réalisée pendant l'entre-guerre, a mis beaucoup de temps a se difuser à cause de la guerre. Schoenberg dirige l'orchestre des différents endroits souvent avec les mêmes interprètes, l'oeuvre étant bien trop complexe pour être nouvellement interprété. On compte un nombre hallucinant de pratiques (environ 71 a Paris si je ne m'abuse)

La mise en scène est très particulière: l'interprète, déguisée en Pierrot, le visage peint, est juchée sur un petit socle et un paravent chinois dissimule le petit orchestre de chambre derrière: Schoenberg change constamment la position des instruments entre les lieder... La critique, qui croyait passer un agréable avant-midi, est consternée par la richesse de timbres et de sonorités d'un juif qui fait beaucoup avec peu (on se souvient de l'influence immense de Wagner dans la musique allemande contemporaine, une obssession de la puissance kitsh romantique des tambours)avec cet imaginaire juif (un critique prends la défense de l'originalité de la musique juive) qui est le sien... Les représentations créent un tollé: on compare l'oeuvre à une larve dans le brouillard, l'extase du hideux... (à lire absolument: le recueil des critiques)

Il y a une grande complexité mathématique derrière la structure de l'oeuvre: il compose 21 lieder alors qu'on lui en demande bien moins: les chiffres 3, 7 et 11 reviennent de facon obsessive: 3 auteurs, 7 membres d'orchestration, le titre meme (3 fois 7 chansons sur le pierrot lunaire...)

L'histoire reprends des passages du premier recueil de poésie d'Artaud Giraud (l'Art pour l'Art); la première partie raconte l'ivresse de la lune de Pierrot, la deuxième sa chute dans la débauche; la troisième, son retour à Bergamo.

LE refus de hiérarchiser la hauteur des notes du registre est significatif dans l'interprétation de l'Oeuvre: c'est surtout ce qui crée cet atmosphère angoissante qui décrit véritablement les sentiments du Pierrot; quant au sprüngsang, si Schöenberg ne l'a pas inventé (Hümperdinck l'emploi dans Hänsel et gretel un peu avant), il est le premier à l'utiliser de façon approximative: l'interprète doit atteindre à peu près la note et descend dès qu'elle l'obtient ou monte...

Pierrot lunaire, une rupture ? modifier

Je lis "l'harmonie de cette œuvre est déjà liée à l'atonalité et marque, dans l'évolution du langage de Schönberg, une nette rupture avec les compositeurs post-romantiques tels que Richard Wagner, Gustav Mahler et Richard Strauss."


Source ?

Je suis en mesure d'affirmer le contraire (c'est à dire, que c'est en continuité logique à partir des compositeurs post-romantiques tels que Richard Wagner, Gustav Mahler et Richard Strauss (et pas que post-romantiques d'ailleurs puisque Wagner est cité)) en citant Stuckenschmidt, qui est une référence en musicologie et particulièrement sur schönberg. ArielReichenbach (discuter) 3 janvier 2023 à 07:08 (CET)Répondre

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