Discussion:Pierre-Victor Malouët
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Bonjour
Je tiens signaler plusieurs erreurs dans la fiche sur Pierre Victor Malouet à propos des différentes étapes de sa carrière. Ayant travaillé sur les archives relatives à sa carrière, je vous prie de trouver ci dessous les précisions:
1er octobre 1763-avril 1764, Marine : inspecteur des magasins des colonies . 1er mars-décembre 1764, Rochefort : inspecteur des magasins et au détail du port . 1er janvier-juillet 1765, Bordeaux : employé au détail des colonies . 1er août-octobre 1765 : congé . 1er novembre 1765-mars 1767, Rochefort : employé au détail des colonies et du magasin du port . mars 1767-octobre 1769, Saint Domingue : sous-commissaire de la Marine . Octobre 1769-mai 1776, Saint Domingue : ordonnateur par intérim au Cap Français et commissaire de la Marine . Mai 1776-novembre 1781, Cayenne : commissaire général de la Marine et ordonnateur (12 000lt/an et 18 000 lt/an à partir de 1780) . Novembre 1781-novembre 1785, Toulon : intendant de la Marine et ordonnateur Novembre 1785, Toulon : pension de 3 000 lt sur le Trésor Royal . 25 février an 8, Anvers : préfet maritime et maître des requêtes .
Bien cordialement.
Céline Ronsseray
La notice de Malouet est très faible et déforme considérablement le personnage et son œuvre. Ayant épousé une plantation, il adopte le parti esclavagiste de Saint-Domingue. C'est un à-côté dans la vie de ce fonctionnaire civil de la marine devenu député à l'assemblée constituante, les deux aspects qu'un auteur connaissant la question doit développer. Malouet a été un homme politique important quoique moins bruyant que d'autres et il est peut-être plus facile à comprendre que certains collègues du même bord. Je suis d'avis que la notice doit être entièrement refaite.
--92.155.8.159 (discuter) 18 juin 2015 à 23:34 (CEST)Bernard LUTUN.
Bonjour,
"Ayant épousé une plantation, il adopte le parti esclavagiste de Saint-Domingue. C'est un à-côté dans la vie de ce fonctionnaire civil de la marine devenu député à l'assemblée constituante, les deux aspects qu'un auteur connaissant la question doit développer."
C'est même plus qu'un "à-côté" : la pensée qu'il développe sur les colonies et l'esclavage est centrale chez lui puisque Malouet se sert de son expérience à St-Domingue, puis en Guyane comme d'un marche-pied pour sa carrière politique. Ses Collection de mémoires sur les colonies, dans laquelle Malouet développe ses réflexions à ce sujet, paraissent en 1801, à une époque où il est retour d'exil en Angleterre et où il cherche à reprendre du service dans la Marine alors que Bonaparte tient les rennes du pays. Effectivement, Malouet possède deux plantations à Saint-Domingue qui lui permettent de faire fortune au début des années 1770. Ruiné après la Révolution et l'abolition de l'esclavage en 1794, il s'inscrit comme l'une des grandes figures de la plantocratie en ce début de XIXe siècle, et son activité de lobbyiste n'est sans doute pas étrangère au rétablissement de l'esclavage en 1802 : son intérêt est évident.
Cf Yves BENOT, La démence coloniale sous Napoléon ; Michèle DUCHET, « Malouet et le problème de l’esclavage », in Jean EHRARD et Michel MORINEAU (dirs.), Malouet (1740-1814) ; Michèle DUCHET, Anthropologie et histoire au siècle des lumières ; et certains éléments sur le parcours de Malouet chez Céline RONSSERAY, Administrer Cayenne au XVIIIe siècle.
Benoît JUNG