Discussion:Octavie la Jeune

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Octavie, vue par Plutarque (déplacement depuis l'article)

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Le mariage avec Marc-Antoine

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« Il (Octavien) aimait singulièrement sa sœur, qui était devenue, dit-on, une merveille de femme [...] Tout le monde donc préconisait ce mariage (avec Marc-Antoine), dans l'espoir qu'Octavie, qui joignait à une très grande beauté le sérieux et l'intelligence, une fois unie à Antoine et fixant sa tendresse comme on pouvait l'attendre d'une telle femme, sauverait complètement la situation en assurant l'harmonie des deux rivaux (le projet approuvé, le mariage est célébré à Rome). »

— Plutarque, Vie d'Antoine, 31 passim.

Les accords de Tarente

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« (La flotte d'Antoine mouille devant Tarente) Là, Octavie lui demanda de l'envoyer auprès de son frère, ce qu'il fit ; après lui avoir donné une seconde fille, elle était de nouveau enceinte. Elle alla au-devant de César sur la route, ayant avec elle deux des amis de son frère, Agrippa et Mécène, et, dans l'entrevue qu'elle eut avec lui le conjura instamment de ne pas la laisser devenir, elle la plus heureuse des femmes, la plus malheureuse de toutes : " En ce moment, disait-elle, le monde entier a les yeux fixés sur moi, femme de l'un des maîtres de l'univers et sœur de l'autre. Si le pire l'emporte et si la guerre éclate, on ne sait à qui, de vous deux, le destin réserve la victoire ou la défaite, mais pour moi, dans un cas comme dans l'autre, c'est le malheur. " César se laissa fléchir par ces prières et gagna Tarente avec des dispositions pacifiques. »

— Plutarque, Vie d'Antoine, 35, 2-5.

Cléopâtre et Octavie

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« Cléopâtre, voyant en elle une ennemie et craignant que, si elle joignait à la noblesse de son caractère et à la puissance de César les charmes de sa conversation et de son intimité, elle ne devînt ainsi invincible et ne s'emparât entièrement de son mari, feignit d'éprouver elle-même pour lui de la passion et affaiblit son corps en ne prenant que peu de nourriture. Quand il entrait chez elle, ses yeux laissaient entrevoir le ravissement et quand il s'en allait, l'affliction et l'abattement. Elle faisait en sorte qu'il la vît souvent pleurer, et elle se hâtait d'essuyer et de cacher ses larmes, comme si elle voulait qu'il ne les aperçût pas. C'est ainsi qu'elle se comportait au moment où il s'apprêtait à quitter la Syrie pour monter chez le Mède. Ses flatteurs, empressés à la servir, accusaient Antoine d'être dur, insensible et de laisser mourir une pauvre femme qui ne respirait que pour lui seul : "Octavie, disaient-ils, ne s'était unie à Antoine que pour des raisons politiques, à cause de son frère, et elle jouissait du titre d'épouse, tandis que Cléopâtre, souveraine d'un si grand royaume, était appelée la maîtresse d'Antoine, nom qu'elle ne refusait pas et ne jugeait pas indigne d'elle, pourvu qu'il lui fût permis de le voir et de vivre avec lui ; séparée de lui, elle ne survivrait pas." À la fin, Antoine fut tellement bouleversé et attendri par de tels propos que, craignant que Cléopâtre ne renonçât à la vie, il retourna à Alexandrie. »

— Plutarque, Vie d'Antoine, 53, 5-11.

L'amour inconditionnel d'Octavie

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« César voyant l'outrage que semblait avoir subi Octavie, lui donna l'ordre, quand elle fut revenue d'Athènes, d'habiter une maison à elle. Mais elle déclara qu'elle n'abandonnerait pas la maison de son mari, et elle dit à son frère lui-même que, s'il n'avait pas d'autres motifs pour faire la guerre à Antoine, elle le conjurait de ne pas tenir compte de ses affaires à elle, car il serait même honteux d'entendre dire que les deux plus grands chefs plongeaient les Romains dans la guerre civile, l'un pour l'amour d'une femme et l'autre par jalousie. Sa conduite fut encore plus ferme que ses paroles : elle continua d'habiter la maison de son mari, comme s'il était là, et elle éleva avec soin et magnificence non seulement ses propres enfants, mais encore ceux de Fulvia, et, lorsqu'Antoine envoyait certains de ses amis briguer des charges ou suivre des affaires, elle les recevait et les aidait à obtenir de César ce qu'ils souhaitaient. En agissant ainsi, elle causait sans le vouloir du tort à Antoine, que ses injustices envers une telle femme faisaient détester. »

— Plutarque, Vie d'Antoine, 54, 1-5.

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