Discussion:Julien Maunoir

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Le père Maunoir me parait une personnalité trouble. Avant les missions, la Bretagne vivait un catholicisme convivial, festif, sincère, certes, tinté d'atavismes païens dont certains ont été intégrés par l'église, dévotions aux fontaines, saints guérisseurs, dévotion à la mère de Marie, Anne faisant suite à la déesse Anne, feux de la St Jean, etc. Cette familiarité était probablement le gage d'une puissante adhésion populaire ... qui s'atténua ensuite jusqu'à ce jour. Son obsession malsaine du démon, ces méthodes inquisitoriales, son manque de bonhomie qui contraste vivement avec celle de Noël Du Fail, à la même époque, ne présage rien de bon sur le plan de la personnalité. N'oublions pas qu'il a suivi, plein d'admiration pour lui, le duc de Chaulnes, dans sa tournée répréssive triomphale. Que n'aurait t'il fait avec Cortez ?. Non je crois que les Bretons ne doivent pas accorder beaucoup d'estime à ce type de personnage, dont on dirait aujourd'hui, qu'ils ont des problèmes psychologiques et doivent se faire soigner.

Autre intervenant : Je confirme  ! C'est un comble que Julien Maunoir ait été élevé au rang de protecteur de la Bretagne, lui qui évangélisait ( alors que la Bretagne était déjà catholique depuis belle lurette, et dont les offrandes imposantes étaient fort appréciée des Papes ) par la terreur du Démon qu'il faisait inculquait aux Bretons. Plusieurs auteurs, dont Morvan Lebesque, en ont parlé... Rendre la population bigote et totalement dévouée à l'église française ( dite < gallicane > à l'époque ), telle était la mission de ce fanatique extrémiste, qui, à défaut d'être envoyé aux Amériques comme il en avait fait la demande, avait du se < contenter > de ce peuple breton considéré comme quasi inculte et sauvage par les Français, qui ne connaissaient pas grand chose du duché des 9 barons, pourtant fort prospère au moment même où le royaume de France était en perpétuelle crise financière. Maunoir devrait être de triste mémoire pour les Bretons... Ceux-ci, c'est un témoignage d'époque ( cf < L'Histoire de la France > de Joel Cornette ), le trouvait bien trop inquisiteur et curieux dans les confessions qu'il organisait, demandant chaque détail de la vie des confesseurs, là où les prêtres bretons se contentaient de demander s'ils avaient péchés, avec 5 pater à la clé. Bref, l'absolutisme religieux !