Discussion:Jean-Pierre Doumerc

Essai biographique

Bonjour, je me suis intéressé à ce personnage en étudiant la généalogie de ma famille Doumerc. Voici la biographie que j'ai rédigée à partir des sources bibliographiques indiquées ci-dessous et des actes consultés aux Archives, en particulier à Montauban (pour sa naissance).

"Fils de Jean Doumerc, riche marchand facturier, et Marie Salomon, né à Montauban le 7 octobre 1765 (la date de 1767, mentionnée dans une première biographie et reprise dans toutes les suivantes, est erronnée comme en témoigne son acte de baptême du 8 octobre 1765 à Montauban, paroisse Saint-Orens). Il s'engage le 23 décembre 1783 dans le régiment Dauphin-Dragons. Il obtient son congé le 3 janvier 1788 mais reprend du service le 15 septembre 1791 comme sous-lieutenant au 4ème chasseurs, ci-devant chasseurs de Franche-Comté. Lieutenant le 17 septembre 1792, il sert d'abord à l'Armée des Alpes, puis à l'Armée du Rhin (1793-94), où il est aide de camp du Général Pichegru (4 décembre 1793) et enfin à l'Armée du Nord (1794-95). Chef descadron le 25 septembre 1794, il est affecté au 11ème régiment de cavalerie le 8 novembre, puis à nouveau au 4ème chasseurs à cheval le 7 décembre 1795, et retrouve l'Armée du Rhin (1796-97). Chef descadron surnuméraire à la nouvelle organisation des corps le 5 mars 1796, chef d'escadron en pied au 4ème chasseurs le 5 mars 1797, il passe à l'Armée dItalie (1797) avant de rejoindre l'Armée d'Angleterre (1798-99). Il est promu chef de brigade le 3 septembre 1799 au 9ème régiment de cavalerie (devenu en 1803 le 9ème cuirassiers) avant de rejoindre à nouveau l'Armée du Rhin (1800-01). Il est dans les Vosges en 1804, officier de la Légion d'Honneur le 14 juin. Affecté à la division Nantousy de la grande armée en août 1805, il se signale à Austerlitz (2 décembre 1805) et est nommé commandeur de la Légion d'Honneur le 25 décembre. Affecté à la 3ème brigade (La Houssaye) de la division Nantousy le 4 octobre 1806 et combat à Iéna, Prusse (14 octobre). Général de brigade le 31 décembre de la même année et employé à la division Grouchy de la réserve de cavalerie, commandant de la 2ème brigade de cuirassiers en Pologne (avril 1807), il participe à la bataille de Friedland (14 juin 1807). Fait baron d'Empire par lettres patentes du 2 août 1808, rejoint l'Armée d'Allemagne le 12 octobre, et prend le commandement de la 2ème brigade (2ème et 9ème cuirassiers) de la division de Nantousy le 1er janvier 1809, combat à Essling (21-22 mai) et Wagram (6 juillet). Inspecteur des dépôts de cavalerie de la 5ème division militaire le 31 mars 1810. Commandant provisoirement la 1ère division de grosse cavalerie à l'Armée dAllemagne le 4 septembre 1810. Promu divisionnaire le 30 novembre 1811, il est nommé le même jour commandant de la 3ème division de cuirassiers à Erfurt. Au 3ème corps de cavalerie de l'Armée d'Allemagne le 10 janvier 1812, il est détaché au 2ème corps sous Oudinot en mai 1812. Il prend part à la campagne de Russie dans le corps d'Oudinot, puis celui de Gouvion Saint-Cyr, il se distingue à Pultusk et à la Bérézina (28 novembre 1812). Le 15 février 1813, il commande en Saxe la 3ème division de cuirassiers au 1er corps de cavalerie de Latour-Maubourg, puis sous Murat (15 août) et combat à Dresde (25-26 août). Il est fait comte par décret impérial du 3 septembre 1813. Il commande la division formée du 1er corps de cavalerie en Champagne (3 janvier 1814), et se trouve à La Rothière (1er février), Vauchamps (14 février), Lizy-sur-Ourcq (1er mars) et Neuilly-Saint-Front (3 mars). Membre dune commission formée à Paris pour l'exécution de la convention du 23 avril 1814 entre la France et les puissances alliées le 9 mai 1814. Inspecteur de la cavalerie dans les 9ème et 10ème régions militaires pour 1814. Inspecteur général de cavalerie pour 1815 dans la 3ème région militaire le 30 décembre 1814. Il est fait chevalier de Saint-Louis le 15 juin 1814 et grand officier de la Légion d'Honneur le 17 janvier 1815. Au retour de Napoléon, il est nommé le 20 avril 1815 membre de la commission chargée d'examiner les nominations faites dans l'Armée par le gouvernement royal. Il est chargé le 23 juin de former un corps de cavalerie à Saint-Denis et rejoint l'Armée Grouchy. Mis en non activité le 1er septembre 1815 au retour des Bourbons, il est néanmoins rappelé en disponibilité, sans commandement, dans le cadre d'activité le 30 décembre 1818 avec le titre de Lieutenant Général des Armées. Il est admis à la retraite le 1er janvier 1825 pour ancienneté de service. Le gouvernement de Louis Philippe le relève de sa retraite et le nomme commandant de la 18ème division militaire à Lyon le 7 août 1830. En cette qualité, il entre dans le cadre de l'état-major général le 7 février 1831. Grand Croix de la Légion d'Honneur le 4 mai 1832. Il est réadmis à la retraite, à sa demande, par ordonnance royale du 11 mai 1833. Il meurt le 29 mars 1847 au n°32 de la rue du Faubourg Poissonnière à Paris. L'immeuble existe toujours. Son nom figure sur le pilier Nord de l'Arc de Triomphe de Paris. Il épouse Anne Rousseau à Paris le 20 mars 1802. Sa fille aînée, Anne Emilie, naît le 14 juin 1803 à Paris et la seconde, Antoinette Simone Pauline, le 2 août 1804 au n°11 de la place Vendôme. Anne Emilie épouse le 27 janvier 1823 à l'église Saint-Vincent-de-Paul Adrien Léon Brocard. Par décret impérial du 27 septembre 1852, ce dernier est autorisé à prendre le nom de Brocard-Doumerc. Ils ont deux filles, Anne Marie Pauline et Jeany Césarine. L'aînée épouse en janvier 1848 Antoine Achille comte d'Exea, qui est également autorisé par décret du 10 août 1876 à ajouter le nom de Doumerc au sien. Ils ont un fils, Jean Barthélémy Pierre André, le 24 octobre 1850. La cadette épouse en juin 1854 Charles Joseph du Pasquier de Dommartin. Outre son titre de Grand Croix de la Légion d'Honneur, il était également commandeur de l'ordre équestre royal de Bavière, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Armes de baron : coupé ; au premier parti, d'or à deux chapeaux d'azur posés, frangés dargent, en sautoir, sur lesquels broche en cuirasse de sable, surmontée dune étoile de gueules ; et des barons militaires ; au second, d'azur au cheval ailé volant d'argent, à l'étoile d'or en pointe. Armes de comte : coupé ; au premier parti, d'azur à l'épée haute en pal dargent montée d'or et d'or à deux drapeaux d'azur frangés d'argent sur lesquels broche en cuirasse de sable, surmontée d'une étoile de gueules ; au second, d'azur au cheval ailé volant d'argent, à l'étoile d'or en pointe. Il y a à Montauban depuis 1865 une caserne qui porte le nom de « Quartier Doumerc » et qui, après avoir longtemps abrité divers régiments de cavalerie, abrite aujourdhui un régiment du train."

Bibliographie : (1) Mémorial de Sainte-Hélène, E. de Las Cases, 1823 (2) Biographie de Tarn-et-Garonne, Etudes historiques et bibliographiques, E. Forestié Neveu, 1860 (3) Nouvelle biographie générale, Dr Hoefer, tome 13, Ed. Firmin Didot, 1860 (4) Galerie biographique des personnages célèbres de Tarn-et-Garonne, M. Rey, Ed. Forestié (5) Dictionnaire des Généraux et Amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Georges Six, Ed. G. Saffroy, 1936 (5) Dictionnaire de biographie française, Roman d'Amat et R. Limouzin-Lamothe, tome 11, 1967, Lib. Letouzey et Ané (6) La grande encyclopédie, Inventaire raisonné des Sciences, des Lettres et des Arts, tome 14, Ed. H. Lamirault (7) Armorial du 1er Empire, Vicomte A. Révérend, Lib. Dentu et Champion (8) Service historique de l'Armée de Terre, Vincennes (9) Recueil de notes, Bibliothèque Lacombe, vol. I Cimetière du Nord p. 68 (épitaphe)

Xavier GILLE x.gille@wanadoo.fr