Discussion:Aberration de la lumière

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Cette phrase : modifier

« Une conséquence surprenante du phénomène d'aberration est qu'un observateur fortement accéléré atteignant une vitesse proche de celle de la lumière verrait la quasi totalité des objets situés devant lui projetés vers une direction apparente très proche de la direction vers laquelle il se dirige, lui donnant l'impression erronée qu'il est en train de s'éloigner de la direction vers laquelle il se déplace. Ce phénomène permet ainsi à un observateur au mouvement très rapide de voir vers l'avant des objets en fait situés derrière lui. »

Cela n'a pas de sens. Une direction contient deux sens !

Essai d'explication : On voit presque tout devant soi, mais avec une taille qui diminue comme si les choses s'éloignaient, ce qu'elles font effectivement. Le côté peu clair dans la phrase ci dessus serait seulement dans le fait de parler d'impression erronée de s'éloigner de la direction vers laquelle on se déplace au lieu de parler d'impression bizarre de voir les choses s'éloigner en regardant dans la direction dans la quelle on sait qu'on se déplace. Par ailleurs, une direction a bien deux sens et on peut penser que le sens devant soi est bien préservé pour des objets situés "droit devant soi" et qui vont bien s'approcher réellement en grossissant.


"vitesse relative de la Terre sur son orbite par rapport aux étoiles" modifier

Cette vitesse n'existe pas. La vitesse de la terre sur son orbite est toujours exprimée en prenant le soleil comme référentiel. Si on voulait calculer la "vitesse relative de la Terre sur son orbite par rapport à une étoile" il faudrait y ajouter (relativistiquement ou au moins vectoriellement) 1 la vitesse du système solaire par rapport à notre galaxie (révolution + vitesse propre) 2 la vitesse de notre galaxie par rapport à "son voisinage",et 3 en soustraire la vitesse de l'étoile visée (calculée dans les mêmes conditions que celle du soleil).

On pourrait pour ce faire se baser par exemple sur cette page : http://villemin.gerard.free.fr/Astronom/Vitesse.html (qui donne une bonne idée de la complexité du problème) mais il faudrait refaire le calcul pour chaque étoile visée.

En réalité, pour pouvoir réconcilier l'observation de l'aberration cosmique avec le fait que la terre "fait une révolution sur son orbite autour du soleil en un an", est-ce que tout cela ne devrait pas être exprimé en différentiel de vitesse, et non en "vitesse" (absolue) ? L'orbite terrestre induit un différentiel de vitesse de notre planète au cours de l'année, qui se répercute comme un différentiel d'aberration. Il y aurait donc tout le temps une aberration globale, mais l'orbite terrestre modifieraot périodiquement cette aberration. Stefjourdan

Heu... La plupart des étoiles pour lesquelles on mesure le phénomène sont des étoiles proches, et de vitesse relative faible par rapport au soleil d'une part , d'autre part, l'aberration est liée à l'angle de l"'étoile avec le plan de l'écliptique, et ni à sa distance, ni à sa vitesse (comparer avec la parallaxe). Quand à votre référence, elle semble peu fiable, mais surtout inaccessible (erreur 404)--Dfeldmann (discuter) 8 août 2015 à 22:27 (CEST)Répondre

Oui, très curieusement, ce site marchait il y a deux jours et semble en panne aujourd'hui. Mais il ne manque pas d'endroits qui expliquent que si la vitesse de la terre sur son orbite est de 30 km/s, la vitesse du système solaire dans sa révolution dans la galaxie est d'un ordre de grandeur supérieur. Le blog en question ne faisait que répéter ce qui est écrit partout, donc il est aussi fiable que n'importe quelle encyclopédie, spécialisée dans la cosmologie ou non. Autrement dit, la vitesse de 30 km/s est locale. Ma remarque a deux visées (c'est le cas de le dire) 1 faire remarquer qu'on peut pas écrire que c'est une vitesse "par rapport aux étoiles" (vous n'avez pas répondu à ce point) 2 qu'il serait plus intéressant d'exprimer l'aberration en terme de différentiel de vitesse et non de vitesse. Je donne une illustration : soit un wagon plateau d'un train qui roule à vitesse constante et une source sonore assez lointaine de la voie ferrée pour ne pas changer rapidement d'azimuth. Si un observateur court alternativement vers l'avant et vers l'arrière du wagon il entendra (grâce à ses larges oreilles décollées) la source sonore se déplacer vers l'avant quand il court vers l'avant et vers l'arrière lorsqu'il court vert l'arrière par abberration du son (il entendra probablement aussi un effet doppler si la source n'est pas absolument dans une direction perpendiculaire à l'endroit de la voie sur lequel il est en train de rouler). Le train est le système solaire, le coureur est la terre et la source sonore est l'étoile lointaine. Pour finir, l'effet d'aberration sera bien dû à la vitesse -changeante- du coureur, mais cette vitesse n'est pas celle par rapport à la source sonore (qui se calcule d'abord en tenant compte de la vitesse du train, bien plus rapide, en général, que la vitesse d'un coureur). L'aberration est bien due à la vitesse locale, la vitesse du coureur PAR RAPPORT AU TRAIN, pas par rapport à la source. CQFD et l'abberation touche TOUS les objets qu'on peut observer (en dehors du système solaire), étoiles proches ou lointaines ET galaxies, quasars, etc. AMHA, sa forme ne dépendant que de l'angle effectivement par rapport à l'écliptique.— Le message qui précède, non signé, a été déposé par 176.185.5.134 (discuter) le 9 août 2015 à 19:51

Certes, la vitesse du soleil autour du centre galactique est de qq centaines de km/s (un tour en 300 millions d'années), mais cette vitesse est à peu près la même pour les étoiles proches. Cela dit, évidemment, la "vraie" vitesse est celle (relative) entre le soleil et l'objet observé (mais celle-là varie très peu avec le temps) plus celle de la terre autour du soleil, et ce qu'on mesure, c'est la différence en 6 mois de 30 km/s dans un sens, puis dans l'autre. Voilà pourquoi l'aberration mesurée en 6 mois est en effet indépendante de la distance (et de la vitesse) de l'étoile observée. Après, je reconnais volontiers que la rédaction de l'article laisse à désirer sur ce point et que votre description est meilleure ; je m'en occuperai sans doute un de ces jours...— Le message qui précède, non signé, a été déposé par Dfeldmann (discuter) le 9 août 2015 à 20:53

Primauté de la validation des théories coperniciennes modifier

Dans le chapitre "Description du" phénomène, il est affirmé : "Le phénomène d'aberration a apporté la première confirmation scientifique au modèle copernicien". D'abord la source citée est sibylline : "Voila, enfin, une preuve indiscutable, quoique tardive et inattendue, que la terre tourne autour du Soleil". (dans L. M. Celnikier, Histoire de l'astronomie, Paris : Lavoisier, coll. « Technique et documentation », 1986) : Cette citation est unique, personnelle, et exprime surtout un soulagement quant à la fin des polémiques avec le Vatican ("indiscutable"). La phrase ne dit pas "première preuve scientifique", mais "enfin indiscutable" (qui a donc cessé de la discuter alors ? Mais le Vatican n'est pas une instance de validation scientifique) : Non la source est trop floue dans sa formulation.
Car cette phrase de l'article est en porte à faux quant à la définition de "l'expérimentation scientifique validante" de chevreul (ci après) dont la phrase ci-avant semble exclure les initiateurs de la théorie copernicienne (Copernic, Kepler). Ceci dit, ladite définition de Chevreul n'est apparue que 2 à 300 ans plus tard et n'a donc pu être attribuée d'emblée à la démarche de ces précurseurs de la démarche scientifique (précusseurs car l'ayant appliqué avant même sa définition rigoureuse).
La question est donc ici sur la primauté de la confirmation scientifique : L'observation des mouvements planétaires sont-t-ils de l'ordre du dispositif expérimental (scientifique) ?.
Donc : Définition du "Dispositif expérimental" du chimiste Michel-Eugène Chevreul (1856) : « Un phénomène frappe vos sens ; vous l’observez avec l’intention d’en découvrir la cause, et pour cela, vous en supposez une dont vous cherchez la vérification en instituant une expérience. Le raisonnement suggéré par l'observation des phénomènes institue donc des expériences (…), et ce raisonnement constitue la méthode que j’appelle expérimentale, parce qu’en définitive l’expérience est le contrôle, le critérium de l’exactitude du raisonnement dans la recherche des causes ou de la vérité » (Chevreul Michel-Eugène, Lettres adressées à M. Villemain sur la méthode en général et sur la définition du mot "fait" : relativement aux sciences, aux lettres, aux beaux-arts, etc., etc., Paris, Garnier Frères, 1856, p. 27-29).
D'où : Copernic, Kepler et Galilée ont observé le ciel, théorisé un modèle causal et prédictif des mouvements planétaires, institué une expérience validante (observation des mouvements planétaires pour vérifier si ces mouvements étaient conformes aux prévisions théoriques) ; contrôle donc minimal et nécessaire ou "critérium de l’exactitude du raisonnement dans la recherche des causes ou de la vérité". D'où il ressort que les mises en oeuvre de la vérification expérimentale (scientifique) définis par Chevreul, ont bien été mis en oeuvre par Copernic, Kepler et Galilée vis à vis des mouvements planétaires avant confirmation de Bradley sur les mouvements stellaires lui.
Alors certes, des observations des mouvements planétaires ont précédé l'héliocentrisme, mais sans explication probante. Désormais ces observations (qu'on pouvait alors qualifier d'expérimentales, puisque visant désormais à vérifier une théorie*) étaient validantes en elles-mêmes.
Donc Copernic, mais surtout Kepler, ont été les premiers à confirmer expérimentalement (scientifiquement) l'héliocentrique. Une controverse d'arrière garde contestait encore vaguement l'héliocentrisme (pourtant déjà validé par le mouvement des planètes conforme à la théorie) en prétendant qu'on ne constatait aucun mouvement d'étoiles dans le ciel dus à la migration de la Terre autour du soleil, car supposant les étoiles bien plus proches alors. Bradley a donc éteint la controverse en prouvant que les étoiles bougeaient bien (mais insensiblement) dans la voûte céleste conformément à la théorie copernicienne, mais ce n'est que la première confirmation scientifique stellaire, mais non planétaire.
Résumé : Il appert donc que l'affirmation "Le phénomène d'aberration a apporté la première confirmation scientifique au modèle copernicien" gagnerait en précision en reformulant en "Le phénomène d'aberration a apporté la première confirmation scientifique au modèle copernicien par l'observation stellaire." (nuance néanmoins importante, ménageant de surcroît tous les points de vue — Le message qui précède, non signé, a été déposé par 176.190.34.193 (discuter) le 4 avril 2017 à 17:11‎
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