Der Beobachter

journal des consommateurs suisses

Le Beobachter, longtemps appelé Der Schweizerische Beobachter, est un périodique suisse de langue allemande, fondé en 1926 et édité à Zurich par Ringier Axel Springer Schweiz AG (de).

Der Beobachter
Pays suisse
Langue allemand
Périodicité bimensuel
Genre généraliste
Diffusion 308 000 ex. (2010)
Fondateur Max Ras
Date de fondation 1926
Ville d’édition Zurich

Propriétaire Ringier Axel Springer Schweiz
Rédacteur en chef Dominique Strebel
Site web https://www.beobachter.ch

Histoire modifier

Der Schweizerische Beobachter est fondé en 1926 à Zurich par Max Ras[1],[2]. Le premier numéro, qui compte 32 pages, sort en janvier 1927. Il est distribué gratuitement dans tous les ménages de Suisse alémanique[1],[3]. Initialement mensuel, le journal adopte un rythme de parution bimensuel en 1930 et le conserve à ce jour. Jusqu'en 1938, il compte un seul employé en la personne de son fondateur[3].

Organe de combat politique indépendant des partis, il défend les classes économiquement faibles. Il prend notamment position pour l'égalité des droits des femmes et contre la bureaucratie croissante, dévoile des scandales (placement forcé d'enfants du voyage par Pro Juventute en 1973 ; accusation de fraude fiscale contre le mari de la conseillère fédérale Elisabeth Kopp en 1988[3]) et dénonce des hypocrisies[1]. En 1962, il lance avec succès une initiative populaire fédérale pour influer sur la sixième révision de l'assurance-vieillesse et survivants et obtenir des rentes qui couvrent le minimum vital[3],[4],[5]. Il lance également avec succès une autre initiative en septembre 1978 pour indemniser les victimes d'actes de violence criminels[3],[6].

Grâce à son style populaire et à un nombre élevé de lecteurs (plus d'un million jusqu'en 1994), le journal peut s'assurer un volume considérable d'annonces. La rubrique des conseils aux lecteurs, particulièrement développée, donne des informations sur le droit du travail, du droit des baux, du droit de la consommation et du droit de la famille[1]. Ces conseils sont publiés sous forme de livres à partir de 1980 (la collection s'intitule Beobachter-Ratgeber) et une ligne de conseils téléphoniques voit le jour en 2000[3]. Il est le premier journal suisse à avoir un site Internet en 1995[3].

En 2010, ce bimensuel bon marché comptait 308 000 abonnés[1] et un lectorat de 814 000 personnes en 2014, soit le plus important de Suisse[2].

Il est édité depuis 2016 par la coentreprise Ringier Axel Springer Schweiz AG (de)[7],[8].

Rédacteur en chef modifier

  • Dominique Strebel (depuis mai 2021)[9],[10]
  • Andres Büchi (de juillet 2008 à avril 2021)[11]
  • Balz Hosang ( à juin 2008)[12]

Prix Courage modifier

Le Beobachter remet chaque année depuis 1997 le Prix Courage (de)[13], doté de 15 000 francs (état en 2021)[14], à une personne ou organisation qui n'a pas peur de se battre pour une Suisse ouverte, solidaire et juste[N 1],[15]. Le lauréat est désigné pour moitié par un vote des lecteurs et pour moitié par un jury[16]. Ce dernier est longtemps présidé par Franz Hohler (de), puis par Pascale Bruderer[3] et enfin par Susanne Hochuli[17].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « die unerschrocken und mit Hingabe für eine Idee kämpfen – zugunsten einer offenen, solidarischen und gerechten Schweiz. »

Références modifier

  1. a b c d et e Ernst Bollinger (trad. Florence Piguet), « Der Schweizerische Beobachter » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a et b « Beobachter », sur www.markenlandschaft.ch (consulté le )
  3. a b c d e f g et h (de) Andrea Haefely, « Eine Zeitschrift verändert die Schweiz », sur Beobachter, (consulté le )
  4. Office fédéral des assurances sociales, « Histoire de la sécurité sociale-1965 », sur www.histoiredelasecuritesociale.ch, (consulté le )
  5. « Rapport du Conseil fédéral à l'Assemblée fédérale concernant l'initiative populaire en faveur de rentes d'assurance-vieillesse et survivants et d'assurance-invalidité mieux adaptées à la situation actuelle et tenant compte du renchérissement (FF 1962 II 362) », sur Plateforme de publication du droit fédéral suisse (fedlex), (consulté le )
  6. Chancellerie fédérale, « Initiative populaire fédérale 'Sur l'indemnisation des victimes d'actes de violence criminels' », sur site officiel de la Chancellerie fédérale suisse (consulté le )
  7. (de) « Wirtschaft - Joint Venture von Ringier und Axel Springer », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  8. « A propos de nous », sur Ringier (consulté le )
  9. (de) « Beobachter: Dominique Strebel wird neuer Chefredaktor », sur Ringier, (consulté le )
  10. (de) « Wechsel in der Chefredaktion: Herzlich willkommen, Dominique Strebel! », sur Beobachter, (consulté le )
  11. (de) « Andres Büchi wird neuer Chefredaktor des «Beobachter» », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (de) « Wir trauern um Balz Hosang », sur Beobachter, (consulté le )
  13. (de) « Der Beobachter-Preis für mutige Taten », sur Beobachter, (consulté le )
  14. (de) « Prix Courage 2021 geht an Cindy Kronenberg aus Sursee (LU) » [PDF], sur beobachter.ch, (consulté le )
  15. (de-CH) « Prix Courage 2018: Das sind die Kandidaten », sur Blick, (consulté le )
  16. Agence télégraphique suisse, « Prix Courage 2021 – La distinction est attribuée à une victime de violences sexuelles », sur 24 heures, (consulté le )
  17. (de) « Die Jury », sur Beobachter, (consulté le )

Liens externes modifier