Deepkho

style de rap

Le deepkho est un style de rap inventé par les artistes Le 4Romain & Grems et son label le Deephop Panel. Par ce style de musique qui consiste à allier le rap et la deep house, un peu à la manière du hip-house, Grems entend apporter un nouveau souffle au rap français et il affirme d'ailleurs: « On ne fait pas de rap français, on fait du rap en français. »

Deepkho
Origines stylistiques Rap
Deep house
Drum and bass
Grime
Broken beat
Origines culturelles Drapeau de la France France
années 2000
Instruments typiques Basse
Synthétiseurs
Popularité Underground
Scènes régionales Drapeau de la France France
Voir aussi Grems

Genres associés

Hip-House, Deep House

Origines modifier

À Bordeaux, Grems est exposé à la house music de Moodyman et d'Omar S et décide d'initier un sous-genre du rap français qui mélangerait productions deep house et hip-hop[1].

Histoire modifier

Accompagné du producteur Le 4Romain, Grems signe Algèbre, premier morceau du style Deepkho, sortie dans l'album éponyme Algèbre, paru en 2004. Le terme "Deepkho" est une contraction de "deep house" et de "kho". Grems n'est pas le premier rappeur en France à mélanger rap et house. En 1999, 113 et Dj Mehdi publiait le morceau "Jackpotes2000", qui associe les deux genres[2]. Un an après la sortie d'Algèbre, Grems lance le label Deephop, ou sortiront quelques projets phares du courant Deepkho[1].

En 2005, le projet Maquille-toi du collectif Rouge à Lèvre (DJ Gero, Grems, John 9000, Killersounds, Le 4romain, Sérigne M'Baye Gueye) sort sur Deephop. Dans le disque, on trouve le morceau "Carte à Puce", qui sera plus tard repris en remix avec Disiz, ce dernier le raconte dans un entretien accordé à l'abcdrduson : J’étais dans un bureau de Barclay et un directeur artistique jouait [Carte à Puce] dans son bureau. J’ai entendu cette espèce de musique hyper funky avec un flow de ouf dessus, et je suis allé dans le bureau demander ce que c’était. Directement, j'ai pris une tarte dans ma bouche, et j’ai demandé à entrer en contact avec eux. On connaît la suite…"[1]

Le projet Rouge à Lèvre arrive aussi jusqu'aux oreilles du groupe londonien Foreign Beggars, ce qui entraine des collaborations comme l'explique Grems : "Concernant Foreign Beggars, des gens leur ont fait écouter quelques morceaux et ils ont bien kiffé ce que je faisais. Du coup, ils sont descendus sur Biarritz où on a fait Gash et We love et de là s’est créée une grande amitié entre nous. Depuis, j’ai dû faire une dizaine de morceaux avec eux, ce sont de bons gars."[1]

En 2011 sort Les Valcheuses projet du groupe Klub Sandwich qui réunit Grems, Disiz, Son of kick et Simbad. Le disque se place lui aussi dans le courant Deepkho[1].

Héritage modifier

En 2023 sort l'album "Le Zin dans la Maison" de Jwles et Mad Rey, un disque qui mélange rap et deep house et que l'on peut donc rapprocher du courant Deepkho. Mad Rey est un producteur issu de la scène house française[3],[1]

Genres associés modifier

Broken Beat modifier

Avec l'album Broka Billy, paru en 2010, Grems va rapprocher le courant Deepkho d'un autre genre, le broken beat. Dans le disque Broka Billy on retrouve les Foreign Beggars. Grems se lance dans le broken beat pour la même raison que ce qui l'a poussé à s'intéresser à la deep house, il l'explique en interview : "J’ai regardé du côté de chez Moodyman donc, puis ses potes, et après j’ai été vers le broken beat et je me suis dit: «C’est chanmé ces musiques, pourquoi y a pas de rap dessus?»"[1]

Dubkho modifier

En 2011 sort le projet PMPDJ (Pour Ma Paire de Jordan), composé de MiM, Entek, Grems & Starlion, un disque influencé par la musique de Skrillex, à l'époque qualifié médiatiquement de dubstep. Dans le morceau USLA, PMPDJ parle de "Dubkho", un sous-genre que l'on peut imaginer comme une suite du Deepkho, qui serait une contradiction des termes "dubstep" et "kho"[4].

Artistes deepkho modifier

Références modifier

  1. a b c d e f et g David Bola, « Deepkho | RAW | Réseau d'Amélioration de Wikipédia | Grünt », sur Youtube, (consulté le )
  2. Olivier LBS, « GREMS, L’INTERVIEW « 10 BONS SONS » », sur lebonson.org, (consulté le )
  3. Le Code, Mehdi Maïzi, « Pourquoi les projets communs entre rappeurs et beatmakers sont à la mode ? - Le Code Review #20 », (consulté le )
  4. « Paroles USLA »

Lien externe modifier