La danse de la pluie est une danse de cérémonie effectuée dans le but d'appeler la pluie et d'assurer la protection des récoltes[1].

Une danse de la pluie exécutée dans le Harar-est de l'Éthiopie.

Des versions de la danse de la pluie existent dans beaucoup de cultures, de l'Ancienne Égypte à certaines tribus native-américaines.

On la trouve encore de nos jours chez les berbères d'Afrique du nord (Anzar) et dans les Balkans dans un rituel appelé Paparudă ou perperuna, Leur danse est rudimentaire : les gens frappent dans leurs mains au rythme de tambours improvisés de poêles et récitent une incantation[1],[2]. De nos jours, ce rituel n'est plus respecté. Les Paparudă restent une légende transformée en spectacle[2].

Il existe également plusieurs sites en Afrique où des peintures rupestres représentent des cérémonies et des danses pour la pluie. Il s’agit notamment des sites rocheux de Konoa en Tanzanie et de Chungoni au Malawi[3],[4].

Tradition amérindienne modifier

Chez les Cherokee modifier

La tribu des indiens Cherokee réalisait des danses de la pluie à la fois pour faire pleuvoir et pour purifier la terre des esprits mauvais. Dans la légende de la tribu, la pluie ainsi invoquée contient les esprits des anciens chefs, qui combattent les esprits mauvais dans un plan intermédiaire entre notre réalité et le monde des esprits[5].

Des plumes et des turquoises sont portées durant la cérémonie, symbolisant respectivement le vent et la pluie[6].

Chez les Hopi modifier

Chez les Indiens Hopi, la danse de la pluie consiste à demander la pluie auprès des Dieux, en cas de grande sécheresse. Les chamans de la tribu recueillent des crotales, qu'ils déposent dans un récipient, puis après avoir formulé des incantations, ils effectuent une procession où ils imitent les ondulations des reptiles. Enfin ils prennent les serpents entre leurs dents, et ceux-ci ne pouvant mordre, s'agitent et participent contre leur gré à la danse. La fin de la cérémonie consiste à jeter les crotales en l'air, puis ceux-ci sont censés regagner leur terrier en indiquant aux dieux que les hommes ont besoin de la pluie.

Ce rituel, pratiqué encore à l'heure actuelle dans les réserves Hopis, offre un spectacle apprécié des touristes.

Tradition africaine modifier

Chez les Bëti modifier

Chez les Bëti, au Cameroun, la danse de la pluie porte le nom de Mevungu[7].

Chez les Bassa modifier

Chez les Bassa, au Cameroun, la danse de la pluie s'appelle Ko'o (escargot). C’est une danse qui est exclusivement réservée aux femmes, elle n’est exécutée que lors des rituels de procréation et de fertilité.

Notes et références modifier

  1. a et b « Danse de la pluie », sur fr.Alegsaonline.com, (consulté le )
  2. a et b Monica Chiorpec, « La danse des Paparude », sur rri.ro, (consulté le )
  3. « Comment prie-t-on dans le monde pour la pluie ? », sur AlianceFR.com (consulté le )
  4. (en) « Chongoni Rock-Art Area - Malawi », sur africanworldheritagesites.org (consulté le )
  5. (en) « rain dance | anthropology | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  6. (en) « Rain dance », sur indians.org (consulté le )
  7. Philippe Laburthe-Tolra, chap. 12 « Le mevungu et les rituels féminins à Minlaaba », dans Femmes du Cameroun : Mères pacifiques, femmes rebelles, Jean-Claude Barbier, (ISBN 2-86537-129-8, ISSN 0290-6600, lire en ligne)

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier