Danielle Messia

chanteuse française

Danielle Messia, née Danielle Mashiah le à Jaffa (Israël) et morte le à Villejuif (Val-de-Marne)[1], est une chanteuse française.

Danielle Messia
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 28 ans)
Villejuif (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Messia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Danielle Ruth MashiahVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Auteure-compositrice-interprète à la sensibilité exacerbée, elle meurt à 28 ans des suites d'une leucémie.

Biographie modifier

Danielle Mashiah naît à Jaffa en Israël, le 27 octobre 1956. En 1958, ses parents s’installent en France dans la région parisienne. Danielle est élevée avec sa sœur Cécile. Son père quitte le foyer en 1960, divorce et part vivre aux États-Unis[2].

Au début des années 1970, elle fait partie du groupe folk « Grattons Labeur » qui tournent dans l'Orléanais et dans de nombreux cafés-cabarets de Bretagne en compagnie de Gérard Blanchard[3]. Danielle suit en même temps des cours d’histoire à l'université d'Orléans. Le groupe sort un disque en 1977, Le Bal des sorciers, diffusé sous le label de Môrice Bénin, ABA. Danielle est choriste sur certaines des chansons de Môrice Bénin et aussi sur l’album Gérard Pierron chante Gaston Couté de Gérard Pierron. Mais la jeune femme veut voler de ses propres ailes, quitte le groupe et part sur les routes avec sa guitare et beaucoup d’espoir.

Elle traverse ainsi l’Autriche et la Roumanie, chante dans les rues de Venise et de Vérone. De retour en France, en 1978, elle participe au festival de Castagnède. De retour à Paris à la fin de 1978, elle habite rue de Paradis dans une petite chambre de bonne. Elle chante dans la rue, dans le métro, dans les maisons de jeunes et de la culture. Son ambition la pousse à franchir la porte des cabarets, mais partout, c’est non. Puis fin 1978 elle est engagée à l’Écume pour les fêtes de fin d’année. Elle fait une rencontre déterminante, celle de Eddy Schaff, par l’intermédiaire de Gérard Pierron. Eddy lui fait travailler sa voix en vue d’un enregistrement. Elle affirmera plus tard « Il m’a appris à chanter, m’a véritablement mis le pied à l’étrier, il m’a donné confiance ».

Jean Lavigne lui fait enregistrer son premier disque tiré à mille exemplaires, qu'elle finance elle-même[4]. Elle tente alors un coup de poker : elle invite deux cents personnalités du show-biz, seuls viennent deux journalistes, Jacques Vassal et Maurice Marouani qui la signalent à la maison de disques Barclay. Mais son premier album Danielle Messia ne sort qu’en 1980. Son deuxième album De la main gauche sort l’année suivante, et, la même année, elle rejoint sa sœur Cécile qui vit en Californie. La chanson-titre de cet album deviendra le thème du film Anne Trister de Léa Pool qui sortira en 1986. En octobre 1982, elle se produit à l'Olympia dans le cadre des « Olympiades de la chanson ».

En 1984, elle quitte Barclay et signe chez Wea son troisième album Carnaval daté de 1985. Elle participe au Printemps de Bourges et au festival Équinoxe en Bretagne.

En 1985, elle tombe malade, un cancer qu’elle soigne depuis 1983 s’aggrave. Invitée à l’émission Champs Élysées de Michel Drucker le 22 juin, elle prépare l’émission depuis sa chambre d’hôpital, voulant tenir ses engagements à tout prix. Mais, le 13 juin, vaincue par la maladie, Danielle décède[5]. Elle est enterrée dans le cimetière du Père-Lachaise (57e division), à Paris[6].

Un an plus tard, Gérard Classe et Georges Nawrocki, des amis de Danielle, décident de sortir l'album souvenir Les Mots, avec des maquettes de studio et des chansons tirées de l’album de 1979, jamais diffusé. Cet album reçoit le grand prix de l’Académie Charles Cros « in Memoriam »[7].

Danielle Messia a marqué les années 1980 avec des chansons-témoin (Grand-mère ghetto), des chansons prémonitoires (Le Paradis des musiciens), des tableaux intimes (De la main gauche).

Jean-Jacques Goldman lui a dédié sa chanson Famille, il a aussi écrit pour elle la musique de la chanson Le temps des enfants. Il soutient les initiatives commémorant la chanteuse[8].

Discographie modifier

Albums studio modifier

  • 1980 : Danielle Messia (33 tours de 10 titres, Barclay)
  • 1982 : De la main gauche (33 tours de 10 titres, Barclay)
  • 1985 : Carnaval (33 tours de 11 titres, WEA)
  • 1986 : Les mots (33 tours de 11 titres, DGCM)

Compilations et rééditions modifier

  • 1988 : De la main gauche (CD de 20 titres regroupant les albums édités en 1980 et 1982, Barclay)
  • 1995 : Carnaval (CD de 15 titres regroupant l'album édité en 1985 + 4 bonus, Barclay/Universal)
  • 2015 : Chanson française - CD de 22 titres réunissant tous ses classiques - Universal Music France 4731787

En concert modifier

  • 1978 : Festival des Temps Nouveaux - (33 tours et cassette audio collectifs, ABA) - 5 titres parmi ceux de 3 autres chanteurs, enregistrés à Castagnède (31)
  • 2005 : Éternelle (CD de 16 titres enregistrés à Quimper en février 1984, Keltia Musique)

Notes et références modifier

  1. Acte de transcription de décès no 1166 du 24 juillet 1985 dans le 20e arrondissement, vue 26/31, cote 20D 523, sur le site des archives de Paris.
  2. +Isabelle B. Price, « De La Main Gauche de Danielle Messia », sur Univers-L, (consulté le )
  3. Raimbourg Frantz-Minh, « Etienne Tison. », sur blog.com, LA...TITUDES, (consulté le ).
  4. (en) « un petit comprimé par jour pendant un an: Elle s'appelait Danielle Messia. » (consulté le )
  5. Ronan Gorgiard, « Briec : Ils vont chanter Danielle Messia », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  6. « MESSIA Danielle (Danielle Mashiah : 1956-1985) - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
  7. « Biographie de Danielle Messia », sur Universal Music France (consulté le )
  8. « Jean-Jacques Goldman. Une fidélité à toute épreuve », sur Le Telegramme, (consulté le )

Liens externes modifier