Czesław Gawlikowski

médecin, officier et résistant polonais
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Czesław Gawlikowski, né le à Saint-Pétersbourg, mort le à Łódź, est un médecin[1], officier, résistant et activiste social polonais.

Czeslaw Gawlikowski
Czeslaw Gawlikowski vers 1930.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ŁódźVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Adam S IIVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Grade militaire
Distinctions
Liste détaillée
Croix d'or du Mérite ()
Chevalier de l'ordre Polonia Restituta
Médaille interalliée de la Victoire
Croix du combattant de l'Insurrection de Varsovie (en)
Croix de la Valeur
Médaille de guerre (1918-1921) (d)
Croix d'argent du Mérite
Croix de l'Indépendance
Médaille du 30e anniversaire de la Pologne populaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Czesław Gawlikowski est le fils de Wíktor et Kazimiera née Szening[2].

Première guerre mondiale

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Il rejoint la Légion polonaise à Omsk et entre dans la 5e division de fusiliers polonais (Sibérie)[2].

En 1920, il est arrêté et emprisonné à Krasnoiarsk et à Omsk où il est interrogé par la Tcheka. Il a été arreté alors qu'il aidait Jan Papis - le sergent-chef du bataillon d’assaut - à s'évader. Après avoir contracté le typhus, il est transféré dans une prison de Tcheliabinsk pour y être astreint aux travaux forcés en compagnie des commandants Jan Medwadowski (pl)[3] et Jan Surówka (pl) Il s’évade le 5 juillet 1920 et se cache sous le nom de Józef Maliszewski dans un moulin près de Tcheliabinsk[2]. Capturé, il est condamné à mort mais finalement libéré grâce à la signature du traité d'armistice de Riga entre la République de Pologne et la république socialiste ukrainienne du [2].

De mai à décembre 1921[4], il sert dans le 82e régiment d'infanterie sibérienne[5] à Brest-Litovsk. Après avoir été transféré dans la réserve et avoir passé son examen de fin d'études en langue polonaise, il commence à étudier le droit à l'université de Varsovie puis la médecine[2].

Entre deux guerres

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Affectation à l'hôpital du 10e district de Przemysl

Après quatre semestres en droit, il passe à la faculté de médecine de Varsovie. Le 16 août[réf. nécessaire] 1928, il est appelé au service actif dans l'armée polonaise.

Le 1er janvier, il est affecté au 1er hôpital de district. J. Pilsudski à Varsovie comme lieutenant[2].

À partir du 1er février 1931, il travaille à l'hôpital de l'Enfant Jésus à Varsovie, d'abord (jusqu'au 30 octobre 1932) en tant qu'assistant bénévole, puis en tant qu'assistant du Dr Zdzisław Sławiński dans le service de chirurgie[6],[2].

 
Résultat des élections municipales de 1934, Pruszkow

Le 29 décembre 1936, il demande à être réadmis au service actif, ce qu'il fait le 4 mai 1937 avec le grade de capitaine[7] et l'ancienneté du 1er janvier 1936[8].[source insuffisante] Il est affecté à l'hôpital du 10e district de Przemyśl, où il est nommé médecin-chef[2],[9].

Seconde guerre mondiale

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L'équipe de cadres chirurgicaux de l'hôpital de Pruszkow 1943

Ensuite, il retourne à Varsovie en tant qu'assistant principal au Département Obstétrique et de gynécologie de l'hôpital Sainte Zofia[2]. En septembre 1939[réf. nécessaire], il est affecté au 1er hôpital de district de Piłsudski à Varsovie en tant que chef principal du service de chirurgie, puis est évacué avec lui à Chełm Lubelski où il est brièvement fait prisonnier par la Wehrmacht[2].

Il rentra ensuite à Pruszkow. Pendant l'occupation, de 1940 à 1943, il exerce les fonctions de directeur d'hôpital et d'ordonnateur du service de chirurgie de l'hôpital de district de Pruszków. Il prète serment et entre dans la conspiration en 1941[2]. Il cache Jan Papis-Papiewski[10], alors recherché par la Gestapo, dans son hôpital en l'engageant sous un faux nom en tant qu'intendant[11]. Il a dû interrompre son travail parce qu'il était membre de l'armée souterraine AK depuis 1941 et qu'il était recherché par la Gestapo après l'arrestation de son groupe "Osa- Kosa30" (pl) le 5 Juin 1943 sur la place des Trois Croix lors du mariage du lieutenant Mieczysław Uniejewski. Il était non seulement le médecin du groupe mais il cachait également les plans de l'action Krüger (pl) dans la chaufferie de l'hopital [12].[source insuffisante] Il portait le pseudonyme "Adam S-II"[13].

Il se cache alors sous une fausse identité à Henrykow chez les Sœurs Samaritaines jusqu'au soulèvement de Varsovie[2],[14].

Le 26 octobre[source insuffisante] 1942, Czesław Gawlikowski épouse Anna Cwiklińska à Zakopane, avec qui il a deux enfants: Andrzej Czesław et Elżbieta Anna. Elle le rejoint à Henrykow juste après la naissance prématurée de leur fils Andrzej[2],[15].

Soulèvement de Varsovie - 1er Aout 1944

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Czeslaw Gawlikowski est chargé de préparer les plans d'installations sanitaires pour le soulèvement de Varsovie pour le VII district Obroza rayon ""Brzozow/ Legionowo[2],[16]" (2eme bataillon sanitaire)[17].

Lors du soulèvement de Varsovie, le caporal Ludwik Drzewiecki "Organ" est allé spécialement chercher le Dr Czesław Gawlikowski "Adam S-II" au point de regroupement du bataillon sanitaire. Deux médecins, quatre infirmières, huit aides-soignants et un séminariste se présentent au point de rassemblement. Vers minuit, l'unité se met en route avec une voiture sanitaire attelée à une paire de chevaux et chargée de matériel médical, de médicaments et de trousses de premiers soins, en direction de Jablonna, où devait être établi l'hopital de campagne de II bataillon. Le groupe est conduit par "Organ" le long de la route à travers Kępa Tarchomińska et plus loin le long de la Vistule jusqu'au parc du palais de Jablonna. Le 2 août, vers 5 heures du matin, le groupe atteint Jabłonna par la rue Piaskowa, où, au lieu de guetteurs insurgés, ils rencontrent une patrouille allemande. Le groupe n'était pas prévenu que la veille, Jablonna a été occupée par la division blindée du débarquement "H.Goering" amenée d'Italie au dernier moment. Les Allemands, n'ayant pas reçu de réponse au mot de passe, ont ouvert le feu. L'unité sanitaire réussit à s'enfuir et se cacher, mais l'un d'eux, Jan Świątek "Piątek", a été capturé et abattu par les Allemands sur place. Les Allemands ont également capturé le chariot sanitaire[17].[source insuffisante]

Dès le lendemain, Czesław Gawlikowski travaille - entre autres - à l'hopital des insurgés de Legionowo[18], situé dans une villa de la rue Krasińskiego, il a été créé les 5 et 6 août 1944 en raison de l'afflux de nombreux blessés[16].[source insuffisante]

Après guerre

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Dr Czesław Gawlikowski et l'équipe soignante de l'hopital de Suwalki

De 1945 à 1956[19], il occupe à nouveau le poste de directeur de l'hôpital de Pruszków. De novembre 1946 au 8 avril 1954, il est directeur de l'hôpital de Gorzów Wïelkopoiski[2] en même temps que chef de la chirurgie. Le 11 décembre 1951, il obtient une spécialisation de deuxième degré en chirurgie[source insuffisante]. Dans le cadre de ses fonctions il entame un bras de fer avec les autorités politiques communistes de l'époque mais finit par en perdre son poste entre autres au prétete qu'il aurait trop favorisé les religieuses, les Sœurs de la Charité[2],[20].

Par décision du ministre de la santé du 2 octobre 1954, il est muté à Suwalki au poste de chef du service de chirurgie de l'hôpital du district de Ludwik Rydygier à Suwalki (le 1er Octobre 1954, il a été engagé par le département de la santé du présidium du conseil national du district à Suwalki). Il a occupé le poste de chef du service chirurgical jusqu'à sa retraite le 1er avril 1969[2]. Il a continué d'exercer dans son cabinet privé rue Kamedulska jusqu'a la fin des années 70[6].[réf. nécessaire]

En 1958, il devient conseiller du Conseil national provincial de Bialystok et a cherché des fonds pour la construction d'un nouvel hôpital[2]. Il est inspecteur provincial de l'évaluation médicale (pour les pensions) et président de la commission médicale[2].

Il passe les deux dernières années de sa vie à Łódź, où il meurt le [2].

Décorations militaires

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  • Croix de la Vaillance (pour la guerre 1919-20)[2]
  • Croix de l'indépendance - décoration décernée pour avoir combattu pour l'indépendance de la Pologne avant la création de l'État polonais[21],[2].
  • Médaille commémorative pour la participation à la guerre de 1919-21[2]
  • Médaille Interaliée de la Victoire[2]
  • Insigne de l'ancien WP (anciennes forces polonaises) en Russie orientale[2]
  • Croix des insurgés de Varsovie[2]
  • Croix d'argent du mérite (pendant la période où il travaillait à l'hôpital de Pruszków et était conseiller municipal de Pruszków)[2]
  • insigne pour son travail exemplaire dans le service de santé[2]
  • Croix d'Or du Mérite en 1970[2]
  • Médaille du 30e anniversaire de la République populaire de Pologne[2]
  • Croix de Chevalier de l'Ordre de Polonia Restituta en 1975, à la demande du Ministre de la Santé[2]

Références

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  1. (pl) Zbigniew Woźniewski, Polski Almanach Medyczyny na rok 1956, Warszawa, PZWL, , 722 p., p.82
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae (pl) Piotr Ernst, « Dr Czesław Gawlikowski (1899-1984) – lekarz, oficer, społecznik », Acta Medicorum Polonorum, vol. 5, no 2,‎ (lire en ligne [PDF])
  3. (pl) Dariusz Radziwiłłowicz., Z ziemi rosyjskiej do Polski : generał Jan A. Medwadowski w swoich wspomnieniach / red. nauk., Olsztyn, Instytut Historii i Stosunków Międzynarodowych Uniwersytetu Warmińsko-Mazurskiego, 2013. (ISBN 978-83-935593-1-2), p 224
  4. (pl) Rocznik oficerski 1923, warszawa, MSW_SG,
  5. (pl) Bronislaw Prugier-Ketling, Księga chwały piechoty, Warszawa, , p. 181-189
  6. a et b (pl) Andrzej Matusiewicz, Szpital w Suwalkach, dzieje i ludzie, (ISBN 9788394197100), pp198-199
  7. (pl) Ryszard Rybka, Awanse oficerskie w Wojsku Polskim,
  8. (pl) Ryszard Rybka, Rocznik oficerski 1939: stan na dzien 23 mars 1939, CINiBA (ISBN 8371888996), p. 383,896
  9. (pl) « Cadres de l'hôpital de la garnison de Przemysl »
  10. « Oddziały Dyspozycyjne KG AK. », sur www.dws-xip.com (consulté le )
  11. (pl) dr Edward Steffen Jr, « Pamiętniki z czasów II wojny światowej: lata 1942-1945 », Przegląd Pruszkowski,‎ , pp 42-44 (lire en ligne [PDF])
  12. (pl) Tomasz Strzembosz, oddzialy szturmowe konspiraccyjnej warszawy 1939-1944, warszawa, PWN, , 547 p. (ISBN 83-01-04203-6), p. 58,209,212,353,404
  13. (pl) IPN, « Powstancze biogramy », sur Muzeum Powstania Warszawskiego
  14. (pl) Czeslaw Madeczyk, Marian Marek Drrozdowski, Maria maniakowna, Tomasz Stremborz, Wladyslaw Bartoszewski, Ludnoscz cywilna w powstaniu warszawskim, t. 1 : 1-2, warszawa,
  15. (pl) Zdislaw Uminski, Album z rewolwerem, warzsawa, Czytelnik (ISBN 83-07-00936-7)
  16. a et b (pl) Rafal Degiel, Powstanie Warszawskie na terenie I Rejonu Legionowo, Muzeum Historyczne w Legionowie, (ISBN 9788394428754)
  17. a et b (pl) Praca Zbiorowa, Chotomów, Jabłonna w konspiracji i walce, Legionowo, Koło nr 11 Chotomów Światowego Związku Żołnierzy Armii Krajowej, , 319 p., p 68, p 150
  18. (pl) « Fundacja Spitaly Polowe »
  19. (pl) Piotr Ernst, Funkcjonowanie ochrony zdrowia w Gorzowie Wielkopolskim w latach 1950-1956 (thèse sur l'histoire de la médecine), Poznan, PWM, , 224 p. (lire en ligne), p. 13, 67, 79, 80, 86, 87, 93, 103, 164
  20. (pl) Dariusz A. Rymar, « Gorzow-Zielona Gora miedzy mitem a rzeczywistoscia », sur Wirtualny Dom Historii Gorzowa
  21. (pl) « biographie des récipiendaires »