Cyrus Field

entrepreneur américain

Cyrus West Field, né le à Stockbridge (Massachusetts) et mort le à Irvington (État de New York), est un homme d'affaires et financier américain qui posa le premier câble télégraphique transatlantique en 1858.

Cyrus Field
Cyrus West Field c. 1870.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Stockbridge Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Cyrus West FieldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
David Dudley Field Ier (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Submit Dickinson Field (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
David Dudley Field (en)
Emilia Field Brewer (d)
Matthew Dickinson Field (d)
Jonathan Edwards Field (d)
Stephen Johnson Field (en)
Henry Martyn Field (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Œuvres principales
signature de Cyrus Field
Signature
Plaque commémorative

Biographie

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Cyrus Field est né le à Stockbridge dans le Massachusetts, du révérend David Dudley Field I (en) (1781-1867), homme d'Église et wASP issu d'une famille britannique installée en Nouvelle-Angleterre depuis 1629, et de Submit Dickinson (1782-1861), fille du capitaine de guerre révolutionnaire Noah Dickinson. Il est le frère de David Dudley Field II (en) et de Stephen Johnson Field (en), juristes éminents, et d'Henry Martyn Field (en), homme d'Église et auteur célèbre pour ses livres de voyage. À l'âge de 15 ans, Cyrus Field abandonne l'école et déménage pour la ville de New York, y reste trois ans pendant lesquels il se lance dans l'épicerie en détail puis en gros, retourne à Stockbridge puis repart à New York vers 1840. Le , deux jours après avoir eu vingt et un ans, il épouse Mary Bryan Stone, qui lui donnera sept enfants. Il fait alors fortune dans le papier (en s'étant associé avec son beau-frère) et différentes affaires qui lui permettent de vivre de ses rentes dès l'âge de 33 ans avec une fortune estimée à 250 000 $[1].

En 1855, il fonde l'American Telegraph Company, qui deviendra la seconde compagnie américaine du secteur par la taille, derrière la Western Union, grâce à une série d'acquisitions, du Maine jusqu'à la Louisiane[2].

À l'origine, l'ingénieur anglais Frederick Newton Gisborne imagine un câble sous-marin pour relier Terre-Neuve et New York et, à la recherche de financement, soumet son projet à Field en 1853[3]. Ce dernier développe alors cette idée de câble sous-marin pour une liaison transatlantique entre les États-Unis et l'Irlande, soumettant son projet à Samuel Morse et Matthew Fontaine Maury, qui le déclarent faisable. À la tête de l'Atlantic Telegraph Company créée en , il réussit, le , après des essais infructueux, à établir la première liaison télégraphique entre l'Amérique et l'Europe, avec un câble sous-marin posé par l'USS Niagara (en) et le HMS Agamemnon qui relie Terre-Neuve à l'Irlande, puis Terre-Neuve à New York. Cette première liaison ne transmet que 250 câblogrammes, tant le câble est fragile, son armature métallique étant abîmée par l'oxydation, les roches et les coquillages[4].

En 1866, grâce au Great Eastern, Field en déroule un second plus résistant, qui sera utilisé pendant presque cent ans. La transmission d'informations entre l'Europe et les États-Unis, qui nécessitait douze jours (durée de la traversée par paquebot à l'époque) devient ainsi presque instantanée. Un peu plus tard, de retour à Terre-Neuve, le navire de sa compagnie réussit à crocheter le premier câble endommagé et à le réparer, fournissant ainsi un câble de secours à la liaison[5].

Ce projet transatlantique fut à l'époque concurrencé par un projet « terrestre » de la Western Union, qui avait lancé des travaux importants pour relier l'Europe aux États-Unis via la Russie, la Sibérie et le détroit de Béring, ce qui n'imposait alors que 60 km de câble sous-marin.

En 1871, Cyrus Field réalise la jonction entre San Francisco et les îles Hawaï.

En décembre 1884, la Canadian Pacific Railway nomme la nouvelle ville de Field en Colombie-Britannique en son honneur.

La suite de ses affaires est moins heureuse, de mauvais investissements le conduisent à la faillite et à une vie modeste durant ses cinq dernières années. Il meurt le à Irvington, dans l'État de New York.

 
Cyrus West Field vers 1860.

Fiction

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Notes et références

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  1. (en) Jane M. Hatch, The American Book of Days, Wilson, , p. 698.
  2. Edwin G. Burrows et Mike Wallace, Gotham: A History of New York City to 1898, New York, Oxford University Press, (ISBN 0195116348), p. 675-676.
  3. (en) James Stuart Olson, Encyclopedia of the Industrial Revolution in America, Greenwood Publishing Group, , p. 92.
  4. (en) Marquis Who's Who, Who was who in American History-science and Technology : A Component of Who's who in American History, LCL, , p. 11.
  5. (en) Richard Brandon Morris, Four hundred notable Americans, Harper & Row, , p. 91.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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