Collection nationale de Convolvulacées

collection de plantes de la famille des Convolvulaceae

La Collection nationale de Convolvulacées est une collection vivante de plantes de la famille des Convolvulaceae gérée par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine (France) et située dans les serres de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups. La collection est labellisée Collection nationale CCVS par le Conservatoire des collections végétales spécialisées.

La Collection nationale de Convolvulacées à Châtenay-Malabry, en octobre 2018.

Elle comporte en 2017 plus de 360 espèces représentant 31 genres parmi les 59 genres et les 1900 espèces décrites que compte la famille des Convolvulaceae.

Historique modifier

Au printemps 1996, le botaniste Patrick Blanc présente, sous le titre « Les folles Ipomées », une cinquantaine de spécimens de la famille des Convolvulaceae au Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire[1]. À la suite de l’exposition, n’ayant pas la possibilité de conserver cette collection, comprenant 80 spécimens en tout, il en fait don au Conseil général des Hauts-de-Seine qui l’installe en 1997 dans les 700 m2 de serres[2] de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups[3], serres qui faisaient partie de l’établissement horticole Busson-Dumas récemment racheté par le Conseil général pour agrandir l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups.

Nelly Bouilhac est responsable de la collection depuis sa création, et par convention avec le Département des Hauts-de-Seine, Patrick Blanc assure le suivi scientifique de la collection jusqu’en 2004[4],[5].

La collection est labellisée Collection nationale CCVS par le Conservatoire des collections végétales spécialisées dès 1999[6],[7].

En 2005, le docteur Eckart Eich de l’Université libre de Berlin fait don d’une collection comprenant 11 genres et 111 espèces, ce qui augmente considérablement la diversité de la collection[4].

La collection s’enrichit et s’agrandit au fil des années, à la suite de divers dons de Patrick Blanc[8] et d’autres botanistes :

  • 1997 : 80 spécimens[5],
  • 2012 : 300 espèces et 23 genres[7],
  • 2017 : 360 espèces et 31 genres[5].

Les spécimens de la collection proviennent à 80 % de collecte sur le terrain, à 13 % de plantes ou de graines du commerce, et à 7 % d’échanges entre jardins botaniques[4].

La collection participe à plusieurs expositions horticoles :

Cette collection unique en France et au monde[12],[13] est devenue la plus grande collection de plantes de la famille des Convolvulaceae[14],[15].

Missions modifier

La Collection nationale de Convolvulacées remplit une triple mission scientifique, de conservation et de vulgarisation[16].

Mission scientifique modifier

La collection remplit une mission scientifique par l’accueil des chercheurs et des étudiants en botanique. La collection est un intermédiaire entre les échantillons vivants dans la nature (qui peuvent ne plus être là lorsque les scientifiques reviennent) et les échantillons secs en herbiers, ce qui permet un accès facile aux plantes pour les scientifiques, en limitant les coûts des voyages sur le terrain pour une récolte dans la nature[4].

La collection fournit des graines et des plantes pour les projets de recherche dans le monde (Royaume-Uni, Thaïlande, Singapour, Brésil)[17].

Parmi les projets de recherche qui ont pu être réalisés, on peut citer :

  • des analyses taxinomiques pour lesquelles la collection a procuré du matériel frais pour extraction d’ADN et des échantillons frais pour des observations morphologiques[18] ;
  • des analyses de composition chimique, en particulier en anti-oxydants[19].

En 2009, la responsable de la collection est invitée au premier colloque internationale sur la taxinomie de la famille des Convolvulaceae à Singapour[4].

Mission de conservation modifier

La collection remplit un rôle de conservatoire des espèces, en particulier d’espèces menacées dans leur milieu naturel, et conservatoire de graines[20].

Mission de vulgarisation modifier

La collection a un rôle de vulgarisation auprès du grand public.

La collection est visible à l’extérieur de mai à octobre[21], présentant particulièrement les spécimens d’intérêt horticole. Des visites guidées ont lieu lors des Rendez-vous au jardin en juin[22], lors des Journées européennes du patrimoine, et tout au long du mois de septembre[12],[14]. D’octobre à mai, les plantes sont rentrées dans les serres[4].

La publication de deux livres permet de mieux faire connaître la famille des Convolvulacées et les techniques de cultures : Ipomées, Liserons, Volubilis et autres Convolvulacées Sven Landrein, 1990[23], ré-édité en 2001[24], et La collection nationale des Convolvulacées : Passion d’une culture, culture d’une passion par Nelly Bouilhac en 2017[25].

Deux reportages ont été consacrés à la collection[9] dans les émissions de télévision Silence, ça pousse ! sur France 5 en 2015[26] et dans la série Jardins d'ici et d'ailleurs sur Arte en 2016[27].

Notes et références modifier

  1. Léti, Bouilhac et Landrein 2012, p. 31.
  2. Bouilhac 2017, p. 13.
  3. Ferret 2003, p. 83.
  4. a b c d e et f Staples 2011.
  5. a b et c Bouilhac 2017, p. 14.
  6. a et b Le Parisien 2009.
  7. a et b Léti, Bouilhac et Landrein 2012, p. 23.
  8. Default 2007, p. 40.
  9. a b c d et e Bouilhac 2017, p. 15.
  10. Pichon 2003, p. 72.
  11. Alain Delavie, « Une journée à la « Folie des plantes » à Nantes », sur Paris côté jardin, (consulté le ).
  12. a et b Le Parisien 2013.
  13. HDS 2016.
  14. a et b Le Parisien 2015.
  15. Staples, Bouilhac et Chayamarit 2021, p. X.
  16. Léti, Bouilhac et Landrein 2012, p. 32-33.
  17. Bouilhac 2017, p. 10.
  18. (en) A. R. Simões et G. Staples, « Dissolution of Convolvulaceae tribe Merremieae and a new classification of the constituent genera », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 183, no 4,‎ , p. 561–586 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1093/BOTLINNEAN/BOX007) .
  19. Bouilhac 2017, p. 16.
  20. Léti, Bouilhac et Landrein 2012, p. 33.
  21. Default 2007, p. 46.
  22. « Rendez-vous aux jardins 2018 », sur Hauts-de-Seine Tourisme (consulté le ).
  23. Landrein 1990.
  24. Landrein 2001.
  25. Bouilhac 2017.
  26. Silence, ça pousse ! 2015.
  27. Jardins d'ici et d'ailleurs 2016.

Bibliographie modifier

Ouvrages modifier

Articles modifier

Reportages télévisés modifier

Vidéo modifier

Site externe modifier