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Claude Goyrand

Claude Goyrand, aussi nommé Claude Goirand, est un dessinateur, graveur et peintre français du XVIIe siècle, né à Sens en 1610 et mort en 1662[1].

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Claude Goyrand
Naissance

Sens
Décès
Autres noms
Claude Goirand
Nationalité
française
Activité

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Production artistique modifier

Claude Goyrand grave principalement à l’eau-forte et au burin, les deux techniques de gravure principalement utilisées au XVIIe siècle en France[2]. Il réalise des gravures d'après Jacques Callot, Claude Mellan, Jacques Stella, Henri Mauperché et Augustin Quesnel[1]. Il grave également d'après Israël Silvestre, pour lequel il travaille avec François Collignon[3]. Ses œuvres sont collectionnées dès le XVIIe siècle, notamment par Gaston d’Orléans[4].

Sa production artistique est principalement consacrée à la géographie et au patrimoine architectural français. Claude Goyrand réalise également des œuvres cartographiques représentant des cartes, des plans, des vues des villes et des environs de Paris, conservées notamment à la Bibliothèque nationale de France.

Avant la destruction du château de Bicêtre par le cardinal de Richelieu en 1633, il réalise trois gravures en taille douce intitulées : Trois vues pittoresque des ruines du châteaux de Bicêtre avant leur destruction[5]. Ces vues sont dites « pittoresques » avec les bergers et les troupeaux mis en scène.

Vues et perspectives modifier

De nombreuses gravures illustrent des vues, des paysages et des perspectives d’après des dessins du graveur français Israël Silvestre[6]. Ces vues réalisées entre 1645 et 1655 représentent différents lieux de Paris et de ses environs : l’Hôtel Saint-Pol[7], l'église Saint-Martin-des-Champs[8], l'Hôtel de Nevers[9] ou encore l’église et la Cour du Temple[10]. Dans ses compositions réalistes, Claude Goyrand met en scène le premier plan avec des personnages et des animaux[11].

  •  
    Veuës et Perspective du Cours de la Reyne Mère (1645), Claude Goyrand, Metropolitan museum of Art
  •  
    Veües et perspectiues nouuelles tirées sur les plus beaux lieux de Paris et des environs (1645), Claude Goyrand
  •  
    Veües et perspective de lEglise sainct Martin des Champs (1645), Claude Goyrand, Musée Carnavalet, Paris

Portraits modifier

 
Le Matamore, Claude Goyrand, dim.234x158mm, musée des Beaux-Arts de Nancy
 
Portrait de Jacques Du Lorens, Claude Goyrand d'après Augustin Quesnel, gravure à l'eau-forte, Bibliothèque nationale de France, Paris

Claude Goyrand réalise des portraits d’hommes de son temps comme le poète satirique français Jacques Du Lorens d’après le dessin d’Augustin Quesnel[12] qui aurait été un de ses collectionneurs. Ses portraits mettent l'accent sur le visage du personnage mis en valeur par un fond neutre et la composition en médaille, forts appréciés à cette époque.

Estampes populaires modifier

Très en vogue au XVIIe siècle, l’estampe populaire est un thème abordé par Claude Goyran. Il réalise de nombreuses caricatures de personnages de son temps en les mettant au premier plan et au centre de la composition, notamment devant un paysage. Ces estampes populaires peuvent porter le nom de « facétie », qui désigne une plaisanterie[13]. Chacune de ces estampes burlesques comportent un texte explicatif, une notice avec des vers accentuant le message ironique de l'image, qui est une des caractéristiques principales de ces gravures. Claude Goyrand s'essaye à ce genre en critiquant notamment les nations étrangères telles que l'Espagne.

Notes et références modifier

  1. ↑ a et b Pierre-François (1723-1797) Auteur du texte Basan, Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l'origine de la gravure. T. I. (A-L) / , par F. Basan,... Seconde édition..., (lire en ligne), p. 249
  2. ↑ De (ingénieur du Roi) Auteur du texte La Fontaine, L'Academie de la peinture . Nouvellement mis au jour pour instruire la jeunesse à bien peindre en huile & en mignature. Et qui enseigne le mélange des couleurs avec la maniere de les bien préparer pour imiter la nature..., (lire en ligne), p. 72
  3. ↑ André (1619-1695) Auteur du texte Félibien, Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes . Tome premier [-Tome second]. Seconde edition, (lire en ligne), p. 174
  4. ↑ Claude de Chastillon, Claude de Chastillon, Christophe Tassin et Christophe Tassin, [Carte, plan et vues des villes des environs de Paris], s.n., (lire en ligne)
  5. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Claude de (1559?-1616?) Cartographe Chastillon, « [Carte, plan et vues des villes des environs de Paris] », sur Gallica, 1634-1644 (consulté le )
  6. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Israël (1621-1691) Dessinateur du modèle Silvestre, « Veües et perspectiues nouuelles tirées sur les plus beaux lieux de Paris et des environs. : [estampe, frontispice] ([1er état]) / [Claude Goyran] ; [d'après Israël Silvestre] », sur Gallica, (consulté le )
  7. ↑ Israël Silvestre, Claude Goyrand, « Veuë et Perspective de l'Hostel de S. Paul ; Et de la fassade des R.P. Jesuites de la ruë S. Anthoine », sur Gallica, (consulté le )
  8. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Israël (1621-1691) Dessinateur du modèle Silvestre, « Veües et perspective de lEglise sainct Martin des Champs : [estampe] / [Claude Goyrand] ; [d'après Israël Silvestre] », sur Gallica, (consulté le )
  9. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Israël (1621-1691) Dessinateur du modèle Silvestre, « Veuës et Perspective de la Tour de Nesle et de l'Hostel de Nevers : [estampe] ([1er état]) / [Claude Goyrand] ; [d'après Israël Silvestre] », sur Gallica, 16.. (consulté le )
  10. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Israël (1621-1691) Dessinateur du modèle Silvestre, « Veües et Perspective de l'Eglise, et de la Cour du Temple : [estampe] / [Israël Silvestre] », sur Gallica, (consulté le )
  11. ↑ Claude (1610?-1662) Graveur Goyrand et Israël (1621-1691) Dessinateur du modèle Silvestre, « Veuës et Perspective du Cours de la Reyne Mere : [estampe] / [Claude Goyrand] ; [d'après Israël Silvestre] », sur Gallica, (consulté le )
  12. ↑ Claude Goyrand et Augustin Quesnel, Portrait de Jacques Du lorens, en buste, de 3/4 dirigé à gauche dans une bordure ovale : [estampe (lire en ligne)
  13. ↑ Éditions Larousse, « Définitions : facétie - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Weigert (Roger-Armand), Inventaire du fonds français. Graveurs du XVIIe siècle, t.V [Gilibert -Jousse], Paris, Bibliothèque nationale, 1968.
  • Herman Sandrine, Estampes françaises du XVIIe siècle. Une donation au musée des beaux-arts de Nancy, Editions du CTHS, Paris, 2008 n°908, p.277.
  • Ingrid Held, Oeuvre gravée de Claude Goyrand, Paris, 1999 (lire en ligne).

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